La secrétaire d’État chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou est accusée par deux femmes de viols. France info rapportait le 22 juin 2022 que les plaignantes auraient été victimes de « pénétrations pratiquées sans leur consentement lors d’un examen médical ». Le Monde vient d’ajouter le 6 juillet qu’une troisième plainte a été déposée contre Zacharopoulou pour des faits de « violences ».
Éclairer la notion de consentement en gynécologie
Lors d’un entretien avec le magazine Elle, publié en ligne le 4 juillet 2022, Elisabeth Borne a déclaré avoir saisi le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour un éclairage sur la notion de consentement lors des examens gynécologiques.
Sans se prononcer sur le cas précis de Zacharopoulou, la première ministre a expliqué qu’il faut « traiter le sujet » quand il y a « des femmes qui ressortent d’examens médicaux en ayant souffert et avec le sentiment de ne pas avoir été respectées ». Elle ajoute toutefois : « Mais j’entends aussi un certain nombre de médecins qui se sont exprimés pour dire qu’il fallait faire attention aux mots employés, notamment au terme de viol ». Selon Mme Borne, il est « très important, lorsqu’il y a des examens intrusifs, de prendre le temps de recueillir le consentement ».
« L’exemplarité » des politiques
Le 4 juillet, la première ministre a adressé un courrier à la CCNE pour avoir « une réflexion approfondie sur la notion de consentement dans le cadre précis des examens gynécologiques ». Les « recommandations » du Comité sont attendues à l’automne et « devront permettre de mieux guider les professionnels dans l’exercice de leur mission, tout en répondant aux attentes et au souci légitime des patientes quant au respect de leur volonté, de leur intégrité », a ajouté Elisabeth Borne.
La première ministre a aussi profité de cet entretien pour préciser que l’affaire Zacharopoulou et Abad « sont deux choses différentes ». Accusé de viol et de tentative de viol, Damien Abad a été évincé du gouvernement, contrairement à Chrysoula Zacharopoulou.
Dans le cas de M. Abad, « il y a un devoir d’exemplarité », justifie Elisabeth Borne. « On n’attend pas simplement des hommes politiques ou des responsables qu’ils ne soient pas pénalement répréhensibles. On attend d’eux qu’ils soient exemplaires. » Malgré ses dires, la liste des membres du gouvernement accusés de viol ne cesse de se rallonger et compte notamment Gerald Darmanin, nommé ministre de l’Intérieur une nouvelle fois.
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Crédit de l’image à la Une : EU2017EE Estonian Presidency, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons
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Les Commentaires
Les étapes et les effets ont été les mêmes qu'un viol. Alors quand on défend ce genre de médecins ça me met en colère. Ils savent très très bien qu'une oreille n'est pas égale à un vagin ou un anus, c'est pas de la pudeur mal placé, c'est une question de respect et d'effet, entrer dans un vagin non lubrifié ça déchire, ça fait mal. L'oreille beaucoup moins. Ce truc de "waw on est des professionnels de la santé pour nous les corps ne sont pas sexualisés" est une excuse bidon à toute leurs dérives et leur manque de respect envers les patientEs.
J'ai essayé de me faire suivre à l’hôpital pour ma grossesse malgré mon manque de confinace envers le corps médiacal (quand on a été à une soirée "kinésutra" à la fac et vu et entendu les étudiants en médecine lorsqu'ils "décompressent" notre regard change pas mal) , ils ont voulu que l'interne s'exerce sur mon vagin, j'ai dit non, ils m'ont rappelée que j'étais dans un hôpital universitaire (apparemment ça fait de nous des cobayes) j'ai écourté mon suivi là bas.
Récemment j'ai accompagné mon père aux urgences, il s'était coupé avec une feuille de mais (faites gaffe c'est très tranchant). Bah j'ai été choquée de la délicatesse et la pédagogie des médecins, ils lui ont tout expliqué et demandé son accord avant d'enfoncer l'aiguille pour recoudre. SA MAIN.
Main>vagin apparemment pour le personnel médical. Alors que non. Ce sont des organes sexuels qui justifient un traitement spécial.