Difficile de mettre des mots sur ce que peut ressentir la victime d’une agression sexuelle. La photographe Elisa Iannacone est à l’initiative d’une série de photos dans laquelle elle tente de représenter ce qu’il se passe dans la tête des victimes.
Le but est de donner la possibilité aux rescapé•es d’agressions sexuelles de s’exprimer d’une façon créative et et de reprendre le contrôle, en quelque sorte, tout en changeant du discours habituel autour de la violence sexuelle.
Elisa, qui elle-même a été victime d’une agression sexuelle, a essayé de nombreuses thérapies pour tenter de surmonter ce traumatisme. Dans une interview accordée à Mashable, elle explique que l’art a été pour elle une solution salvatrice.
L’une des photos qui s’inspire du conte La Belle au bois dormant, raconte la terrible histoire d’une victime qui explique qu’elle a été violée pendant son sommeil.
Je me rappelle avoir rencontré cette femme et d’avoir parlé de son agression […]. Elle m’a décrit, comment dans le conte original, le prince entre par une fenêtre et viole la princesse alors qu’elle est endormie. La jeune femme racontait comment elle s’identifiant à la princesse, enfermée dans sa tour, et comment elle aurait voulu y rester pour toujours.
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Elisa ne souhaite pas s’arrêter là puisqu’elle envisage de transformer cette série de photos en une installation qui donnera la parole à 24 victimes d’agressions sexuelles.
La Spirale du confinement : les conséquences d’un viol, tel est le nom que l’artiste souhaite donner à son installation qui aura pour but de recréer les pensées et les sentiments ressentis par les victimes après une agression sexuelle. Si le projet se concrétise, 24 photographes devraient participer, chacun représentant une victime.
Elle a d’ailleurs lancé une campagne KickStarter, espérant récolter assez de fonds pour réaliser son projet d’installation. Si tu souhaites y contribuer c’est par ici que ça se passe !
À l’heure où je tape ces lignes, le projet rassemble 4200$ sur les 25 000$ espérés. Il reste encore 44 jours, alors je croise les doigts pour que ça prenne de l’ampleur !
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Sur son site Internet, on peut lire qu’Elisa cumule plusieurs casquettes puisqu’elle est à la fois photographe, cinéaste et journaliste. Et que par son travail elle a eu la chance de travailler dans plus de 15 pays, situés en Afrique, en Asie ou encore en Europe.
Que mes yeux servent de fenêtre sur le monde que nous n’avons pas encore entièrement décrypté, et que mon témoignage serve de pont pour unir les Hommes à travers les cultures.
Une belle mission qu’elle s’est confiée à elle-même et qui donne davantage de sens à son travail.
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