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Consommation de médicament pendant la grossesse : l’ANSM tire le signal d’alarme

Ce mercredi 2 juin, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament lance une nouvelle campagne pour sensibiliser les personnes enceintes sur leur consommation de médicaments pendant la grossesse.

« Enceinte, les médicaments, c’est pas n’importe comment ! ». Voici le nouveau slogan de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), pour sa nouvelle campagne de sensibilisation à destination des personnes enceintes, ou pour celles qui projettent de l’être.

L’ANSM désire en effet sensibiliser davantage cette partie de la population à l’aide de cette campagne, car, d’après les chiffres d’un sondage de l’institut ViaVoice, seules trois personnes enceintes sur dix se disent suffisamment informées quant à la prise de médicaments pendant la grossesse.

Prendre un médicament pendant la grossesse n’est jamais anodin

Un médicament, même sans ordonnance, ne doit jamais être pris sans l’avis d’un médecin, d’une sage-femme ou d’un pharmacien lorsque l’on est enceinte. Alors que sept femmes sur dix se disent informées et conscientes des dangers du tabac ou de l’alcool pendant la grossesse, beaucoup sont celles qui n’ont pas cette même prise de conscience quant à l’usage de médicaments.

Or, comme le précise l’ANSM dans son dossier de sensibilisation :

« La grossesse est une période particulière pendant laquelle la prise de médicaments doit être en général évitée, car ils peuvent avoir des répercussions immédiates ou futures sur l’enfant à naître. »

Et cette mise en garde concerne aussi les médicaments les plus courants, comme certains antidouleurs disponibles sans ordonnance et souvent déjà présents dans notre propre armoire à pharmacie, ou certains anti-nauséeux à base, notamment, de thalidomide.

Par exemple, les médicaments contenant de l’ibuprofène

et consommés après le premier trimestre de grossesse peuvent freiner la croissance du fœtus ou le bon développement de ses reins. C’est également le cas de l’aspirine qui peut techniquement être prise au début de la grossesse, mais qui est formellement contre-indiquée à partir du 6ᵉ mois.

Arrêter un traitement prescrit pendant la grossesse sans avis médical, une mauvaise idée

Mais la campagne de sensibilisation de l’ANSM ne concerne pas que l’automédicamentation pendant la grossesse. Elle concerne aussi les personnes enceintes qui suivent un traitement qui leur a été prescrit, et qui l’arrêtent sans avis médical, comme cela serait le cas pour une femme sur six.

Dans le cas de maladies chroniques, nombreuses seraient celles qui arrêteraient leur traitement, de peur qu’il soit néfaste pour leur bébé à naître.

Or, comme le précise Céline Mounier, directrice de la surveillance à l’ANSM, dans une interview sur France Info :

« Un diabète mal équilibré peut avoir des conséquences pour la femme et l’enfant à naître. »

L’ANSM souhaite, à travers sa campagne de sensibilisation, « inciter au dialogue » avec le personnel soignant, et ce dès qu’un projet de grossesse se lance. En effet, certains médicaments peuvent produire des effets néfastes plusieurs mois après leur prise, et d’autres peuvent être dangereux dès le tout début de la grossesse, parfois même lorsque les femmes ne sont pas conscientes d’être enceintes.

Ce schéma explicatif, disponible sur le site de l’ANSM, fournit de plus amples indications quant à la prise de médicament à tout moment de la grossesse :

Si vous êtes enceinte ou que avez un projet de grossesse, n’hésitez pas à en parler à votre médecin, votre sage-femme ou votre pharmacien en cas de doute. Eux seuls seront à même de vous indiquer ce que vous pouvez ou non consommer, en toute confiance.

À lire aussi : Peut-on vraiment faire confiance aux tests de grossesse urinaires ?


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

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