Récemment condamné à 30 ans de prison, R. Kelly purgera simultanément 20 ans de prison pour pédopornographie

Extorsion, exploitation sexuelle de mineur, enlèvement, trafic, corruption et travail forcé pendant plus de 20 ans… En juin 2022, le chanteur de R&B R. Kelly écopait de 30 ans de prison ferme. Si la liste de ses crimes semblait déjà vertigineuse, un deuxième procès, en septembre 2022, venait l’allonger, le reconnaissant alors coupable de production de pédopornographie et détournement de mineur. Des extraits vidéos où l’on voyait le chanteur commettre des violences sexuelles sur des jeunes filles, l’une âgée seulement de 14 ans, avaient notamment été diffusés pendant les audiences.

Depuis, le chanteur attendait de connaître sa peine. Ce jeudi 23 février, le tribunal fédéral de Chicago a tranché : Robert Sylvester Kelly écope de 20 ans de prison ferme.

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Des peines non cumulables

Les procureurs avaient réclamé une peine de 25 ans de prison à purger après être allé au bout de sa première détention. Mais, contrairement à Harvey Weinstein, dont le délibéré a été connu le même jour, R. Kelly n’additionnera finalement pas cette peine à la précédente, le juge ayant ordonné qu’il n’exécute qu’un an de prison supplémentaire après avoir purgé les 30 ans de détention auxquels il a été condamné à New York en juin dernier.

Le chanteur a par ailleurs été acquitté des faits d’obstruction à la justice qui lui étaient reprochés : il était accusé d’avoir menacé une victime pour qu’elle ne témoigne pas lors d’un précédent procès pour pédopornographie en 2008, dont il était ressorti non coupable.

Une carrière entière sous le signe de l’impunité

Depuis 2008, et malgré les soupçons d’agressions sexuelles à son encontre, il continuait donc à mener sa carrière en toute impunité, multipliant les succès et comptabilisant plus de 75 millions de disques vendus. En 2019, un documentaire intitulé Surviving R. Kelly avait fait beaucoup de bruit. De nombreuses femmes y témoignaient contre le chanteur, racontant notamment des années de violence sexuelle restées impunies.

Sa condamnation en septembre 2021, à l’issue du procès qui l’avait reconnu coupable d’avoir piloté pendant des années un système d’exploitation sexuelle de jeunes femmes, avait été accueillie comme une victoire « douce-amère » pour les victimes, partagées entre le soulagement de voir leur agresseur enfin condamné, et la colère que cela ait pris autant d’années.

Image de Une : Capture d’écran Youtube