Si l’été, nous pourrions nous nourrir que de fruits et de crudités, l’hiver quant à lui, est davantage synonyme de raclette, tartiflette et autres plats feel good consistant. Mais malgré leur nature nutritive, on dirait que ces repas ne suffisent pas pour satisfaire notre appétit (presque) sans limite. Une seule question se pose donc : pourquoi ? Pour répondre à cette interrogation, des chercheurs de l’Université de Copenhague ont étudié les habitudes alimentaires des souris en fonction des saisons et reporté les résultats dans la revue du Cell Journal. Visiblement, le comportement de ces dernière face à la nourriture varierait selon les saisons.
« Nous avons constaté que même chez les animaux non-saisonniers, les différences d’heures de lumière entre l’été et l’hiver entraînent des différences dans le métabolisme énergétique », raconte Lewin Small, co-auteur de l’étude et docteur au Centre de recherche métabolique fondamentale de l’Université de Copenhague.
Il poursuit :
« Chez les souris exposées aux heures de lumière hivernale, la prise de poids et l’accumulation de graisses étaient moins importantes. Leur métabolisme est accéléré, ce qu’il fait qu’elles mangent à un meilleur rythme. Cela a ensuite conduit à des bénéfices en matière de santé métabolique. »
Pourquoi de tels résultats ?
Tout simplement parce que l’hiver est une saison où l’organisme lutte constamment contre le froid, ce qui engendre une dépense d’énergie accrue. Caroline Seguin, diététicienne nutritionniste explique ce phénomène dans les colonnes du Marie Claire :
« On brûle davantage de calories, on tire davantage sur la glycémie qui descend plus vite. Donc les facteurs de la faim augmentent pour ‘réchauffer’ notre corps. La température interagit directement avec la glycémie, avec les hormones et donc avec notre sensation de faim. »
Encore beaucoup de choses à apprendre sur l’organisme humain
Si on sait maintenant que les différences d’heures et de luminosité ont un impact sur le métabolisme des souris, est-ce également le cas sur les humains ? D’après Juleen Zierath, co-autrice de l’étude, la réponse est oui. Mais selon elle, d’autres études chez l’humain doivent être menée afin de « démontrer que la modification de notre exposition à la lumière artificielle de la nuit ou à la lumière naturelle au cours de l’année pourrait être utilisée pour améliorer notre santé métabolique ».
En attendant, bonne tartiflette à vous !
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