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Faut-il poster des photos de ses enfants sur les réseaux sociaux ?

Une vaste majorité de parents publie régulièrement des photos de leurs enfants sur les réseaux sociaux. Une pratique pourtant pas si anodine…

Tu connais le « sharenting » ? Contraction de « share » et de « parenting », ce terme désigne le fait de partager régulièrement des photos de sa progéniture et autres anecdotes mignonnes sur les réseaux sociaux.

Une pratique qui semble aujourd’hui très répandue : 90% des parents d’enfants âgés de moins de 8 ans, ont déjà publié du contenu à propos de leur progéniture sur les réseaux sociaux, selon une étude publiée en 2018. Un quart des parents français publient même quotidiennement des photos ou vidéos de leurs enfants sur les réseaux sociaux, selon une autre étude réalisée par l’institut OnePoll pour McAfee.

Gwyneth Paltrow et sa fille adolescente

Pourtant, le bien fondé de cette pratique est régulièrement questionné. Récemment, un post sur Instagram de l’actrice Gwyneth Paltrow a relancé le débat. Elle y partageait une photo prise avec sa fille, Apple, lors d’une sortie ski. L’adolescente de 14 ans n’a visiblement pas apprécié que sa mère partage cette photo d’elle sans lui demander son avis. Elle a donc commenté le post d’un laconique « Maman, on en a déjà parlé. Tu ne peux rien publier sans mon consentement. »

Apple n’est pas la seule adolescente à s’opposer à l’utilisation des réseaux sociaux faite par ses parents. Une autre jeune américaine a pris la parole sur le magazine Fast Company

pour raconter qu’elle avait eu une mauvaise surprise en se créant un compte Facebook à 13 ans. Sa mère et sa grande sœur utilisaient le réseau social depuis une dizaine d’années, et avaient partagé des dizaines et des dizaines de photos et vidéos d’elle sans lui en parler.

La jeune fille était furieuse de découvrir que toute son enfance avait ainsi été documentée par ses proches (sa lettre à la petite souris, une photo d’elle en train de pleurer, etc) et publiée en ligne sans son consentement. (Plus d’infos dans l’article de madmoiZelle.com qui parle de ce témoignage).

Une pratique ancienne, transformée par les nouvelles technologies

Cette dernière affaire m’a fait cogiter. La mère de l’adolescente n’avait sûrement aucune mauvaise intention en partageant des photos de sa fille ou des anecdotes mignonnes. Pourtant, celle-ci s’est sentie trahie et embarrassée en découvrant ses publications.

Cela vaut donc peut-être le coup de se demander si c’est une bonne chose de continuer à poster des photos de ses enfants, au risque qu’ils et elles nous le reprochent une fois devenu·es grand·es. Plus largement, je pense qu’il est important pour les parents de réfléchir à la question du droit à l’image de leurs enfants et du consentement.

Prendre des photos de ses enfants et documenter leurs jeunes années n’est pas quelque chose de nouveau. Il n’y a qu’à voir les nombreux albums photos, et autres livres de bébé à compléter, pour voir que les jeunes parents (et en particulier les mères) font ce travail de documentation depuis des décennies. Comme l’explique très bien cet article, ce processus est une manière pour les parents de s’approprier leur nouveau rôle et de s’y épanouir.

Le « sharenting » est aussi un excellent moyen de se sentir connecté·e aux autres, notamment pour les parents qui vivent loin de leurs proches. Le fait de partager des photos, des vidéos ou des tranches de vie de son enfant est aussi une manière d’échanger avec d’autres parents et de se rassurer les un·es les autres.

Des risques à ne pas négliger

Reste que partager des contenus sur les réseaux sociaux n’est pas anodin : qui a accès à ces photos ? Juste des proches sur un groupe WhatsApp privé ? L’intégralité de nos « ami·es » Facebook ? Ou toute personne qui tomberait dessus par hasard sur Instagram ? Mieux vaut y réfléchir (et bien checker ses paramètres de confidentialité) avant de poster, pour éviter que des personnes mal-intentionnées n’y aient accès.

Surtout que ces plateformes utilisent ensuite tous ces contenus partagés pour mieux cibler les publicités qu’elles présentent à leurs utilisateurs, et partagent certaines de ces données avec les annonceurs. Et si on peut être à l’aise avec cette idée pour soi-même, c’est peut-être plus compliqué d’imposer ce choix à un enfant qui n’a pas encore pu prendre de décision sur le sujet.

Enfin, cette question de la publication de photos sur les réseaux sociaux est une décision qui implique tout l’entourage de l’enfant, et pas uniquement les parents. En effet, une fois que ces derniers ont pris une décision concernant la présence en ligne de leur progéniture (zéro photo, pas de photo du visage, sur des groupes privés uniquement, etc), il faudra ensuite la communiquer au reste de l’entourage. Et parfois se bagarrer un peu pour la faire respecter.

Et toi, tu en penses quoi ? Tu postes des photos de tes enfants en ligne ? 


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