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Je suis spécialiste en agriculture urbaine et je vais reverdir nos villes

Il est de ces métiers qu’on ne connaît pas vraiment. Comme celui de Charlyne, experte en agriculture urbaine et ingénieure agronome. Une carrière qui sert l’environnement et un futur plus écologique.

J’ai découvert la végétalisation des villes grâce à un projet de lycée, pendant lequel j’ai étudié tous ses bénéfices en termes de santé, de changements climatiques, de biodiversité, etc.

Et je suis littéralement tombée dedans, fascinée par tout le potentiel de la nature en ville. À 16 ans, ce projet étudiant, qui aurait pu être anecdotique, a été doublement déterminant pour moi.

Il m’a ouvert les yeux sur ce que pouvait être ma future voie professionnelle et il m’a permis de nouer la plus belle amitié du monde avec mes deux meilleures amies. Ou mes deux « green girls », comme on aime se surnommer, puisque toutes trois sommes passionnées de biologie et de plantes.

J’ignore d’où me vient cette sensibilité, j’imagine que c’est instinctif que c’est un penchant naturel chez moi.

Mon cursus en études supérieures a commencé par une classe Prépa BCPST au lycée Lakanal à Sceaux. Ensuite, j’ai rejoint une école d’ingénieur en « Agronomie et Environnement » à AgroSupDijon avant de décrocher mon diplôme d’ingénieure agronome à AgroParisTech.

Et pendant toutes ces années, je me suis intéressée à une question principale : « Pourquoi simplement verdir si on peut aussi produire ? » Et l‘agriculture urbaine est apparue comme une évidence pour la suite de mon parcours professionnel !

L’agriculture urbaine, tout le monde y gagne

Produire localement des fruits et légumes frais, cueillis à maturité et distribués aux citadins au plus proche de leurs lieux de production, ne serait-ce pas la solution à plusieurs problèmes de notre chère planète ? 

Tels que la pollution liée aux transports de marchandises, l’urbanisation croissante qui détruit les terres agricoles, le gaspillage alimentaire… et j’en passe.

À lire aussi : La durabilité, le nouveau critère de consommation des millenials ?

Certes, l’agriculture urbaine a ses limites et ne peut pas nourrir toute l’humanité ni mettre un terme radical à la famine.

Mais à plus petite échelle, elle reste un moyen particulièrement intéressant pour sensibiliser et éduquer les citadins à une meilleure préservation de l’environnement.

Réintroduire le végétal en ville par l’agriculture urbaine c’est aussi améliorer la qualité de l’air, refroidir la ville et ainsi participer à la bonne santé des femmes et des hommes qui y vivent.

La santé de la planète et la nôtre vont de pair.

Améliorer nos propres conditions de vie passe par la conservation et la sauvegarde de notre environnement. L’agriculture urbaine est également porteuse d’un fort impact social, quelle que soit sa vocation première (loisirs, pédagogie, production agricole intensive…).

Elle est presque invisible et pourtant, elle a de lourdes conséquences sur notre espérance de vie. Selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement datant de 2017, la pollution de l’air a causé plus de 500 000 décès prématurés c’est-à-dire avant 65 ans en Europe, en 2014.

Dans le monde, ce chiffre est estimé à 6,5 millions de morts sur l’année 2015, d’après une enquête publiée par le magazine The Lancet en octobre 2017.

Comme l’explique cet article du Monde : ces morts sont dûes à des maladies dont des problèmes cardiaques, des AVC (accidents vasculaires cérébraux), des cancers du poumon, des BPCO (broncho-pneumopathies chroniques obstructives), des maladies gastro-intestinales ainsi que des infections parasitaires.

Micro-entreprise : la quête de l’indépendance

Comme le disait mon grand-père : « petit à petit, l’oiseau fait son nid… »

Cet oiseau, chez moi, c’est l’ambition de devenir actrice de ce fabuleux mouvement citoyen, social et environnemental qu’est l’agriculture urbaine.

J’ai souhaité mettre mes compétences d’ingénieure agronome au profit de toutes les initiatives qui naissent chaque jour au sein de ce nouveau secteur à forte évolution.

En septembre 2017, fraîchement diplômée, j’ai décidé de créer ma structure économique, qui s’apparente juridiquement à une activité libérale de « conseil en agronomie ». Cela implique la création d’une micro-entreprise.

Une micro-entreprise, c’est un statut auto-entrepreneur qui permet de créer son entreprise sous le régime fiscal de la micro-entreprise, comme l’explique le site du gouvernement.

Quand une personne lance sa micro-entreprise, elle peut avoir un travail en parallèle, se déclarer au chômage ou même faire des études.

Les cotisations et les contributions sociales (en bref les charges d’activité à payer) sont adaptées selon le chiffre d’affaire déclarée par la micro-entreprise : « pas de chiffre d’affaires, pas de cotisations ».

Pour en savoir plus sur le régime de micro-entreprise, tu peux te renseigner ici, et juste là.

Je conseille d’ailleurs vivement aux intéressé·es de se faire accompagner dans cette démarche, qui peut se révéler très lourde d’un point de vue administratif.

Le job d’experte en agriculture urbaine

Très concrètement, mon travail consiste à accompagner les projets agricoles urbains, qu’ils soient mis en place par des entreprises privées, des associations ou des collectivités.

Parmi les projets fascinants auxquels j’ai participé jusqu’à ce jour, je retiens en particulier :

  • une association d’amateurs pratiquant l’aquaponie (WeGrowSocial) en Angleterre, avec qui j’ai passé 5 mois passionnants,
  • la micro-ferme urbaine au Château de Nanterre, que j’ai accompagné lors de ses premiers pas et que j’ai vu éclore,
  • une jeune entreprise enthousiaste qui crée des potagers thérapeutiques dans des établissements médicaux (Terr’Happy),
  • une association pionnière de l’agriculture urbaine parisienne qui invite la nature dans les collèges (VeniVerdi),
  • un réseau de fermes urbaines qui développe l’agriculture urbaine sur le territoire français (Les Cols Verts),
  • les bacs potagers de rue, au profit des habitants d’un quartier (Incroyables Comestibles),
  • une entreprise innovante du paysage (Cultures en Ville) à qui j’ai fait appel pour la création d’un potager d’entreprise.

À 25 ans, je suis aujourd’hui très heureuse de cette décision, d’avoir osé sauter dans le grand bain. C’est un travail que je mène de manière indépendante, mais qui nécessite de nombreuses collaborations.

Cela me permet de m’épanouir personnellement et professionnellement, en accompagnant divers projets en parallèle, en rencontrant des personnes passionnantes et passionnées et en posant ma petite pierre à l’édifice d’une planète plus verte et plus vertueuse.

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À lire aussi : Les petits désagréments du zéro déchet (mais ça en vaut la peine)

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Les Commentaires

5
Avatar de Vlad.
12 avril 2018 à 21h04
Vlad.
Tiens ! Ça serait pas dans la boîte de cette madz que j'aurais aidé à installer un potager la semaine dernière par hasard ?
1
Voir les 5 commentaires

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