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"Hank Moody, le pire mec, mais la seule série qui parle de vasectomie"
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J’ai testé pour toi… la vasectomie

À l’occasion de la journée mondiale de la vasectomie, vous pouvez vous replonger dans ce témoignage de première main.

Publié le 19 février 2019

Haaaa la vasectomie, toute une épopée. Si tu lis madmoiZelle, la grande petite soeur de Rockie depuis un moment, tu sais que chacune de mes opérations est l’occasion pour moi de partager cette expérience avec toi, chère lectrice.

Ça a commencé en 2009 avec mon opération laser de la myopie, puis quelques années plus tard, j’ai partagé la joyeuseté de ma coloscopie, et nous voici en 2019, où je te propose à toi, lectrice de Rockie, de partager mon témoignage de vasectomie.

Rappelons avant de commencer que “la vasectomie est une méthode définitive de contraception masculine. C’est une opération chirurgicale qui consiste à ligaturer les deux canaux déférents pour empêcher les spermatozoïdes de se mélanger au liquide spermatique.” (source : urofrance.org)

Ma vasectomie, mon témoignage

Je suis allé vers la vasectomie pour trois raisons principales :

  • Il y a peu de choses dont je suis sûr dans la vie, mais après une longue et mûre réflexion, je suis SÛR ET CERTAIN aujourd’hui que je ne referai plus jamais d’enfant. J’ai créé deux fabuleuses filles, je considère avoir suffisamment contribué à mon empreinte carbone sur la planète avec ces deux rejetons. Donc oui, je suis sûr et certain de ne plus faire d’enfants. L’aspect définitif de cette phrase peut mettre mal à l’aise plus d’une personne — j’y reviendrai plus tard.
  • Dans la continuité de cette réflexion, je voulais clôturer définitivement cet aspect de ma vie. Fermer la boutique. Rendre les armes. La raison est simple : SI JAMAIS demain, par mésaventure, je me sépare de ma chère et tendre, je veux que ma vie amoureuse future soit totalement débarrassée de la question “faire des enfants ou ne pas être”. L’éventuelle femme qui voudra bien de moi saura d’entrée – excuse-moi l’expression – que je tire à blanc, que ça fait partie du package global “chauve stérile” (et hop, ma future bio Tinder !). Il sera donc totalement vain de m’envisager en géniteur.
  • Last but not least, et même si l’idée a germé plus tard avec l’aide de ma femme, il y a une vraie volonté de partager la charge de la contraception au sein de mon couple. Un jour, alors qu’elle devait changer de contraception, elle m’a dit : “j’en ai marre de prendre la pilule, tu m’avais pas parlé de vasectomie y’a quelques temps ?”. La recherche sur la contraception masculine étant ce qu’elle est – à la ramasse – la stérilisation définitive reste aujourd’hui la plus efficace. Je te renvoie au point 1 et 2, ça a été naturel pour moi de prendre rendez-vous.

Un long délai de réflexion

Voilà donc les trois raisons qui m’ont amené, un jour, à prendre rendez-vous chez un urologue du quartier. Pour information, lors de cette première consultation, tu apprendras que :

  • la vasectomie consiste à sectionner les deux canaux déférents qui amènent les spermatozoïdes dans le liquide séminal – en gros, t’inquiète mon vieux, tu continueras à éjaculer avec force virilité, mais ton sperme sera débarrassé des spermatozoïdes qu’il transportait jusqu’alors.
  • l’opération dure 30 minutes, sous anesthésie locale, juste le temps de SNIP SNIP
  • la loi impose un délai de 4 mois entre le premier rendez-vous et l’intervention, histoire de prendre le temps de réfléchir. Mokay. Pourquoi pas pour un nullipare, mais je ne comprends pas l’intérêt de ce temps de réflexion pour les parents.

Quoiqu’il en soit, ça m’aura été nécessaire, puisqu’il s’avère que mon délai de réflexion a duré non pas 4 mois mais… 4 ans. De fin 2014 à début 2019.

« J’imagine qu’on ne compte pas sur Monsieur ? »

Ne me voyant pas me décider, ma femme aura fini entre temps par se rediriger vers un DIU (stérilet) microdosé. Elle devra le changer au cours de l’été 2019, si bien qu’en début d’année, elle m’a à nouveau interpellé : “ma gynéco m’a dit “j’imagine qu’on ne compte pas sur Monsieur pour la vasectomie ?”. Hein ? Quoi ? Que ? Ok, la gynéco de ma meuf me met des headshots dans le dos.

Ceci dit, elle a bien raison. Je me suis sans doute un peu dégonflé sur ce coup-là. Avec le recul, au-delà des problèmes persos que j’ai pu avoir entre 2016 et 2017 qui ont relégué mon éventuelle stérilisation au dernier rang de mes priorités, je crois aussi que j’ai eu pas mal LA TROUILLE de me faire cisailler les couilles avec une anesthésie “seulement” locale — j’y reviendrai également.

Début 2019, je me suis donc dit : “ok assez procrastiné mon vieux, est-ce toujours un truc que tu veux faire ? Oui ? Bon, let’s go”. Deux jours plus tard, rendez-vous était pris pour début février.

En route pour un bon SNIP SNIP des familles.

témoignage vasectomie snip snip brienne Si tu es fan des Récaps Rigolos de Game of Thrones, tu as la réf !

Ma semence sème la discorde (tu l’as ?)

Mais avant d’aller me faire couper les glaouis, j’ai pu tester auprès de mon entourage et dans quelques soirées, le concept de la stérilisation définitive.

Il suffisait de lancer un subtil “au fait, j’me fais bientôt une vasectomie” pour voir les esprits s’échauffer : “mais t’as pas peur de regretter ?”,  “imagine tu retrouves une femme que t’aimes tellement que tu voudrais lui faire un enfant ?”

Ma semence était devenue un objet de débat encore plus enflammé que le contenu de mon assiette quand j’avais le malheur de dire que je ne prendrai pas de rôti de boeuf, rapport au fait que j’étais devenu végé.

Tout le monde avait un avis à me partager sur la nécessité de garder le fusil chargé, sait-on jamais que je trébuche un d’ces quatre et que je voudrais faire “un p’tit dernier pour la route” après mes 40 ans.

Mais vous êtes tous fous !!! J’ai 41 ans et deux enfants, je crois tout de même être très capable de dire que PLUS JAMAIS je ne veux remettre le couvert. Et être sûr et certain de ne jamais regretter.

Snip Snip For The Win

L’heure est venue. Je me pointe donc le jour J, avec mon formulaire signé, “oui j’ai bien compris qu’on allait me stériliser définitivement”, t’inquiète, c’est le projet depuis le départ.

Une infirmière me demande d’enlever le bas, et en trois secondes, me voilà en train de me faire badigeonner la bite et les couilles de Bétadine.

Je la sens un peu gênée, et je ne peux pas m’empêcher de rire nerveusement quand elle me demande pour combler ce silence : “vous êtes venu à pied ? Il pleut encore, dehors ?”.

Le chirurgien entre enfin dans la pièce, met des gants en caoutchouc, me pose un champ stérile autour du sexe, m’attrape le canal déférent sur la partie extérieure de mon testicule droit, et me dit :

– Je vous prends le canal pour le détendre un peu, vous allez peut-être sentir que ça tire dans le ventre. – Ah je sais pas pour vos autres patients, mais là, ça me tire pas dans le ventre, mais dans les couilles, Docteur.

Il se marre. Son associée entre à ce moment-là, me salue et lui dit : “je veux regarder comment tu fais ton infiltration”.

Malgré mon attention mobilisée par ce monsieur qui est en train de me tirer présentement sur les burnes, je pense à Damien Maric et sa fameuse phrase “c’est quand la dernière fois que t’as fait un truc pour la première fois ?” Ah tiens, là tout de suite j’ai ! C’est la première fois que je vais ME FAIRE PLANTER UNE SERINGUE DANS LES COUILLES.

« Ça fait moins mal qu’une piqûre chez le dentiste, non ? »

Bon, avouons-le : cette infiltration n’est pas le moment le plus sympa de toute l’opération, mais comme m’a dit l’associée du chirurgien :

– Ça fait moins mal qu’une piqûre chez le dentiste, non ? – Ça dépend, Docteur. Moi on me pique dans les dents depuis que je suis tout petit et je dois dire que c’est la première fois que je me fais piquer les burnes, donc y’a un aspect nouveauté qui ne rend pas l’expérience hyper agréable.

Ça la fait rire. Je me dis : “Suis-je hilarant quand on me tire sur les boules ? Y’a p’têt un concept de one-man show à inventer”.

Le chirurgien fait ensuite sa petite affaire. C’est pas spécialement agréable, mais ça fait bien le boulot. J’ai un peu chaud. Faut dire que j’ai quasiment pas mangé de la journée. J’aime parfois me mettre dans des situations compliquées tout seul, comme un bon con.

Le chirurgien me sent un peu tendu, me dit :

– J’ai presque fini de ce côté-là. – Ah parce que vous faites pareil de l’autre côté ? (je suis teubê) – Oui, pour que ça marche, il vaut mieux. – (HÉ MEC J’SUIS VULNÉRABLE OKAY ?)… – Vous inquiétez pas, ça se passe À-MER-VEIL-LEUH – Alors de mon côté, je vous préviens, je commence à avoir chaud. Et je finis par me connaître, quand j’ai chaud comme ça, il peut m’arriver de faire des malaises vagals. – Vagaux ? – Hein ? – Un malaise vagal, des malaises vagaux. Pas des malaises vagals. – (MAIS BORDEL MEC OCCUPE-TOI DE ME RECOUDRE CORRECTEMENT PLUTÔT QUE DE CORRIGER MON FRANÇAIS STP !!!) Ah oui, si vous le dites, c’est vrai que je l’ai jamais utilisé au pluriel… – …

Effectivement, c’était plus pénible pour la deuxième baboule, mais je suis resté digne, je ne suis même pas tombé dans les vapes alors que tout m’aurait incité à faire un roupillon, façon : “réveillez-moi quand vous aurez terminé de me triturer les couilles svp merci”.

« Il est possible que vos parties bleuissent un peu »

Non, au lieu de ça, l’infirmière géniale a continué à faire du small talk : “hé donc vous faites quoi dans la vie ?”. Ce à quoi j’ai répondu comme un crétin qui en a marre qu’on lui cisaille les parties : “je sais très bien que vous êtes en train de détourner mon attention !!!”.

Comme quoi, ça a marché, puisqu’elle a ouvert la fenêtre, ils avaient tous les trois froid, mais moi j’étais tranquillement allongé avec ma grande feuille bleue sur le ventre, et un trou au niveau de la teub.

L’opération aura duré en tout et pour tout une quinzaine de minutes, après quoi le toubib m’a demandé de venir dans son bureau pour les dernières infos :

– Ça va peut-être vous tirer encore dans le ventre pendant quelques jours, puis ça ira mieux. – Dans le ventre ou dans les testicules ? – C’est vous qui direz ! Vos fils vont partir tous seuls. Et sinon, il est possible que vos parties bleuissent un peu, ça dépend des gens… C’est un peu imprévisible, comme la bourse (badoumtssss). Si ça dure trop longtemps, n’hésitez pas à m’appeler. À part ça, faites bien attention, votre vasectomie ne sera pas vraiment effective avant deux bons mois et demi, vous devrez donc faire un spermogramme pour mi-avril. Sachez que la vasectomie fonctionne dans 99% des cas, mais pour le 1% qui reste, pensez à faire votre spermogramme, ça vaut mieux. – Ok c’est noté. – Ah et j’ai une question aussi : à votre avis, ça valait une anesthésie générale ?

Sur le moment, je n’ai pas su quoi lui répondre, mais avec le recul je crois que oui.  Je me serais bien passé du souvenir désagréable de se faire tirer les couilles comme ça. Chacun ses kinks, je juge pas, mais c’était clairement pas mon délire.

Et après la vasectomie ?

Ça fait maintenant 3 jours, je marche de moins en moins comme un canard et de plus en plus vite (ça m’a fait bizarre de marcher si lentement avec It’s Not Unusual dans les oreilles). Ça me tire toujours un peu dans le ventre les couilles quand je me lève et quand je marche. J’avais la couille droite un peu bleue hier MAIS ÇA ALLAIT MIEUX ce matin (ouf), j’ai pas encore trop osé regarder les yeux dans les yeux mes points de suture MAIS je me passe les couilles au sèche-cheveux tous les matins (le bonheur), et finalement, ma femme a choisi de renouveler son stérilet cet été pour ne plus avoir à se soucier de ses règles.

Mais au moins, j’me dis qu’elle aura le choix de faire ce qu’elle veut et que j’aurai fait ma part du boulot sur notre quarantaine. Certes tardivement, mais tout de même : SE FAIRE COUPER LES COUILLES, c’était un sacré challenge.

La vasectomie, le bilan après un an (« l’anniversnip » dixit Mymy)

Le 5 février 2020 — C’était il y a un an ! Je me dis qu’il serait intéressant de revenir sur une année de vasectomie. Concernant la « convalescence », mon expérience a été quelque peu « tronquée » par la mort brutale de mon associé, Denis.

Bizarrement, quasi instantanément après sa mort, la douleur dans le bas du ventre avait disparu. D’autres choses à penser, j’imagine. Comme quoi, elle était sans doute très psychologique.

Si tu souhaites m’entendre parler de vive voix de l’opération dans Laisse-moi kiffer, le podcast du kif et de la digression de madmoiZelle, rdv à partir d’1h27 dans ce player :

À part quelques semaines où je fus un peu sensible des testicules, j’ai très vite perdu toute forme de gêne dans le bas-ventre (contrairement à mon opération de la myopie, qui m’a laissé les yeux secs pendant quasiment un an).

J’ai également entamé une toute autre relation avec ce fameux sèche-cheveux. Quelle joie, et quelle tristesse aussi de ne découvrir ce doux plaisir qu’à 40 ans passés. Une belle histoire, qui n’a fait que gagner en profondeur depuis que j’ai des cheveux.

Spermogramme paparazzé

Ceci dit, ce bilan ne serait pas complet si je n’évoquais pas ce fabuleux moment lors du spermogramme.

Pour resituer, il convient quelques mois après l’opération de réaliser un spermogramme, histoire de vérifier que l’opération s’est déroulée avec succès. Comme je m’organise toujours à merveille, je me suis retrouvé un froid samedi matin à 7h30, dans un laboratoire de la banlieue lilloise, pour aller — appelons un chat un chat — me branler dans un gobelet. Un excellent moment.

Cette perspective est déjà peu réjouissante en soi, mais le contexte va m’apporter cette petite cerise qui rend le gâteau de la vie un peu plus goûtu.

Avant d’aller plus loin, remettons un peu de contexte : je ne suis pas Michel Drucker, mais disons qu’il est souvent ASSEZ PROBABLE que des jeunes femmes femmes entre 18 et 35 ans (en gros, le lectorat de madmoiZelle & Rockie) me reconnaissent spontanément. Dans la rue ou ailleurs dans ma vie. C’est toujours une joie de croiser des lectrices, mais parfois… t’as pas envie.

Il s’avère que ce matin-là, la laborantine qui m’a accueillie devait avoir une petite vingtaine d’années. J’ai vu INSTANTANÉMENT dans son regard, mi-amusé, mi-sérieux, qu’elle m’avait reconnu. Après toutes ces années, j’ai fini par les repérer, ces regards de la part d’inconnu·es qui ne trompent pas.

Elle m’amène dans la « salle de recueil » (oui c’est le petit terme utilisé pour parler de ta sainte semence déposée dans le gobelet en plastoc), me pose les quelques questions d’usage. Elle est restée très pro, a fait de son mieux pour retenir un petit sourire qui voulait dire « CE SOIR J’AURAI LA MEILLEURE ANECDOTE AU BAR !!! », avant de me montrer le bouton allumant la télé qui diffuse un vieux porn des 90s « si vous avez besoin d’aide, vous appuyez là-dessus. C’est pas du grand art, mais ça fait le job ».

J’ai fait ma petite affaire, j’ai déposé le gobelet en priant que cette maudite opération ait marché. Quelques jours plus tard, le verdict tombe :

« Nous n’avons pas observé de spermatozoïdes à l’examen direct. Après centrifugation et observation du culot, nous n’avons observé que de très rares spermatozoïdes. »

Ouf. Opération réussie. J’ferai pas ça tous les jours.

« Tu regrettes ? »

C’est la question qu’on me pose régulièrement. Est-ce que je regrette cette opération, que j’ai mis quasiment 4 ans à « accoucher » ? Non, clairement pas. Je suis heureux et plus que jamais serein à l’idée que je ne ferai plus jamais d’enfant À MOI. J’en ai deux, elles sont SUPERS, et elles me suffisent largement.

Je ne suis pas du genre à regretter les décisions que je prends dans la vie, mais concernant celle-ci, c’est encore plus définitif. Et si j’avais su, je l’aurais pratiqué dès la naissance de notre deuxième fille.

Tu as une expérience à partager sur la vasectomie ? Viens en parler dans les commentaires !

À lire ensuite : en 2019, affronte tes peurs au lieu de te fixer des objectifs


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

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