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Cinéma

The Runaways, le biopic du duo Joan Jett / Cherie Currie

J’ai passé toute la semaine dernière à L’Etrange Festival, au cours duquel j’ai vu surtout beaucoup de films d’horreur (NDFab : à voir sur le blog horreur de madmoizelle que JACK tient d’une main de maîtresse), et au milieu de toutes ces frayeurs, j’ai pu découvrir The Runaways, biopic du groupe mené par Joan Jett et Cherie Currie. Du rock, des filles et une ambiance 70’s pas trop édulcorée, avec Dakota Fanning et Kristen Stewart dans les rôles principaux.

Avant de découvrir ce film, je ne connaissais pas grand-chose des Runaways. Si j’ai écouté leur musique, je ne m’étais jamais vraiment intéressée aux membres du groupe ni à leur histoire, vive le biopic donc. Si le film reprend le schéma classique de l’analyse « naissance et mort d’un phénomène », c’est avec un peu plus de subtilité et de profondeur que d’habitude.

2 nanas et 1 micro

2 nanas et 1 micro

D’habitude, les biopics, c’est pas ma tasse, mais voir Dakota Fanning et Kristen Stewart donner de la voix et de leur personne pour raconter l’histoire du groupe m’a un peu réconciliée d’abord avec le genre, puis avec les actrices.

Notamment en ce qui concerne Stewart qui paye assez cher son implication dans la saga Twilight et ce qui ressort de ses interventions hors écran. Bien qu’elle soit souvent en une des tabloïds, c’est rarement pour en dire du bien. Kristen n’est pas à l’aise devant les objectifs des paparazzi, mais lorsqu’elle se présente à une cérémonie quelconque, elle dégage la même impression de mal-être constant qui dérange. Le public réclame des sourires et des déclarations positives, alors la moue constante de l’actrice et son mépris pour la célébrité désole les médias.

The Runaways a été tourné sous la supervision de Joan Jett, et le script est basé en partie sur l’autobiographie de Cherie Currie, deux éléments qui devraient rassurer les fans sur la qualité du film – ou du moins sur son réalisme. Je ne suis pas en mesure de juger ces aspects mais l’expérience m’a laissé un vrai sourire sur le visage.

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Joan et Cherie sont mises sur le devant de la scène dès les premières minutes du film, même si l’action débute surtout grâce à la détermination de Joan à devenir une star du rock. Cherie se retrouve embarquée dans l’aventure presque malgré elle, lorsqu’elle est repérée dans une boîte de nuit par le légendaire Kim Fowley, manager des Runaways. En quête d’une version rock’n roll de Brigitte Bardot, Fowley propulse Cherie Currie sur le devant de la scène et il fait d’elle une chanteuse au visage d’ange et aux paroles explicites, écrites par Joan Jett. L’aventure débute, avec ses hauts et ses bas, avant de dégringoler et d’exploser en pleine figure de tous ceux qui y ont pris part.

Dakota Fanning n’ayant que 15 ans lors du tournage du film, certaines scènes sont restées très soft, et c’est une bonne chose. Ce n’est pas un film trash, et il n’a pas besoin de l’être. Ce qu’on peut en voir nous suffit, et ce que nous en devinons est assez convaincant pour ne pas être montré. Il y a quand même ce baiser entre Dakota et Kristen, qui aurait pu créer un buzz comme à chaque fois que deux actrices s’embrassent à l’écran, mais qui pourtant ne dégage pas le parfum de scandale et d’excitation médiatique que les autres. Le résultat : une alliance entre l’explicite et l’implicite qui fonctionne plutôt bien, et qui créé un équilibre entre provocation inutile et pudeur exagérée. L’alchimie entre les deux actrices est suffisamment visible pour rendre leur relation convaincante et ni l’une ni l’autre ne semble en faire des tonnes.

Si le film va très vite, je n’ai pas eu l’impression qu’il allait trop vite non plus. Je m’attendais à plonger un peu plus au cœur de l’histoire, mais il ne m’a pas non plus semblé que la réalisatrice ne faisait que survoler l’essentiel. L’histoire d’un groupe qui brûle vite et fort, joliment transposée à l’écran, sans trop jouer sur les clichés sexe, drogues et rock ‘n’ roll, sans lourdeur ni longueurs, de quoi réveiller un peu la rockstar qui sommeille en vous.

In bed with Joan and Cherie

In bed with Joan and Cherie

Et lorsqu’on apprend que Floria Sigismondi, la réalisatrice, est avant tout spécialisée dans la réalisation de clips vidéos, ça tombe comme une évidence. Cette expérience se ressent tout au long du film, et donne naissance à des images léchées et travaillées, qui ne puent pas trop la perfection, pour respecter le ton et l’époque de l’histoire. Il est évident que beaucoup d’éléments ont été supprimés et/ou modifiés pour alléger un peu l’action, parce que le but n’est pas de choquer et d’exposer les dessous du groupe, mais aussi parce que pour espérer une plus grande distribution, il a fallu faire quelques concessions… Cependant, si l’on ne recherche pas une histoire tragique et 100% fidèle à ce que l’on sait du groupe (pour les plus grands connaisseurs), je pense qu’il est facile de se laisser porter et de passer une excellent moment.

Le film sortira en salles demain, mercredi 15 septembre, et je vous le conseille vraiment.  Et pour celles qui connaissent bien l’histoire des Runaways, je serais curieuse de connaître votre avis – quant aux autres, si le film vous a donné envie d’en savoir plus, c’est déjà une bonne chose.

Par contre, big up à Scout Taylor Compton, qui réussit à être exécrable dans tous les films dans lesquels elle apparaît.


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

9
Avatar de Jixels
6 octobre 2010 à 13h10
Jixels
J'ai bien aimé le film mais je l'ai trouvé trop rapide, on ne voit pas vraiment l'évolution. On ne voit pas vraiment les relations entre les membres non plus. Kristen Stewart ne m'a pas vraiment convaincu au début du film mais au bout d'un moment j'ai quand fini par oublier (un peu) Bella, mais c'était franchement pas simple parce qu'elle garde les mêmes mimiques et la même façon de se porter que dans Twilight... que j'ai vu, oui, avouons tout ! Dakota Fanning est un peu plus crédible mais en même temps, elle jamais eu un rôle qui pourrait lui coller à la peau...
Ah et j'ai ADORE Kim Fowley, il m'a bien fait rire ! Complètement barré.
Enfin j'ai quand même pris plaisir à le voir et ça me dérangerait pas de le revoir, l'ambiance du film est sympa.
0
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