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Cinéma

« Crazy, Not Insane », le true crime extraordinaire sur les serial killers

Crazy, Not Insane, c’est le documentaire HBO qui explore la psyché de tueurs en série via l’analyse pointue et avant-gardiste de la psychiatre Dorothy Otnow Lewis.

Si Netflix met régulièrement en ligne d’excellents documentaires, dont l’émouvant My Octopus Teacher, elle n’est pas la seule plateforme à investiguer sur des sujets passionnants.

HBO propose son documentaire Crazy, Not Insane

HBO est également maître en la matière et l’a récemment prouvé avec Crazy, Not Insane, un film édifiant qui explore les modus operandi de tueurs en séries et analyse leur psychologie.

Des histoires infâmes, des meurtres sordides : on en soupe matin, midi et soir, notamment avec Mindhunter, la série de David Fincher.

Ce qui fait la grosse différence de ce documentaire, c’est Dorothy Otnow Lewis, une psychiatre précurseuse dans son domaine, qui a dû se battre contre vents et marées pour faire reconnaître ses avancées.

Sa carrière et ses trouvailles sont au cœur d’un film finalement très pédagogue et instructif, qu’on conseille à tous ceux qui veulent pénétrer la psyché des grands tueurs en série.

Crazy, Not Insane, de quoi ça parle ?

Si vous avez aimé Mindhunter et autres I Am a Killer, alors on met notre main à couper que vous tomberez en pâmoison devant Crazy, Not Insane, qui s’infiltre dans l’esprit de certains des plus grands tueurs en série que l’Amérique a jamais portés.

Parmi, eux on retrouve Ted Bundy, le criminel aux dizaines de victimes, qui avait les modus operandi les plus infects (il violait ses victimes, les décapitait, les enterrait, puis revenait violer leur cadavre plusieurs semaines plus tard).

Si pour beaucoup, Ted Bundy n’était qu’un sociopathe sans cœur ni remords, la psychiatre Dorothy Otnow Lewis apporte un nouvel élément au portrait du criminel en suggérant qu’il souffrait lui aussi d’un trouble de multiples personnalités.

En effet, Ted Bundy — qui aurait subi l’éducation très violente de son grand-père — aurait écrit des lettres d’amour étant enfant, signées de la main d’un certain « Sam ».

Signe, parmi d’autres bien sûr, pour Dorothy Otnow Lewis, que le criminel avait fragmenté sa personnalité.

La psychiatre n’a pas pour objectif d’excuser les actes du meurtrier mais simplement d’expliquer que les tueurs ne se réveillent pas un matin en ayant d’un coup des pulsions criminelles.

Qu’au contraire, de tels actes sont le fruit de traumatismes vécus dans l’enfance des sujets.

Dorothy Otnow Lewis s’est entretenue, au cours de sa carrière, avec pas moins de 22 serial killers.

Au fil de ses discussions avec eux, elle s’est rendu compte que beaucoup avaient été abusés pendant leur enfance et avaient, comme mécanisme de défense, fragmenté leur personnalité en… plusieurs personnalités.

Ainsi, elle a été l’une des premières à mettre en avant le trouble de personnalités multiples, qui s’exprime différemment chez les individus qui en sont atteints. 

Crazy, Not Insane, un documentaire glaçant

Bien sûr, cette « trouvaille », bien loin de ce que plusieurs de ses collèges connaissaient et étaient humainement et scientifiquement capables d’envisager, a été réfutée, voire franchement moquée par ses confrères.

Alors que la psychiatre intervenait par exemple sur le procès d’Arthur Shawcross, « l’étrangleur de Rochester », elle a été la risée de toute la cour de justice, voyant ses arguments démolis les uns après les autres par des adversaires féroces et prêt à toutes les railleries.

D’abord parce que ses découvertes étaient trop à l’avant-garde de ce qu’il était possible pour ses adversaires de comprendre, ensuite parce que Dorothy Otnow Lewis est une femme.

Même si le documentaire ne le dit pas explicitement, il n’est pas difficile de comprendre que son genre a constitué un frein à sa crédibilité, du moins au début de sa carrière.

Imaginez un peu une femme qui débarque dans un domaine extrêmement masculin, des découvertes plein les mains. Eh ben ça les fait flipper les petits pères.

Bref, Crazy, Not Insane se concentre surtout sur la carrière de cette femme aux découvertes extraordinaires, avec en toile de fond certains des crimes les plus atroces jamais commis par des êtres humains.

Crazy, Not Insane décortique le cas Lisa Montgomery

La psychiatre revient également sur une affaire qui secoue actuellement l’Amérique…

Celle de Lisa Montgomery, qui a étranglé une femme enceinte puis l’a éventrée pour lui voler son bébé. Cette femme a été condamnée à la peine capitale et sera la première femme à être exécutée par le gouvernement des États-Unis depuis 67 ans.

La psychiatre explique alors :

« Il n’y a pas besoin d’être psychiatre pour savoir que cette femme est très, très perturbée mentalement. Car enfin, tant de choses chez elle relèvent de la psychose. »

Ainsi, le documentaire ne se contente pas, tel un voyeur, de contempler les pires travers de l’humain mais apporte un peu de nuance au débat sur la monstruosité.

Crazy, Not Insane, c’est une perle de documentaire après visionnage duquel il est toutefois difficile de trouver le sommeil…

À lire aussi : 5 jeux d’échecs à offrir aux fans du « Jeu de la dame » !


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