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Comment ne pas être un connard de fumeur dans l’espace public

Les gens qui fument dans l’espace public sans respecter les non-fumeurs, Lucie commence à en avoir ras la schneck. Elle prodigue donc quelques conseils à ceux qui souhaiteraient cesser d’être insupp avec leurs clopes.

— Publié le 10 septembre 2019

Chère fumeuse, cher fumeur, il faut qu’on parle.

J’ai toléré les soirées en février avec la fenêtre grande ouverte pour que tu puisses tranquillement t’en griller une sans avoir à sortir.

Quand tu t’es assis à côté de moi dans le bus juste après avoir clopé, imbibant tout mon espace personnel de l’âcre odeur de cigarette froide dès 8h10 du mat’, je n’ai rien dit.

Mais aujourd’hui, trop c’est trop. L’espace public ne t’appartient pas, et au nom des non-fumeurs, j’ai décidé d’enfin me lever (métaphoriquement hein, parce que franchement taper à l’ordi debout c’est relou) et de prendre la parole.

Car vois-tu, faire des efforts, c’est à la portée de chacun. Et quand il s’agit de la santé des autres, je pense que tu pourrais bien y mettre un peu du tien.

Fumer dans l’espace public : éviter de marcher en fumant

C’est un geste bien anodin pour toi, qui pourtant gâche ma vie au quotidien. Chaque fois que tu fumes en marchant, pense aux gentils non-fumeurs qui te suivent.

Pense à moi, me dirigeant tranquillement jusqu’à mon lieu de travail, qui suis obligée de slalomer entre les passants à une vitesse indécente, manquant de me prendre une ou deux poubelles, tout ça pour te doubler et enfin pouvoir respirer.

La fumée de clope, c’est très violent pour quelqu’un qui ne fume pas.

Tu t’imagines suivre un vieille voiture qui pue les gaz toxiques de pot d’échappement sur 300m ? Est-ce que tu aimerais rester derrière elle ? Est-ce que tu n’aurais pas envie de lui crier « mais casse-toi avec ta fumée de merde qui donne le cancer » ?

Pour un non-fumeur, suivre quelqu’un qui a une cigarette allumée est à peu près similaire. Alors si tu pouvais respecter nos sinus et nos poumons en t’arrêtant dans un coin pour fumer, je t’en serais vraiment reconnaissante.

Par la même occasion, ça évitera aux gens qui te suivent de se prendre, au moindre coup de vent, les cendres de ta cigarette que tu tapotes négligemment.

Fumer dans l’espace public : faire attention au sens du vent

Pendant que j’y suis, parlons-en, du vent. Eh oui, pas besoin d’être Pocahontas pour savoir que le vent, ça DÉPLACE la fumée.

Est-ce que tu crois que c’est ma responsabilité à moi, personne non-fumeuse qui souhaite juste vivre ma vie sans être dérangée, de faire attention au sens du vent pour ne pas me prendre ta fumée de clope dans la face ?

Tu crois que c’est ma passion, quand j’ai envie de boire un verre en terrasse avec des potes, de passer plusieurs minutes à observer les autres personnes qui y sont assises pour être sure de ne pas avoir à subir leur fumée de cigarette ?

Très peu. Ça a même tendance à me faire carrément chier. Alors fumeur, fumeuse, merci de prendre tes responsabilités : c’est ton rôle de faire attention au sens du vent, pas le mien.

C’est d’autant plus le cas quand il y a des enfants qui t’entourent. Respecte leur santé, s’il-te-plaît, eux non plus n’ont rien demandé.

Fumer dans l’espace public : s’éloigner des arrêts de bus

Je vais te faire une confession : j’ai déjà rêvé d’égorger quelqu’un. Plusieurs personnes en réalité, et de manière relativement fréquente.

Imagine la situation suivante : il pleut, genre beaucoup. J’ai besoin de prendre un bus, il n’arrivera pas avant 7 minutes. Je suis posée sous l’arrêt de bus, bien contente d’être à l’abri.

Soudain, un bon connard que nous appellerons Nono Mégot se réfugie lui aussi sous l’arrêt de bus. Voyant qu’il lui reste quelques minutes avant que ledit bus n’arrive, Nono se décide à allumer une clope.

Mais Nono, tu le vois bien que je suis là, non ? Tu vois bien que je ne peux pas m’éloigner de toi parce qu’il pleut ? Est-ce que tu ne vois pas que je suis en train d’agoniser ?

Peut-être te reconnais-tu dans le personnage de Nono Mégot. C’est bien, ça veut dire que tu as encore une bonne marge de progression pour devenir un gentil fumeur dans l’espace public.

Le conseil que je te donnerais, c’est tout simplement de NE PAS FUMER DANS LES ARRÊTS DE BUS, du moins pas quand d’autres personnes y sont avec toi.

Tu es capable de patienter un peu plus longtemps avant de fumer dans un endroit où tu ne dérangeras personne, je sais que tu peux y arriver. Ça s’appelle la bonne volonté. Merci bien.

Fumer dans l’espace public : en terrasse de restaurant, abstiens-toi

Reprenons la métaphore de la voiture au vieux pot d’échappement tout pourri. Imagine-toi en terrasse de restaurant, savourant une bonne entrecôte ou de bons raviolis au chèvre saupoudrés de parmesan frais (je te donne du contexte pour que ça soit plus parlant pour toi).

Malheur ! Quelqu’un démarre sa vieille voiture garée juste à côté de la terrasse où tu te trouves, et la laisse tourner pendant de longues minutes. L’odeur est très puissante et très désagréable, à tel point que tu as du mal à apprécier ton repas.

Eh oui, maligne personne que tu es, je sais que tu vois où je veux en venir.

Ta fumée de clope à quelques mètres de moi, ça me gâche mes repas en terrasse. C’est désagréable, ça m’empêche de respirer et de sentir le goût de mon plat. Et surtout, ça me donne envie de te lancer la salière dans la gueule.

Ma question est donc la suivante : est-ce que tu ne pourrais pas attendre la fin du repas pour fumer ? Ou est-ce vraiment trop pénible pour toi de t’éloigner un instant de la terrasse pour fumer avant de revenir manger ?

Pour chaque cigarette que tu allumes en terrasse, pense à tous les non-fumeurs qui t’entourent et qui maudissent ta famille sur six générations.

Fumer dans l’espace public : jeter ses mégots à la poubelle

Tes mégots, Nono. Il faut qu’on en parle aussi. Tu crois que je ne te vois pas les jeter par terre comme un gros dégueulasse ?

Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Tu le SAIS que c’est mal. Tu le SAIS que l’écologie c’est important et que la planète meurt.

En plus tu les vois, les poubelles. Il y en a plein, elles sont grandes. Alors c’est quoi le problème ?

Tu es myope, Nono ? Tu ne sais pas viser ? Tu as la phobie des déchets ? J’imagine qu’il y a tout un tas de raisons pour lesquelles tu décides effrontément de jeter tes mégots par terre.

Mais au nom de l’humanité, de notre chère Terre et des employés de la mairie chargés de ramasser les déchets, please stop.

Si la poubelle c’est trop pour toi, n’hésite pas à te munir d’un cendrier de poche. Ils sont distribués gratuitement dans les bureaux de tabac. N’oublie pas qu’un petit pas pour l’homme, c’est un grand pas pour l’humanité.

Fumer dans l’espace public : respecter les non-fumeurs

Je sais, tout cela est bien contraignant. J’ai conscience également que la cigarette est une addiction dont il est difficile de se défaire, je ne le nie en aucun cas.

Mais quand je vois le fonctionnement de certains pays comme le Japon vis-à-vis du fait de fumer dans l’espace public, je me dis que la France a quand même moyen de bien progresser et qu’il s’agit finalement d’une question de mentalité.

Toi qui fumes régulièrement dans la rue ou en terrasse, je t’invite à te poser la question : est-ce que je dérange quelqu’un ? Est-ce que j’ai la possibilité de faire autrement ?

Si la réponse est oui dans les deux cas, alors qu’est-ce qui t’empêche de faire cet effort ?

Je ne te demande pas d’arrêter de fumer, ça c’est personnel et je ne suis personne pour t’apprendre à gérer ton rapport à la clope.

Mais mets-toi à la place de ceux qui le subissent, et dis-toi bien que l’effort de se déplacer, observer, s’adapter, si tu ne le fais pas, ce sont les non-fumeurs qui le feront.

Et je ne crois pas que ce soit leur rôle.

À lire aussi : Le tri et la réduction des déchets, c’est mon métier !


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

109
Avatar de Culloden
5 juin 2020 à 16h06
Culloden
Je pose ça là :

Désolée à tous les non-fumeurs que j'ai empoisonné

J'ai arrêté il y a environ un an.

La clope c'était les bons moments (fêtes, terrasses) et les coups de stress, se donner une contenance, patienter à l'arrêt de bus (toujours un peu en retrait mais bon, le vent), entre les cours, faire des pauses, chaque trajet (mon armure, l'écran entre les autres et moi) etc

Alors déjà je savais que ça puait mais je ne m'en rendais pas compte car je ne le sentais pas du tout !
Je ne me rendais pas compte non plus que c'était incommodant en extérieur (sauf quand on recrache sa fumée à la tête des gens évidemment).
Quand je fumais au balcon, pareil, aucune idée que ça pouvait entrer chez les voisins ni, même chez moi ou mes amis vu que j'étais dehors. C'est bête mais je n'en avais vraiment pas conscience, et on ne me disait rien du coup je ne l'ai su que quand j'ai arrêté et que du coup je maudis les gens qui fument en bas de chez moi (parce que ça pue mais que ça me donne aussi envie d'en griller une...).

Re-désolée !
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Voir les 109 commentaires

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