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Culture

L’alimentation & la psychologie en trois infos surprenantes

Justine te présente 60 questions étonnantes sur l’alimentation, premier ouvrage à paraître d’une collection de vulgarisation sur la psychologie. Pourquoi mangeons-nous, outre par faim ?

Le 17 septembre prochain, les éditions Mardaga lancent In Psycho Veritas, une nouvelle collection d’ouvrages de « vulgarisation ». Dirigée par les chercheurs-es Jean-Baptiste Dayez et Anne-Sophie Ryckebosch, la collection vise à rendre accessibles les résultats de la recherche scientifique en psychologie.

L’un des quatre ouvrages qui sortent cette semaine, 60 questions étonnantes sur l’alimentation, nous refile quelques billes pour mieux comprendre notre rapport à la nourriture.

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Pour manger des animaux, il faudrait… ne pas penser aux animaux

Dans l’un de ses chapitres, l’auteur Maxime Morsa s’interroge : comment peut-on à la fois aimer les animaux et aimer manger des animaux ? Peut-on considérer notre chat comme un membre de notre famille et mordre sans remords dans un steak ?

À lire aussi : Je t’explique mon véganisme (et promis je ne mange pas que des graines !)

Il y aurait les animaux « bons à manger » et les autres

Maxime Morsa nous raconte trois expériences psychologiques menées sur le sujet et en livre les conclusions : dans nos esprits, il y aurait les animaux « bons à manger » (le bœuf de nos burgers, le mouton de nos kebabs) et les autres (nos compagnons domestiques). Nous aurions tendance à attribuer moins de capacités mentales à nos animaux-repas : pour nous, ils auraient probablement moins d’émotions, de sensations de douleurs…

Ce phénomène est une forme de « rationalisation ». Aimer les animaux et aimer manger des animaux, cela pourrait nous placer en « dissonance cognitive » : dans ce cas-là, nos pensées et nos actes sont contradictoires.

À lire aussi : Le végétarisme : quelques infos psychologiques

Pour rétablir la consonance cognitive, nos p’tites têtes vont s’arranger avec la réalité et faire en sorte de rationaliser : OKAY, je mange du poulet, mais je suis sûre que les poulets sont un peu concons et ne souffrent pas vraiment (alors que mon chat, lui, est quasiment un être humain) !

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Pas super sympa.

Nos aliments préférés pourraient littéralement être nos amis

Vous avez sûrement un aliment-doudou, un plat qui vous fait du bien – c’est ce que l’on appelle de la « comfort food », un aliment réconfortant. Lorsque l’on mange cet aliment-là, ce n’est pas toujours pour répondre à un besoin physique, mais plutôt pour remplir un besoin émotionnel (calmer une angoisse, se récompenser…).

Selon une recherche narrée par Maxime Morsa, ces aliments réconfortants pourraient également nous permettre de diminuer notre sentiment de solitude et de nous sentir en relation avec les autres.

En gros, en mangeant notre aliment chouchou, nous activerions des souvenirs et des affects liés à une relation, et nous aurions des émotions positives. En d’autres termes, lorsque je mange un paquet de M&M’s, je vis par ricochet une relation sociale. Eh oui, à ce point !

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Ne vous laissez pas avoir par le « biais d’unité »

Non, le biais d’unité n’est pas une nouvelle invention farfelue des scientifiques ! Dans cette expression, l’unité désigne une portion de nourriture. Cette fois-ci, Maxime Morsa choisit donc de nous parler de notre rapport à la « quantité » de nourriture.

Lors d’une expérience, des psychologues ont placé des bols contenant de la nourriture à disposition des salariés d’une entreprise et observé la quantité de nourriture mangée par ces derniers. Si le contenant (le bol) ne variait jamais, les quantités de nourritures n’étaient pas toujours les mêmes. Les chercheurs•ses se sont aperçu•e•s que, quelle que soit la quantité mise à disposition, les salarié•e•s finissaient le bol. Autrement dit, lorsque nous avons une portion de nourriture devant nous, nous aurions tendance à la terminer.

Pour nous, ces portions seraient des « unités », et nous pourrions considérer que si l’on nous donne cette quantité de nourriture, c’est que c’est la « bonne » quantité, la portion acceptable à dévorer. Ce serait pour cette raison que nous aurions tendance à finir nos assiettes au restaurant, à avaler le petit paquet de chips en entier, à terminer le plat congelé… Alors même que ce n’est peut-être pas la portion juste pour nous !

Pour connaître les 57 autres sujets abordés par Maxime Morsa, vous avez la possibilité de commander l’ouvrage ici, – ou bien sûr chez votre libraire fétiche ! Trois autres ouvrages de la collection In Psycho Veritas sont également disponibles :


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Les Commentaires

15
Avatar de Dame Andine cogite
17 septembre 2015 à 16h09
Dame Andine cogite
Je suis très consciente d'être dans l'arbitraire quand je mange de la viande - c'est ponctuel, je suis déjà restée longtemps sans en manger, mais pas envie d'en faire une règle, et j'apprécie d'en manger de temps en temps. Pourquoi j'accepte de manger du poulet (bio si possible) mais pas mes poules (Lucette et Philomène) ? C'est clairement une préférence, subjective, arbitraire. Après avoir tergiversé (végé ? pas végé?), je fais avec. Des préférences comme ça, on en a un paquet.
Et je ne trouve pas mes poules stupides - je suppose que le poulet mort que j'achète n'était pas bête non plus.
Par contre, le point 3 me hante et me tourmente. J'ai un mal fou à laisser un ou deux biscuits dans un paquet, un petit bout de fromage, etc. (Bien consciente du rôle de l'éducation... "on va pas laisser ça quand même!"
Et le point 2, arf, je me rends bien compte que certains aliments répondent au sentiment "besoin d'un break", etc. Le chocolat chaud après 10km à vélo sous la pluie, c'est juste merveilleux.
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