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Santé

Contraception masculine : « Combien d’hommes se débrouillent avec ce qu’ils trouvent ? »

Outre les préservatifs, plusieurs options de contraception masculine existent, mais les hommes ne trouvent pas toujours le suivi médical dont ils ont besoin. Le planning familial et plusieurs associations publient une lettre ouverte pour demander à l’État de réagir.

Les préservatifs, ça va on connaît, mais ce n’est pas la seule option qui existe en matière de contraception masculine ! La vasectomie, la contraception hormonale par injection, la contraception thermique avec différents dispositifs qui remontent les testicules (slip « chauffant », anneau), autant de méthodes qui peuvent intéresser les hommes (et plus largement les couples) à la recherche d’une solution pour ne pas avoir d’enfant (temporairement ou définitivement).

Hélas, ces solutions restent confidentielles et même quand les hommes en entendent parler, ils ne trouvent pas toujours le suivi médical dont ils ont besoin pour en bénéficier.

L’État doit prendre ses responsabilités sur la contraception masculine

C’est pourquoi le planning familial, ARDECOM (Association pour la Recherche et le DEveloppement de la Contraception Masculine), ARDECOM 29 et GARCON (Groupe d’Action et de Recherche pour la CONtraception) ont adressé une lettre ouverte sur le sujet au ministre de la Santé, à la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, ainsi qu’à l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament. Cette dernière leur a déjà proposé une rencontre, mais pour l’instant, du côté des ministères, c’est le silence.

Les associations estiment que l’État doit prendre ses responsabilités sur le sujet de la

contraception masculine :

  1. Diffuser des informations fiables sur les différentes méthodes existantes
  2. Former les professionnels et professionnelles de santé afin que les hommes puissent trouver le suivi médical dont ils ont besoin sur tout le territoire
  3. Soutenir la recherche sur ces méthodes et d’autres pour pouvoir continuer à proposer plus de solutions efficaces et fiables aux personnes qui en ont besoin

Des demandes auxquelles nous nous associons bien évidemment. La charge contraceptive doit être partagée entre les hommes et les femmes, et plus il y aura d’options, moins nous aurons à subir des modes de contraception qui ne nous conviennent pas.

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Le texte de la lettre ouverte en faveur de la contraception masculine

Nous, associations et professionnel·le·s de santé impliqué·e·s, constatons une demande de plus en plus importante de prise en charge par les hommes de la contraception.

Actuellement les méthodes (hormonale, thermique et vasectomie) sont mal connues des publics malgré une visibilité médiatique croissante. Nous pouvons parler d’une précarité contraceptive pour les hommes, les couples et les femmes pour lesquelles les méthodes proposées ne conviennent pas.

Nous assumons actuellement la responsabilité de répondre à cette nécessité pour continuer d’assurer et de faire évoluer l’accès et l’exercice des droits sexuels et reproductifs correspondants à cette demande constatée. Il est dans vos missions de service public de nous en donner les moyens et de participer activement à ces évolutions sociétales qui existent déjà sans reconnaissance officielle.

Outre le préservatif et le retrait, il existe plusieurs méthodes de contraception masculine ; la contraception hormonale par injection d’énanthate de testostérone, la contraception thermique avec différents dispositifs (slip, jockstrap, androswitch,…) et la vasectomie.

Les hommes exercent leur liberté de choix de la méthode en fonction de leur mode de vie et des informations éparses qu’ils ont pu recueillir. Il nous semble indispensable aujourd’hui que vos services d’information et de communication s’emparent de cette question pour diffuser des informations fiables.

En effet, pour les hommes que nous rencontrons, qui souhaitent se renseigner ou mettre en place une contraception, nous préconisons un accompagnement médical par un·e généraliste ou un·e spécialiste, en complément de nos interventions, et ce pour prévenir tout risque pour leur santé. Combien d’hommes ne rencontrons-nous pas qui se « débrouillent » avec ce qu’ils trouvent ?

Il nous apparaît aussi nécessaire de développer la formation du corps médical (généralistes, spécialistes, sages-femmes…) en matière de prévention et d’accompagnement médical quant à ce sujet. Nous considérons qu’il est de votre responsabilité de donner les moyens financiers et humains aux organismes de formation concernés.

La Recherche sur l’amélioration des techniques doit s’amplifier, s’intensifier, être prise au sérieux et bénéficier de crédits suffisants pour la faire avancer. Les hommes passent à l’action de toute façon. Ils revendiquent leur droit d’un accès à une contraception pour eux et la mise en place d’un choix contraceptif effectif.

Il nous semble important que ces pratiques se poursuivent, se développent et perdurent. Nous demandons une rencontre avec l’ANSM et autres services de l’État concernés pour nous permettre de définir un cadre sécurisant pour maintenir l’accessibilité et continuer l’évaluation de l’efficacité, l’innocuité et la réversibilité des dispositifs de contraception masculine.

Le Planning Familial, ARDECOM, ARDECOM 29 et GARCON sont prêts à participer activement à la réflexion et mise en place des solutions envisagées.

À lire aussi : La charge mentale de la contraception illustrée par Emma


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Les Commentaires

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Avatar de Ariel du Pays Imaginaire
5 July 2021 à 17h07
Ariel du Pays Imaginaire
@Aesma : je suis bien d'accord sur l'utilité de mettre en avant des méthodes contraceptives masculines moins connues. Pour le retrait je parlais bien de la lettre ouverte et pas de l'article (dont le titre est effectivement clair!). Je cite : "Outre le préservatif et le retrait, il existe plusieurs méthodes de contraception masculine"
Le retrait est donc présente comme le préservatif qui est pourtant beaucoup plus fiable et je trouve ça vraiment dommage. Mais je soutiens l'initiative pour tout le reste !
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Voir les 5 commentaires

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