Il fallait déjà trouver une histoire à raconter. Au fil des trois premiers films, Shrek et Fiona se sont rencontrés, mariés, et ont procréé – la boucle semblait bouclée, et on voyait pas trop ce qu’on pourrait ajouter de plus au tableau. Alors les scénaristes ont eu une idée de génie : Shrek se lasse du train-train quotidien et signe un pacte avec le nain Tracassin qui lui offre la possibilité de passer une journée dans son ancienne vie d’ogre solitaire et terrifiant. Oui mais voilà, Tracassin n’a qu’une idée en tête : s’approprier le royaume de Fort Fort Lointain. Du coup il envoie Shrek dans une dimension parallèle, où Tracassin est roi et où Shrek… n’a jamais existé. Afin de retrouver son existence paisible, il devra reconquérir Fiona, devenue chef de la résistance Ogre.
La grosse nouveauté finalement ne se trouve pas dans le scénario, mais dans l’option 3D qu’on retrouve partout en ce moment. Pour ce qui est de Shrek 4, ça n’apporte strictement rien au film, si ce n’est la fameuse migraine qui accompagne chaque séance 3D. Ce n’est toujours pas au point et je conseille toujours aux gens de l’éviter quand ils en ont l’occasion. A part deux ou trois scènes de voltige, le recours à la 3D n’est absolument pas justifié dans ce cas.
La petite arnaque de la dimension parallèle a quand même quelques avantages, notamment en ce qui concerne l’Âne. C’est un retour aux bases, quand lui et Shrek ne se connaissaient pas et qu’ils tentaient tant bien que mal de s’apprivoiser l’un l’autre. Les scénaristes se sont arrangés pour rafraîchir l’histoire d’origine et nous redonner une chance de découvrir les personnages comme si on ne les avait jamais connus, un procédé un peu vicieux mais qui a quelques points positifs. On retrouve donc tous les personnages qu’on a appris à connaître avec la trilogie, mais dans des situations totalement différentes et avec de nouvelles personnalités. Fiona devenue super guerrière, le chat devenu obèse, et l’âne plus bâté que jamais donneront du fil à retordre à Shrek, complètement paumé dans cette dimension où personne ne connaît son existence.
Alors bien sûr, les gags sont toujours au rendez vous et malgré ce sentiment de vide, j’ai passé la séance à m’esclaffer à la moindre pitrerie des personnages. Une recette simple qui marche toujours et avec laquelle tout le monde trouve plus ou moins son compte. La scène de la danse des ogres notamment, vaut largement le détour. En gros, si vous vous êtes vraiment attachés aux personnages de la saga, il faut aller voir Shrek 4. On dira ce qu’on veut, ça fait quand même plaisir de retrouver toute la bande une dernière fois. On aurait pu s’en passer, mais puisque c’est fait, autant en profiter.
Et puis bon, puisqu’on est entre nous, je vais même vous faire un aveu : j’ai pleurniché comme une nouille à la fin. Mais si jamais vous en parlez à quelqu’un, je nierai tout en bloc.
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