Youtube envisage de sanctionner Norman Thavaud et Léo Grasset, accusés de viols

Alors que Webedia, le groupe détenant des médias comme Allociné, Jeuxvidéo.com ou encore Terrafemina a annoncé suspendre ses collaborations avec Norman Thavaud après l’annonce de sa mise en garde à vue, c’est au tour de Youtube de s’exprimer.

Démonétiser toutes leurs vidéos

Après Léo Grasset, c’est au tour de Norman Thavaud d’être dans le viseur de la justice. Les deux youtubeurs font actuellement l’objet de deux enquêtes distinctes pour viols. Face à ce phénomène, Mediapart a sollicité Youtube.

La plateforme a alors déclaré par le biais d’un porte-parole qu’elle invitait les victimes à témoigner auprès de la police ou de la justice, mais qu’elle envisageait également de « prendre des mesures supplémentaires » pour les protéger :

« Pour des comportements en dehors de notre plateforme, nous conseillons fortement aux victimes de se manifester auprès des autorités policières ou judiciaires compétentes.

Si nous constatons que le comportement d’un créateur, sur YouTube ou en dehors, nuit à nos utilisateurs, à notre communauté, à nos employés ou à notre écosystème, nous prenons alors des mesures supplémentaires pour les protéger. »

Concrètement, Youtube n’exclut pas de suspendre la monétisation de l’intégralité des vidéos de ces créateurs accusés de viols, ce qui ne leur permettrait plus de percevoir des revenus grâce à la plateforme.

L’une des sanctions envisagées est également de réduire leur visibilité en ne faisant plus apparaître leur contenu dans les suggestions et dans ses sélections de vidéos en « tendance ».

Les règles de Youtube s’appliquent aux comportements « extérieurs » des vidéastes

Si Youtube a évoqué des comportements extérieurs à la plateforme, c’est que ses règles stipulent que ces derniers sont également responsables « en dehors » de la plateforme. C’est notamment le cas s’ils ont « l’intention malveillante de causer un préjudice à autrui » ou de participer « à des actes abusifs, violents ou cruels, ou à des activités frauduleuses/trompeuses entraînant des dommages réels. »

« Ces comportements sont rares, mais ils peuvent causer un grave préjudice à la communauté YouTube, et potentiellement porter atteinte à la confiance des créateurs, des utilisateurs et des annonceurs. »

Néanmoins, Youtube n’a pas indiqué que ces mesures seraient déclenchées par une condamnation. La plateforme se réserve le choix de prendre cette décision à partir d’« un ensemble d’éléments » à prendre en compte. Une formule plutôt vague.

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Crédit de l’image à la Une : © capture d’écran Youtube