« À la croisée des mondes », la série télé — Le casting idéal

C’était LA grande nouvelle d’hier (avec le retour de Kaamelott bien sûr) : la BBC va adapter À la croisée des mondes en série télé ! Ce projet fort ambitieux a fait frétiller la rédac, qui compte pas mal de fans de la saga déçues, à juste titre, par son adaptation ciné, La boussole d’or.

Du coup, on a allié nos cerveaux pour concocter ce « casting idéal » : les acteurs et actrices qu’on rêverait de voir dans À la croisée des mondes !

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Lyra Belacqua, dans À la croisée des mondes — Camren Bicondova ou Waad Mohammed

Lyra Belacqua, l’héroïne d’À la croisée des mondes, est une jeune adolescente un peu « tête brûlée », pas hyper obéissante, qui aime grimper sur les toits, se planquer pour écouter les conversations des adultes et qui a soif d’aventure. Mais au fil de l’histoire, la petite insolente grandit et développe une impressionnante sensibilité — la preuve, elle est une des rares à pouvoir utiliser l’aléthiomètre, cet instrument mystérieux !

Il faut donc une actrice ayant du caractère mais pouvant incarner une jeune femme toute en nuances. Voici deux idées…

Camren Bicondova, le charme sous l’innocence

Je trouve qu’elle ferait une parfaite Lyra caracolant sur les toits d’Oxford College avant d’être propulsée dans un monde un peu trop adulte pour son jeune âge. Camren a ce côté insolent qui conviendrait très bien au personnage, mêlé d’une gravité en sourdine qui ira parfaitement à l’évolution de Lyra !

Waad Mohammed, petite pépite méconnue

Elle aussi née en 1999, Waad Mohammed est originaire d’Arabie Saoudite. Elle tient le premier rôle de l’excellent Wadjda, un film de 2012 mettant en scène une jeune fille de douze ans animée par un seul rêve : avoir un vélo pour pouvoir faire la course avec son pote. Mais voilà, en Arabie Saoudite, les bicyclettes, c’est pas pour les filles. Comme plein de trucs, en fait, genre la liberté d’agir à sa guise, d’épouser qui on veut ou de ne pas porter le voile.

Wadjda, comme Lyra, lutte contre la rigidité de règles arbitraires ; c’est une fille intelligente qui n’a pas froid aux yeux et n’aime pas trop obéir aveuglément. Je vois très bien Waad courir à travers Oxford aux côtés de Pantalaimon pour sauver Roger des griffes des Enfourneurs… ou pourquoi pas filer comme le vent sur sa bicyclette !

Lord Asriel, personnage d’À la croisée des mondes — Tom Hardy ou Mads Mikkelsen

Lord Asriel, l’oncle de Lyra, est un scientifique reconnu qui force un poil la main de ses généreux donateurs pour monter une expédition pas hyper nette visant à en savoir plus sur la mystérieuse Poussière. Il est bourré de charisme mais cache une part d’ombre sous tous ses beaux discours, et sa soif de savoir le mène vers de dangereux extrêmes.

On a donc besoin d’un acteur aussi versatile et séduisant que Kaa le serpent. Tiens tiens…

Tom Hardy, l’évidence

Oui alors bon, NON, pour le coup c’est pas juste ma passion pour Tom Hardy qui parle, c’est même pas moi qui l’ai suggéré !

En pleine explosion médiatique, cet acteur britannique âgé de 38 ans peut environ tout jouer. Genre je pense qu’il pourrait incarner McGonagall et ça passerait crème. De Mad Max le taiseux au fragile sans-abri Stuart en passant par les jumeaux gangsters de Legend, les rôles de Tom Hardy se suivent et ne se ressemblent vraiment pas.

Mais surtout, Tom Hardy est bourré de charisme et joue à merveille les hommes dangereux sous un vernis suave. L’un des deux jumeaux de Legend, Reggie Kray, est un homme séduisant, taquin, arrogant… et une bien belle enflure. Un peu comme Lord Asriel, qui sous ses dehors d’amoureux de la science est en mode NO NO NO NO LIMIT. Je vois tout à fait Tommy Tom entourlouper les membres du Oxford College d’une main tout en caressant son léopard des neiges de l’autre…

Mads Mikkelsen, acteur carnassier

Limite j’ai envie de vous laisser avec cette image en disant juste « Duh ».

Mads Mikkelsen, 49 ans, récemment à l’affiche de l’excellente série Hannibal mais aussi de toute une tripotée de films de qualité, est un virtuose. Parfait dans des rôles de méchants suaves et séduisants à souhait, il peut aussi jouer les gentils sans difficulté et incarner des personnages tout en nuances, en failles et en zones d’ombre.

Un sourire doucereux par-ci, une menace à peine voilée par-là, et paf, ça fait un Lord Asriel en route vers l’étude de la Poussière… à n’importe quel prix.

Marisa Coulter d’À la croisée des mondes : Charlize Theron ou Jessica Chastain

Ah, Mme Coulter. Ignoble et superbe Mme Coulter, avec son singe doré sadique en guise de dæmon. Manipulatrice et cruelle Mme Coulter qui veut que tout soit fait selon son bon vouloir. Raffinée et glaciale Mme Coulter dont la violence couve, aussi brûlante que de la lave sous-marine, prête à exploser derrière les portes closes.

Il en faut, du talent, pour faire une bonne Mme Coulter. Heureusement, Hollywood en regorge.

Charlize Theron, entre port de reine et couteaux dans le dos

J’aime trop Charlize Theron. Elle est capable d’être choupi à crever dans Sweet November, badass et émouvante dans Mad Max

, meurtrière et cruelle dans Blanche-Neige et le chasseur. En plus d’être magnifique à en tomber par terre. Sa beauté froide façon peinture classique, son port de tête altier, tout fait de Charlize Theron le genre de meuf capable d’utiliser un mouchoir en soie sauvage pour essuyer le couteau avec lequel elle vient de bousiller un•e ennemi•e.

Charlize Theron dans un zeppelin, son singe doré à ses pieds, se demandant à quelle sauce Lyra va être mangée. On dit oui.

Jessica Chastain, la fausse gentille

Jessica Chastain n’a pas encore eu de rôle de méchante. Commandante de bord compétente dans Seul sur Mars, femme au foyer déprimée dans La couleur des sentiments, femme de poigne dans Des hommes sans loi… il ne manque qu’une corde à son arc déjà bien rempli, celle d’une antagoniste aux pommettes hautes et au regard glacé.

Si tendre et chaleureuse, Jessica Chastain, en Mme Coulter allant chercher Lyra à Oxford College, si cruelle et indifférente, Jessica Chastain, en Mme Coulter lançant son dæmon aux trousses de Pantalaimon…

Will Parry, personnage d’À la croisée des mondes — Ansel Elgort ou Tony Revolori

Will Parry ne débarque dans À la croisée des mondes qu’à partir du tome 2, La tour des Anges. Il habite seul avec sa mère et la vie l’a forcé à devenir débrouillard très vite, un peu trop vite même vu son jeune âge. Son parcours aux côtés de Lyra, c’est une belle histoire qui lui apprend à s’ouvrir un peu et calme l’agressivité sauvage de sa nouvelle compagne…

Ansel Elgort, it boy du cinéma

Ansel Elgort est partout en ce moment : dans Nos étoiles contraires, dans Divergente, dans Men, Women & Children… du haut de ses 21 ans, il est plus vieux que Will, mais sa bouille imberbe lui permet de jouer les éternels adolescents pour encore quelques années !

Je pense qu’il pourrait incarner un Will nuancé, qui aurait l’air un peu fermé voire benêt au premier abord mais cacherait sous de multiples couches d’indifférence forcée un cœur sensible et de nombreuses peurs.

Tony Revolori, la discrétion trompeuse

Révélé par The Grand Budapest Hotel et récemment à l’affiche de l’excellent DOPE, Tony Revolori, 19 ans, est un presque-inconnu promis à de grandes choses, c’est mon flair qui vous le dit. Son air timide et réservé colle à la personnalité de Will, un jeune homme méfiant et taiseux qu’il faut travailler au corps avant de gagner sa confiance.

Mais je l’imagine bien grandir dans la peau de Will, gagner en assurance, en maturité et en charisme au contact de Lyra !

Serafina Pekkala — Lara Pulver ou Fiona O’Shaughnessy pour le remake d’À la croisée des mondes

Serafina Pekkala est une sorcière au charisme magnétique, qui aide Lyra dans sa quête et garde un œil appuyé mais méfiant sur les sociétés humaines. C’est la reine de son clan, une personnalité publique et politique qui manie la diplomatie à merveille mais sait aussi sortir les crocs quand le besoin s’en fait sortir.

Lara Pulver, le magnétisme à l’anglaise

Récemment vue dans Sherlock où elle interprète Irene Adler, mais aussi dans Edge of Tomorrow, Lara Pulver (35 ans) est dotée d’un charme époustouflant qui ferait vaciller n’importe quel•le mortel•le (selon un sondage mené sur un échantillon représentatif de moi-même). Ses yeux clairs, ses pommettes taillées à la serpe et ses cheveux sombres lui confèrent une badasserie indéniable qui va parfaitement au rôle de reine des sorcières !

Et puis regardez-moi cette robe, quoi. Serafina Pekkala à 200%.

Fiona O’Shaughnessy, entre deux eaux

Âgée d’une petite année de plus que Lara Pulver, cette actrice est notamment connue pour avoir joué l’inquiétante Jessica Hyde dans l’excellente série britannique Utopia. Cheveux noirs, yeux acier et silhouette athlétique, Fiona O’Shaughnessy sait inspirer la confiance et distiller le malaise, passe de la caresse à la menace en un changement de regard…

Avec une chevelure plus longue et des vêtements adaptés, je la vois très bien incarner une Serafina Pekkala impénétrable et plutôt flippante… qui n’accorde sa gentillesse qu’à une poignée d’élu•e•s.

Les personnages secondaires d’À la croisée des mondes

La voix de Iorek Byrnison, l’ours

Après moult délibérations, on a enfin réussi à sortir une jolie liste finale.

• Ex-æquo pour la V.O. : on a pioché dans Le Hobbit, puisqu’on voit bien Benedict Cumberbatch (Smaug le dragon) ou Richard Armitage (Thorin le Nain) prêter leur tessiture à Iorek !
• Pour la V.F., on a tellement pas hésité : Patrick Baud, alias Axolot, la voix la plus suave de France et de Navarre, le conteur d’histoires parfait. Stp Patrick dis oui.

Respect (n. masc.) : ce qui était absent quand Cy a mis la tête de Patrick Baud à la place de celle de Iorek.

Lee Scoresby, le plus cool des voyageurs en ballon

Lee Scoresby, tout le monde le kiffe. Il est trop sympa, il a un charme de vieux plein de souvenirs, il a UNE MONTGOLFIÈRE, son dæmon est un lièvre, il est pote avec les ours en armure, bref : Lee, c’est le tonton âgé tout sec qui arbore une belle moustache et avec lequel tu t’ennuies jamais. Et on aimerait voir Tim Roth le jouer. Parce que même s’il fait super bien les méchants, il peut aussi se montrer très rassurant et toujours plein d’humour !

John Faa, le roi des Gitans

John Faa, c’est un concentré de masculinité tranquille, de force sourde et une personnalité forte qui n’a pas besoin de hausser la voix pour se faire obéir. C’est ce genre d’homme qui n’a qu’à ouvrir la bouche pour que le silence se fasse, qui force le respect et en intimide beaucoup. Du coup ? Du coup ben Idris Elba, bien sûr.

Et c’est ici que s’achève ce casting idéal ! Pensée émue pour Cy. qui a tenté contre vents et marées d’y caser Jamie Bell, sans succès. Vous avez d’autres idées ?

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