Je sais pas ce qu’il m’arrive depuis quelques temps, mais j’ai toujours peur de pas être sympa. C’est sacrément con, parce que je sens bien (je SAIS bien) que cette crainte n’est pas totalement rationnelle.
Pourquoi je ne suis pas toujours sympa
C’est possible que je ne sois pas toujours sympa. Parfois, je suis de mauvaise humeur. Parfois je suis triste.
Parfois, je suis stressée, parfois j’ai peur, parfois je suis dans mes pensées, parfois je suis en colère, parfois je suis frustrée, parfois je doute parfois je culpabilise, parfois je choisis (enfin plutôt, mon cerveau choisit) de rappeler mes complexes à mon bon souvenir en plein milieu d’une conversation.
Et aussi, parfois je suis fatiguée.
Parce que les projets, parce que les opportunités, parce que les changements, parce que le sport, parce que les nuits trop courtes, parce que les cauchemars relatifs au stress du quotidien, à la culpabilité du passé toujours un peu là et à la frustration de ne pas être, encore, là où j’ai envie d’être plus tard. C’est possible que je ne sois pas toujours sympa, parce que je suis un être humain, en fait. Tout simplement.
Ah et aussi, j’ai une bitchy resting face.
Avoir peur de ne pas être sympa
Ma crainte de ne pas être sympa a commencé il y a quelques mois.
Au réveil, avant de me lever, je refaisais méticuleusement le cours de la journée de la veille pour voir s’il n’y avait pas un moment où j’avais été désagréable. Où j’avais dit un truc qui avait vexé quelqu’un. Où j’avais été un peu trop rancunière. Où je m’étais juste mise à penser à autre chose et j’avais oublié de répondre à une question.
En voilà un qui ne s’embarrasse pas avec ce genre de questionnements.
Sauf que la plupart du temps, je ne trouve rien. J’ai été polie, parce que je suis polie, et souriante, parce que je suis souriante, et nerveuse, parce que je suis nerveuse. Parfois un peu timide, parce que je suis timide et qu’il me faut un peu de temps pour être à l’aise avec les gens.
J’ai été moi-même, quoi.
Et quand je trouve quelque chose, c’est involontaire. Personne ne semble m’en tenir rigueur parce que c’est soudain et fugace, ou alors parce que je me suis rendue compte de ma maladresse et je me suis excusée.
Arrêter d’avoir peur de ne pas être sympa
Y a un truc que je dois apprendre à faire, c’est de me donner du mou. Moins me coller la pression.
C’est pas me rendre service que de passer dix minutes, le coeur palpitant, à m’imaginer que j’aurais pu ne pas être sympa. Tous. Les. Matins !
Y a un truc que je dois apprendre à faire, c’est de me donner du mou. Moins me coller la pression.
Oui, il m’arrive d’être agacée par le comportement de quelqu’un et même de le dire. Oui, il m’arrive d’avoir envie d’être seule, ou d’avoir envie d’être entourée mais sans avoir à interagir. Oui, il m’arrive d’avoir l’impression d’être prise pour un jambon, et il peut m’arriver de le dire.
Oui, il m’arrive d’être de mauvais poil.
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Parfois, je ne force pas. Je m’autorise à ne pas sourire si je n’en ai pas envie, à ne pas rire à une blague que je ne comprends pas, ou qui ne me fait pas rire, pour me détacher un peu de cette pression que je me mets toute seule.
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Savoir faire la différence
Je peux avoir la discussion moins vivante et l’oeil moins vif que d’habitude, mais ça ne fait pas de moi quelqu’un de pas sympa. Ça fait juste de moi quelqu’un d’humain !
C’est important, de se poser des questions, surtout si elles ont pour but d’améliorer nos rapports aux autres. Mais il faut qu’elles soient rationnelles, et raisonnées. Il faut qu’en essayant de faire plaisir à tout le monde, on ne se fasse pas du mal à soi.
Ma technique, pour arrêter de me prendre la tête sur une potentielle antipathie de ma part, c’est de me souvenir que…
- J’aime bien rencontrer de nouvelles personnes, et je m’intéresse aux gens.
- Les gens semblent GLOBALEMENT contents de me voir.
- Quand je suis en difficulté financière et que je suis de sortie, la première chose que je regrette c’est de ne pas pouvoir payer des verres, offrir des fleurs ou un petit cadeau.
- J’ai une sensation agréable quand je parle avec des gens qui dégagent un truc sympa.
- Je suis triste quand les gens que je connais sont tristes, et heureuse quand ils sont heureux.
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Quand on se torture à envisager un défaut qu’on n’a pas, lister toutes les raisons qui prouvent qu’on en est dépourvu•e, ça peut aider.
Il semblerait que je sois une meuf plutôt sympa. Un peu timide, et avec des failles, mais sympa. Je reste vigilante pour le rester, mais au lieu de me triturer l’esprit avec du vide, je vais plutôt tenter de dégager une énergie positive !
Au lieu de me triturer l’esprit avec du vide, je vais plutôt tenter de dégager une énergie positive !
Et parfois oui, ponctuellement, je serai un peu moins sympa. Peut-être un peu bougonne, même. Mais déjà, être bougonne c’est pas être antipathique et surtout ce que je ne dois jamais perdre de vue, c’est de rester quelqu’un de bien ! Au fond, c’est ça, le plus important.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
De plus, antipathique ou pas, il y aura toujours des gens pour te critiquer ou te faire une remarque alors autant rester soi meme!