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Abnousse Shalmani sur LCI
Société

Sur LCI, l’écrivain Abnousse Shalmani stigmatise des élèves musulmanes en se basant sur rien

Sur le plateau de « 24H Pujadas » sur LCI, la journaliste et écrivain Abnousse Shalmani a répandu de nombreux clichés sur les élèves « musulmanes et maghrébine », qui selon elle, se sentiraient obligées d’être moins bonnes à l’école, de peur de passer pour de véritables « Françaises ».

 Le climat à caractère raciste et islamophobe en France ne cesse de se déployer, notamment dans les médias. La dernière polémique en date ? Une sortie de l’écrivain et journaliste Abnousse Shalmani.

Des filles musulmanes « obligées » d’être moins bonnes à l’école, vraiment ?

Sur le plateau de l’émission 24h Pujadas sur LCI le 29 avril dernier, la chroniqueuse, invitée pour faire la promotion de son livre Laïcité, j’écris ton nom (L’Observatoire, 2024), elle s’est lancée dans un monologue sur les immigrés d’origine maghrébine et de culture musulmane..

Dans un monologue, elle affirme que selon des « études très sérieuses » qu’elle ne cite pas :

« Est-ce que vous vous rendez compte que la majorité des filles d’obédience musulmane, maghrébines, sont obligées d’être moins bonnes à l’école, de se retenir d’avoir de bons résultats, parce que si elles réussissent trop bien à l’école, le grand frère, les parents, vont leur dire : ‘Mais tu te prends pour une blanche ou quoi ? T’as cru que t’étais française ?’ »

Abnousse Shalmani

Si sur le plateau, David Pujadas et l’eurodéputé Bernard Guetta tentent, gênés, de lui dire de ne pas faire de généralités, aucun d’entre eux ne lui demande ses sources, comme on peut le voir ci-dessous.

Mais Abnouse Shalmani insiste : « On a des filles qui sont juste dans la moyenne, qui se retiennent d’être trop bonnes pour ne pas être rejetées. Vous savez, quand vous vivez dans une communauté fermée, la force du rejet est d’une violence inouïe. Et qui a envie de vivre comme le pestiféré de sa famille, de sa rue, de son quartier, de sa communauté ? » 

Une séquence qui n’a pas manqué d’être vivement dénoncée sur X vu la teneur des propos. Comme de la part du journaliste Mohamed Bouhafsi, qui demande : « Est ce qu’on pourrait voir ‘cette étude très sérieuse’ ? », avant de continuer « désespérant et tellement insultant pour ces millions de parents qui se sont battus pour offrir le meilleur pour leurs enfants ».

Des études très sérieuses qui ne semblent pas exister. Dans Arrêt sur Images, la journaliste pour L’Humanité Rosa Moussaoui, qui a travaillé sur les questions d’éducation et d’immigration, contredit l’écrivain. Elle rappelle plusieurs études « qui montrent que les parents ayant peu ou pas de capital scolaire et des revenus modestes, surinvestissent l’école parce qu’ils y voient la seule ascension sociale possible pour leurs enfants. » Elle précise auprès de notre consoeur : « Et en particulier les parents issus de l’immigration maghrébine. Il suffit d’aller consulter les données de l’Insee ! » 

Et pour cause, Arrêt sur Images a répertorié plusieurs « études sérieuses » qui elles aussi, contredisent les propos d’Abnousse Shalmani. À commencer par in article de la sociologue Yaël Brinbaum, publié en 2022, titré « Aspirations et trajectoires scolaires des enfants d’immigrés au prisme du genre et de l’origine : l’avantage des filles », qui affirme : « À environnement socio­familial comparable (M2), le niveau d’aspiration des familles immigrées dépasse celui des familles françaises d’origine, envers les filles et les garçons, avec des variations (…) Les aspirations envers les filles originaires du Maghreb et d’Asie apparaissent particulièrement fortes ; celles exprimées pour les filles sont plus élevées que pour les garçons (M2), sauf dans les familles turques et portugaises. ». N’en déplaisent aux éditorialistes qui se basent sur rien pour stigmatiser.


Les Commentaires

10
Avatar de Ace Dolly
3 mai 2024 à 17h05
Ace Dolly
Je me rappelle qu'au lycée, on m'avait carrément reproché d'être à l'heure en cours ! Tout le monde arrivait avec cinq bonnes minutes de retard, mais comme j'étais à l'heure, tout le monde se faisait blâmer « à cause » de moi. Dans le groupe qui me le reprochait le plus, il n'y avait pas de musulmans en particulier, c'était un groupe assez hétéroclite au niveau des origines aussi. Alors c'est vrai que mes années lycées remontent à presque trois décennies aujourd'hui, mais je pense que c'était plus le milieu social et l'environnement, plutôt que la religion ou une ethnie en particulier.
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