L’affiche du Festival de Cannes 2019 est sortie, et est une nouvelle fois signée Flore Maquin. Elle célèbre le cinéma français, et plus particulièrement celui d’Agnès Varda.
Agnès Varda, en tête d’affiche du Festival de Cannes 2019
Il est rare pour les réalisateurs et les réalisatrices d’être en tête d’une affiche. C’est pourtant le cas d’Agnès Varda pour cette édition 2019, à raison.
Elle est décédée il y a seulement quelques jours, le 29 mars 2019, et le Festival de Cannes a su lui rendre hommage avec une affiche magnifique.
L’affiche montre Agnès Varda sur le tournage de son premier film, La Pointe courte, réalisé en 1955 à l’âge de 27 ans.
Je n’ai découvert Agnès Varda que sur le (très) tard, à croire que mes professeurs de cinéma avaient considéré son existence négligeable…
Alors même que j’ai étudié les deux domaines dans lesquels elle s’est illustrée : le documentaire et la Nouvelle Vague !
Tu le sais, les réalisatrices sont mal représentées dans le monde du cinéma. Elles sont certes moins nombreuses, mais aussi moins reconnues pour leur talent.
Agnès Varda est en effet une des seules femmes réalisatrices de la Nouvelle Vague, ce mouvement cinématographique français des années 1950 qui est, si je grossis un peu le trait, à l’origine du genre connu sous le nom de « film d’auteur ».
Féministe de la première heure, elle a su se faire sa place dans un milieu peuplé d’hommes, souvent hostile et précaire. Son style est inimitable et sa personnalité rayonnante.
Je revois encore sa petite tête de pomme de terre rouge et blanche, incroyablement mignonne et bienveillante, sans prétention aucune, présentant Visages Villages, son documentaire réalisé avec le plasticien JR.
Elle est devenue pour moi une source d’inspiration immense ! Écoute-la parler ici, c’est simplement irrésistible :
« Si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages. Moi, si on m’ouvrait, on trouverait des plages » ♥Agnès Varda a pris le large, mais ses longs métrages resteront à jamais dans l’histoire du cinéma. Hommage à cette cinéaste aussi libre que bienveillante ➡️ bit.ly/AgnesVardaARTE
Publiée par Arte Cinema sur Vendredi 29 mars 2019
N’hésite pas à découvrir ses longs-métrages, tels que Cléo de 5 à 7, L’une chante, l’autre pas, Sans toit ni loi, ou encore ses documentaires : Black Panthers, Les plages d’Agnès, et Visages Villages, pour ne citer que les plus connus.
Et si tu veux en savoir plus, elle est parfaitement résumée ici :
Une affiche du Festival de Cannes 2019 signée une nouvelle fois Flore Maquin
L’artiste Flore Maquin s’était faite remarquer l’année dernière avec son affiche remettant Pierrot le fou à l’honneur et au goût du jour, chef-d’œuvre de Jean-Luc Godard.
Son style pop est une nouvelle fois a une nouvelle fois séduit le Festival de Cannes, pour le bonheur de mes yeux !
N’hésite pas à aller la suivre sur Instagram, tu y découvriras des portraits de tes personnages préférés, tous aussi beaux les uns que les autres.
En revanche, on peut noter que la photo originale montrait Agnès Varda, prenant bien appui sur son technicien, mais la présence d’une scripte était à noter, en bas à gauche de l’image.
Pour les Inrocks, cela fait écho aux abus de Photoshop de la part du Festival de Cannes en 2017, lorsqu’ils avaient amaigri Claudia Cardinale pour l’affiche.
Et toi qu’en penses-tu ? Simple aménagement pour une meilleure composition graphique, ou réelle négligence de cette femme, et aussi du métier de scripte, souvent grand oublié du cinéma ?
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