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Des célébrités lèvent le tabou de l’infertilité chez les femmes

Dans une société où la maternité est encore vue comme l’accomplissement ultime pour une femme, quelle place pour celles qui ne parviennent pas à tomber enceinte ? À l’occasion de la semaine de l’infertilité, la rédaction se penche sur ce tabou.

Lorie, Gabrielle Caunesil, Laurence Boccolini… De plus en plus de célébrités prennent la parole pour partager leur expérience liée à l’infertilité. Dernièrement, c’est l’actrice américaine Lena Dunham, créatrice de la série Girls, qui raconte sa solitude dans un post Instagram : « j’avais l’impression que le monde n’avait pas la place pour le chagrin, la douleur et la rage qui accompagnent le traitement de quelque chose de cette ampleur ».

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Un manque d’informations

La première difficulté rencontrée par les femmes touchées par l’infertilité c’est le manque d’informations et le sentiment de solitude qu’il entraîne. Elles se retrouvent très souvent livrées à elles-mêmes, sans pouvoir se tourner vers leur entourage qu’elles préfèrent laisser dans l’ignorance.

Il faut dire qu’il y a une grande méconnaissance du sujet. Aujourd’hui, des groupes de soutien et des associations ouvrent leurs portes à ces femmes et à ces parents désemparés par la découverte de leur infertilité. C’est le cas de l’association “Collectif BAMP”. Ce groupe de soutien accompagne les personnes touchées par l’infertilité et développe des campagnes de sensibilisation auprès du grand public.

La médiatisation de ces situations est favorablement accueillie par les femmes qui rencontrent le même problème. “ Quand je vois un post sur Instagram de personnes influentes qui souffrent de la même pathologie que moi, à savoir l’endométriose, ça me rassure quelque part”, souligne Valérie. Jeune journaliste, elle découvre à 30 ans qu’elle est atteinte d’endométriose. “Mon médecin m’a dit que si je voulais avoir un enfant ça ne serait surement pas aussi simple que je l’espère”, déplore amèrement la jeune femme.

Sentiment de honte

En plus de la solitude, les femmes touchées par l’infertilité ressentent bien souvent de la honte. Aujourd’hui autant qu’hier, la société exerce une pression sur les couples et plus particulièrement les femmes pour avoir des enfants.

Cela ressemble souvent à une question anodine telle que : « Alors, c’est pour quand le bébé ? »

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Gabrielle Caunesil, influenceuse et entrepreneuse, dénonce cette immixtion dans la sphère privée. « Aujourd’hui, je demande que ces questions cessent, non seulement pour moi, mais pour nous tous. Pour ceux qui ne veulent pas d’enfants et qui subissent des pressions chaque jour, ceux qui ne se sont pas encore décidés, ceux qui comme moi aimeraient bien mais qui ont du mal ».

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Qui suis-je si je ne suis pas une mère ?

Tout au long de leur combat contre l’infertilité et même après, l’enjeu pour les femmes est de se reconstruire en trouvant sa place dans une société qui les marginalise. Si la maternité est toujours vue comme l’accomplissement ultime pour les femmes, alors qui suis-je si je ne parviens pas à tomber enceinte ? «Il y a tellement de façons d’être mère, et encore plus de façons d’être une femme », souligne Lena Dunham.

Des propos qui font écho à ces femmes qui doivent se réinventer pour faire leur place dans la société et qui refusent d’être réduite à leurs combats. Comme l’explique Gabrielle Causenil : « Je ne suis pas encore mère, mais je suis une tante, une amie, une épouse, une entrepreneuse, une super-femme, et je ne laisserai pas mes luttes me définir ».

En 2020, l’infertilité reste un tabou. Et le meilleur moyen d’en finir avec ce silence, c’est l’information et la sensibilisation. Chaque prise de parole publique sur ce sujet est une pierre en moins dans le mur de la honte.


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

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