Tu connais peut‑être Maud Bettina‑Marie par sa chaîne perso ou via la chaîne Parlons peu, mais parlons ! où elle officie avec Juliette Tresanini. Ce vendredi 21 avril, la youtubeuse a sorti une vidéo intitulée sobrement « La bienveillance peut changer le monde ».
Coup de chance, j’adore la bienveillance ! Je l’ai donc visionnée, et en ai retenu quelques leçons que j’ai voulu partager avec toi.
Je te conseille de commencer par y jeter un œil.
« Veiller au bien », en commençant par soi
Maud commence sa vidéo en définissant ce qu’est la bienveillance, une vertu qui s’inscrit littéralement dans la volonté de veiller au bien, de son entourage… Et de soi‑même. Une des phrases de la vidéaste m’a marquée :
« Je sais pas si c’est possible d’être bienveillant avec les autres si tu l’es pas avec toi‑même »
Et d’étoffer par la suite sa réflexion, en expliquant qu’en effet, selon elle, il n’est pas possible d’être bienveillant ou bienveillante avec autrui si on ne commence pas par se choyer soi‑même.
Elle explique que nous avons tendance à s’infliger trop de pression, et qu’il faut cesser d’être cruel·le envers soi.
Des phrases d’apparence anodine comme « oh merde, je suis con » ou « ah ben oui, j’suis bête » sont des tics de langage que j’entends trop régulièrement chez mes proches, et qui, à force d’être répétés et entendus, sont intégrés par l’esprit de ceux et celles (surtout celles…) qui les prononcent. Jusqu’à se persuader qu’en effet, on ne vaut rien.
Ce que j’en retiens : cessons donc de nous auto‑déprécier (le reste du monde le fait bien assez pour que nous en rajoutions). Note à moi‑même, pour que la transition se fasse en douceur, étant donné que je suis une adepte de ces phrases qui nous font du mal, mon conseil est d’en modifier la tournure. Au lieu d’affirmer « je suis débile », je préfère marmonner « c’est débile ce que j’ai fait ».
Un petit pas pour moi, un grand pas pour mon estime de moi !
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Être en accord avec soi, sans forcer autrui à s’y conformer
Une autre remarque de Maud m’a interpellée. Elle explique en effet dans sa vidéo qu’il est important d’être en accord avec soi ; cependant elle nuance brillamment son propos.
Être en accord avec soi, cela implique aussi selon elle d’accepter que chacun soit en accord avec lui‑même, quand bien même le fonctionnement des autres personnes ne nous conviendrait pas. Elle en exclut évidemment les comportements malveillants ou pathologiques, tels que les pervers narcissiques.
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Sans chercher à être à tout prix dans la bienveillance, il est possible d’être ferme mais de savoir faire preuve d’empathie.
D’ailleurs, elle insiste sur l’importance d’être content ou contente pour les autres, et je suis sur ce point tout à fait d’accord avec elle. La joie, d’une réussite, d’un joli moment, peu importe, se partage et se décuple. Et lorsque ce sera à mon tour de vivre un beau succès, je sais que mon entourage sera heureux pour moi à son tour !
Maud explique aussi que la plupart du temps, les reproches que nous faisons aux autres sont en fait des reproches que nous nous faisons à nous‑mêmes, sans parvenir à vraiment se remettre en question.
Là encore, je partage son avis. Lorsque quelqu’un m’agace, généralement, c’est parce que cette personne reflète un de mes propres défauts, ou une qualité que je ne parviens pas à développer. J’essaie d’y être plus attentive avant de m’énerver !
Ce que j’en retiens : se faire du bien à soi et faire du bien à autrui sont deux actions qui s’auto‑alimentent et s’équilibrent, créant ainsi toujours plus de bonheur – en prenant garde toutefois aux personnes réellement toxiques.
Note à moi‑même : si quelqu’un m’énerve, au lieu de sortir de mes gonds, c’est l’occasion de faire une petite introspection pour comprendre ce qui provoque cet agacement chez moi !
« Trop bon, trop con », la supercherie suprême
Avec toutes ces réflexions, j’ai pu comprendre qu’être bienveillante envers les autres ne pouvait que me faire du bien, à moi aussi. Dans la mesure, bien sûr, où je prends soin de moi également.
Quelle est donc la source de cette vilaine expression « trop bon, trop con » ?
Maud rappelle à juste titre que la gentillesse n’est pas une monnaie d’échange, et que si quelque chose ne nous convient pas dans une relation, il est important de s’exprimer (ça, c’est la bienveillance envers soi).
Elle rajoute que, si jamais elle se fait rouler par une personne pas cool, elle ne va pas pour autant cesser d’être gentille, puisqu’elle ne veut pas qu’une sale personne la transforme en quelqu’un qu’elle ne veut pas être !
Enfin, elle parle de l’importance de savoir dire « ça me blesse » quand quelque chose nous blesse, et aussi d’être capable de faire cesser une relation, amoureuse, amicale, lorsque celle‑ci cesse de devenir un espace de bienveillance mutuelle.
Ce que j’en retiens : on peut rompre, même en amitié ! Note à moi‑même, l’important, c’est de me préserver avant tout.
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Une conclusion en beauté grâce à sa belle communauté
Maud conclut sa vidéo en rappelant que le positif rend heureux, et attire le positif. C’est justement de cela que nous discutions avec Clémence Bodoc dans le Sister Sister sur le bonheur.
Maud explique également qu’elle permet à des membres de sa communauté qui se poseraient des questions d’y trouver des réponses, à travers les avis bienveillants d’autres membres de sa communauté.
Pour ce faire, elle sélectionne des questions qu’elle reçoit et auxquelles elle n’a pas nécessairement de réponse à apporter, puis les publie anonymement ou non sur son compte Instagram.
De ce qu’elle raconte, l’échange et le respect entre tous et toutes ces internautes est formidable !
Ce que j’en retiens : le positif attire le positif. Note à moi‑même, il faut que j’aille de ce pas m’abonner au compte Instagram de Maud !
Et toi, crois‑tu aussi que la bienveillance peut changer le monde ? Ou es‑tu beaucoup plus sceptique ? (Je t’avoue que j’oscille entre les deux avis selon mon humeur, mais viens on en parle en commentaires !)
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Les Commentaires
Très intéressante, cette vidéo! Je suis tout à fait d'accord avec le message, et j'adhère en particulier à la position rousseauiste selon laquelle l'homme naît naturellement bon. Néanmoins, là encore comme Rousseau, il m'apparaît clair que la société nous "pervertit" et ne nous incite pas à la bienveillance... C'est pourquoi, comme Matthieu Ricard, je considère que l'empathie se travaille comme un muscle. Mais, comme tu l'as souligné, lorsque l'on ne grandit pas dans un cadre propice, le chemin est plus long... En ce qui me concerne, j'y travaille quotidiennement, et j'essaye d'y encourager mon entourage. Avec ma famille, pour l'instant, ça ne prend pas. Mais qui sait? En tout cas, merci pour ton partage!