Des revenus « insultants » : à leur tour, les acteurs d’Hollywood se mettent en grève

Des propositions salariales « insultantes« . Voici ce qui a poussé des acteurs d’Hollywood à lancer une grève, alors que les scénaristes sont déjà en pleine lutte depuis le mois de mai. Depuis vendredi 14 juillet, une fronde d’acteurs se sont mis en grève, après l’échec de « plus de quatre semaines de négociations » pour une hausse des salaires.

Des revenus moindres pour une rediffusion en streaming

Ce double mouvement social, qui réunit deux corps de métier du cinéma hollywoodien, est une première depuis 1960. En plus de la revalorisation de leur rémunération dites « résiduelles », qui découlent de la rediffusion d’un film ou d’une série. S’ils sont avec la télévision, car calculés en fonction du tarif des publicités, les chiffres sont nettement plus bas avec les plateformes de streaming, qui paient un forfait, indépendamment du succès.

Par exemple, Eric Edelstein, acteur qui a joué un rôle secondaire dans Jurassic World, a récemment illustré cette érosion dramatique auprès du Los Angeles Times. Les revenus tirés de la rediffusion du film sur les chaînes câblées lui ont rapporté 1 400 dollars sur un trimestre. Pour la même période, le comédien a touché 40 dollars pour les diffusions en streaming.

Ils souhaitent également obtenir des garanties concernant l’usage de l’intelligence artificielle, pour empêcher l’IA de générer des scripts ou de cloner leur voix et leur image.

Un grand soutien de la part de célébrités

De nombreuses célébrités, parmi lesquelles Meryl Streep, Matt Damon ou encore Colin Farrell, entre beaucoup d’autres, se sont déjà publiquement prononcées en faveur de ce mouvement. Le 13 juillet, à l’avant-première de Oppenheimer, le casting a décidé de quitter l’événement, en guise de soutien.

Le mouvement social est d’ailleurs mené par Fran Drescher, devenue présidente du SAG-AFTRA, principal syndicat des professionnels du cinéma à Hollywood, qui donné un poignant discours : « Nous sommes des salariés, nous sommes forts, et nous demandons à être respectés et valorisés pour notre contribution. Vous [les sociétés de production] devez partager les richesses, car vous n’existeriez pas sans nous », a-t-elle martelé.

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