2021 commence fort pour la chanteuse Camelia Jordana, avec une nouvelle polémique qui enfle sur Twitter…
Enfin, le terme exact est « cible de la bêtise sur les réseaux sociaux ». Après ses propos sur son sentiment d’insécurité face à la police au mois de mai dernier sur le plateau de On n’est pas couché sur France 2, Camelia Jordana se retrouve de nouveau au centre des débats Twitter après une interview parue dans L’Obs.
.@Camelia_Jordana revient avec un nouvel album, dans lequel elle affiche son féminisme : "Si j'étais un homme, je demanderais pardon. Car les hommes blancs sont, dans l'inconscient collectif, responsables de tous les maux de la Terre."https://t.co/tHPnrnJgvH pic.twitter.com/SWIfDTgkdS
— L'Obs (@lobs) January 15, 2021
Une polémique qui prend vie sur Twitter
Il suffit d’aller sur Twitter pour constater le déferlement de haine à l’encontre de la chanteuse. À tel point qu’on pourrait la croire responsable dans l’affaire des chevaux mutilés…
Eh bien, non. Camelia Jordana a tout simplement osé parler des hommes, plus précisément des homme blancs. Il n’en fallait pas plus pour déclencher la colère de la fachosphère. À en croire la célérité de leurs attaques, ils attendaient tapis dans un coin de Twitter pour dégainer.
Interrogée par les journalistes de L’Obs sur l’inspiration de sa chanson intitulée Si j’étais un homme, la chanteuse raconte avoir été victime d’une agression. Alors qu’elle était en trottinette, la jeune femme de 28 ans a été percutée par un taxi.
Celui-ci l’aurait ensuite agressée verbalement. Selon Camelia Jordana, la situation aurait été bien différente si elle avait été un homme. Elle détaille :
« Si j’avais été un mec haut de 2 mètres, est-ce que cet homme se serait permis de rouler sur une trottinette et de hurler ? L’ensemble de ces chansons disent que si j’étais un homme, je demanderais pardon, je questionnerais les peurs, et je prendrais le temps de m’interroger. Car les hommes blancs sont, dans l’inconscient collectif, responsables de tous les maux de la terre. »
«Hommes » et « blancs » : deux mots magiques qui ont déclenché instantanément l’ire des… hommes blancs, qui ont immédiatement invoqué le racisme.
#CameliaJordana fervente défenseuse de l'antiracisme y contribue elle-même au racisme et à la division. Quel hypocrisie ! pic.twitter.com/djloAO13bF
— Mouvement pro-Union 🇫🇷 (@mpnofficiel) January 15, 2021
Des propos racistes… Vraiment ?
Face à la polémique qui enfle (surtout sur Twitter), la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a réagi par un tweet affirmant que sa déclaration était « inconsciente ». Photo à l’appui, il semble que la Licra base sa remarque sur une citation tronquée. Néanmoins, saluons la rapidité avec laquelle l’organisme a réagi : il semble toujours présent, au rendez-vous des polémiques inutiles.
Déclaration inconsciente. pic.twitter.com/Ip9oYRN5Cb
— Licra (@_LICRA_) January 14, 2021
Loin des raccourcis, ces propos évoquent surtout une réalité du quotidien : à savoir que les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à certains comportements. Une situation que Beyoncé avait déjà pointé du doigt dans sa chanson If I Were A Boy en 2008.
En y regardant de plus près, la motivation des ces attaques est ailleurs. Comme le précise l’autrice Valérie Rey-Robert, la comédienne coche les cases pour être la cible des rageux et du cyberharcèlement.
Force à @Camelia_Jordana, femme, racisée, féministe, anti raciste, qui subit une nouvelle fois du harcèlement sexiste et raciste. Les mots amicaux ne compensent que peu la haine mais j'espère qu'on va adoucir un peu la journée <3
— Valerie Rey-Robert (@valerieCG) January 15, 2021
Féministe et foncièrement antiraciste, Camelia Jordana n’en est pas à sa première prise de parole qui met en rage les hommes et les racistes… Et ça ne sera surement pas la dernière.
Alors que son prochain album Facile sort le 29 janvier prochain, vous pouvez soutenir la chanteuse et comédienne sur ses réseaux Twitter et Instagram.
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