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5 bonnes raisons de découvrir l’exposition “Des cheveux et des poils”, au musée des Arts Décoratifs

Ouverte jusqu’au 17 septembre au Musée des Arts Décoratifs, l’étonnante exposition Des cheveux et des poils retrace, à travers 600 œuvres, l’histoire occidentale de la coiffure et de la pilosité faciale et corporelle, du XVe siècle à nos jours. Voici 5 bonnes raisons d’aller la découvrir.    

1/ Pour apprendre ce qu’est une coiffure “à la hurluberlu”

L’exposition se concentre en bonne partie sur les modes en matière de coiffure féminine, qui se sont succédé au fil des siècles. Les peintures et bustes témoignent de ces tendances aux noms rigolos, comme la coiffure “à la hurluberlu”, qui se compose de grosses boucles aux longueurs dégradées, encadrant le visage pour un effet “gros chou”. 

Les coiffures féminines n’ont jamais été aussi extravagantes qu’en 1775, quand Marie-Antoinette popularisa la coiffure “pouf” (true story !), toute en verticale, qui possède des hauteurs incroyables et requiert l’utilisation de tout un tas d’artifices : des postiches, des coques de crin pour donner du volume et même des fioles d’eau cachées dans la perruque pour conserver les ornements floraux… Une vidéo recrée ces coiffures “extravangaza” ! 

La deuxième coiffure de la vidéo met en avant la coupe “à la girafe” créée par Ferdinand Croizat au début du XXe siècle, à la suite de l’arrivée d’une girafe venue d’Egypte, qui enflamma le tout Paris ! 

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2/ Pour se marrer devant des gravures d’épilation du SIF 

Le poil en Occident a mauvaise presse, on a mené une véritable guerre, sans merci, au poil féminin, depuis la plus haute Antiquité.” constate Denis Bruna, le commissaire de l’exposition. D’un vase datant du Ve siècle avant J-C et représentant une servante qui rase les poils du pubis de sa maîtresse à une gravure du XVIIe siècle, figurant une scène d’épilation du sillon inter-fessier, une salle retrace une histoire de l’épilation féminine sur plus de 2500 ans ! On comprend mieux pourquoi le poil féminin est devenu l’objet d’un militantisme féministe. 

Source : Marion Olité
// Source : Marion Olité

L’exemple de Vénus illustre aussi cette guerre des poils : un buste de l’Antiquité et une peinture de la Renaissance représentent la déesse de la beauté féminine nue et imberbe. A côté, trône le carton d’emballage d’un rasoir. Un choix d’exposition malicieux. “Ce n’est pas un hasard si, aujourd’hui, un célèbre rasoir féminin s’appelle Vénus”, note Denis Bruna. 

Source : Marion Olité

3/ Pour apprendre pourquoi Louis XIV portait une perruque 

Cette exposition regorge de fun facts qui vous feront briller en société. Saviez-vous pourquoi Louis XIV a imposé le port de la perruque masculine à la cour ? Parce qu’il était chauve à la suite d’une fièvre typhoïde et terriblement complexé ! Aux perruques bouffantes du 17e siècle succèdent des modèles plus pratiques et plus courts, mais toujours très chers. La perruque est un aussi un marqueur social.

Source : Marion Olité
Source : Marion Olité

La pilosité masculine répond à des codes de virilité, qui changent selon les époques. Alors que les poils sur les joues, mal vus car ancrés dans un imaginaire bestial, étaient réservés aux non-chrétiens avant le XVIe siècle, les rois Henri VIII, François 1er et Charles Quint affichent une barbe et des cheveux courts. Désormais, l’homme de lettre doit “se faire le poil” pour montrer qu’il appartient à une classe sociale supérieure et “civilisée”. 

4/ Pour découvrir les instruments de torture auxquels on a échappé

Fixe-moustaches, brosses à fer, coupes-nuques, machines au gaz ou à l’électricité pour brûler les poils… Revenant sur les évolutions des métiers de barbier, perruquier ou coiffeur, l’exposition propose une sacré collection d’outils en tous genres. Il faut parfois aller lire la description pour ne pas les confondre avec des engins de torture. On est bien contentes de ne pas avoir eu à tester le premier sèche-cheveux dans les salons de coiffure ! Sachez qu’il a été inventé en 1888 par le français Alexandre-Ferdinand Godefroy, qui avait imaginé un tuyau flexible projetant sur les cheveux de l’air chaud venu d’une cuisinière à gaz. Pas du tout dangereux cette affaire… 

5/ Pour cringer devant les objets fabriqués en cheveux 

L’exposition est émaillée d’utilisations du cheveu comme matériel à différentes époques, à travers la création de toutes sortes d’objets et bijoux (bagues, bracelets, colliers). Plus récemment, les créateurs de mode du XXIe siècle, comme Antonin Mongin ou Alexander McQueen, s’en sont servis pour fabriquer des tenues capillaires décapantes. 

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Ce matériel, écolo et solide, est intéressant à travailler, mais il y a quelque chose de très malaisant dans l’idée de porter sur soi les cheveux de quelqu’un d’autre. Parce que le cheveu et le poil poussent sur nos corps, ils relèvent de notre intimité. C’est pour cette raison que dans plusieurs cultures, on garde une mèche du défunt en signe de deuil, ou comme Achille sur le cercueil de Patrocle, on se coupe une mèche de cheveux pour la lancer sur le tombeau d’un proche décédé. 

Cette exposition, décalée et instructive, possède toutefois les limites de son thème : l’histoire du cheveu occidental. Quelques œuvres évoquent, subrepticement, les cheveux des personnes racisées, ou le cheveu comme outil de contestation (les punks, les hippies, les femmes iraniennes). On espère voir d’autres expositions plus complètes sur ces sujets, seulement effleurés ici. 


Les Commentaires

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Avatar de Baye
25 juin 2023 à 11h06
Baye
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