Le Petit Journal tel qu’on le connaît, c’est fini. Jeudi 23 jui, Yann Barthès anime sa toute dernière édition de l’émission, et ici, ça nous rend un peu tristounes. On a tant de souvenirs liés au Petit Journal !
Le programme a permis à beaucoup d’entre nous de s’intéresser à la politique et est toujours resté à nos côtés.
Ça fait tout de même neuf ans que Yann Barthès est aux commandes de l’émission. Le programme a permis à beaucoup d’entre nous de s’intéresser à la politique : il est devenu de plus en plus engagé avec le temps, et est resté à nos côtés dans les moments légers comme le Festival d’Annecy, mais aussi dans les instants plus graves comme la période post-attentats de Paris.
Du coup, on a eu envie de lui rendre une sorte d’hommage. Voici donc nos meilleurs souvenirs liés au Petit Journal.
Un moment pour se rassembler
Peu à peu, l’émission est devenue un vrai rendez-vous, d’abord sur le plateau du Grand Journal, puis sur son propre plateau et en plus long format : le public était présent, et on en faisait partie !
Pour Victoria, partie à l’étranger pendant un temps, c’était une façon de rester au courant.
« Quand j’étais en Irlande pendant deux ans, je regardais peu les infos françaises et je me sentais un peu déconnectée de tout ce qui était actualité. Du coup, on avait notre petit rituel avec ma coloc : on mangeait des pâtes carbo et on matait « Le Petit Journal » (c’était souvent des pâtes carbo, des nuggets ou des pizzas d’ailleurs). »
Le rituel du Petit Journal, on est nombreux•ses à l’avoir connu. À titre personnel, ce fut d’abord un rendez-vous avec mon père.
Tous les dimanches depuis toujours, on matait La Semaine des Guignols, et ensuite la télé passait en crypté et mon père s’endormait. Puis est arrivée La Semaine du Petit Journal juste après, ce qui était cool parce que j’étais pas assez fatiguée pour faire la sieste. Je rigolais tellement que ça le réveillait, et on a pris l’habitude de le regarder ensemble.
Je vous mets au défi de ne pas vous marrer.
De même que pour Victoria, quand je suis allée vivre à l’étranger, ça me permettait de garder un lien avec l’actualité française. Avec mes potes expatrié•es, on regardait l’émission tous les soirs ; on était en Thaïlande, c’était top, mais ça nous permettait d’avoir notre dose quotidienne de cynisme français !
Un vecteur d’éveil politique
Plus qu’un moment à passer tou•tes ensemble, pour beaucoup d’entre nous, Le Petit Journal a participé à notre éveil politique. Si, au départ, l’émission proposait surtout des moments de télévision marrants et des gags à base de personnalités politiques, c’est devenu un vrai programme de société avec une réflexion poussée, des interviews, et toujours du lol (heureusement).
Une recette idéale pour s’adresser à des téléspectateur•trices plus jeunes, qui voyaient souvent la politique comme un domaine ennuyeux avec des gens sans intérêt qui font des discours.
Lafastod se souvient de l’époque à laquelle elle a commencé à regarder l’émission.
« C’était une autre façon de s’intéresser à l’actu et à la politique, et je crois que ça m’a aidée à ne pas décrocher de ces sujets-là. Et puis, même si l’émission « continue », sans Yann et son œil qui pétille, ça ne sera plus jamais pareil. »
Lucie a un rapport un peu similaire à ce programme.
« C’était la première émission qui, au lycée, nous éveillait sur les questions politiques. Personnellement, je m’y intéressais pas du tout (et je m’y intéresse pas non plus énormément aujourd’hui) mais quand même, on se rendait compte qu’ils soulevaient des trucs vraiment importants.
C’est grâce à cette émission qu’on comprenait qu’on se faisait manipuler par certains politiques et qu’ils étaient de grosses arnaques. C’était la première forme de vulgarisation de la politique en fait, elle était rendue accessible à tou•tes et plus particulièrement aux jeunes. »
Vulgariser la politique : c’est le maître mot de l’émission qui a peu à peu fait son succès. Quand on observe l’hémicycle et qu’on a l’impression de n’y voir que des personnes de plus de soixante ans, on peine logiquement à s’intéresser à ce domaine.
C’est le serpent qui se mord la queue, puisqu’il est alors difficile de s’engager et de militer pour ses droits. Permettre à tou•tes de s’intéresser à la politique, ce n’est pas juste une bonne idée : c’est d’utilité publique.
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Beaucoup, beaucoup d’humour
Ce qu’on retient après neuf ans de Petit Journal, c’est aussi les moments les plus tordants de l’émission. Léa se souvient du magistral SNOOP DOG SNOOP DOGGY DOG, Lafastod se rappelle des traditionnelles paires de fesses au Hellfest et Anouk rit encore de l’affreuse homophobe qui estime que l’homosexualité est « contre-naturenh ».
Actuellement, l’équipe s’amuse à republier les moments marquants de l’émission sur sa page Facebook : des barres de rire (parfois jaunes) en perspective.
https://www.youtube.com/watch?v=a3WuxELOKJA
Le Petit Journal continuera peut-être avec Cyrille Eldin, qui était jusqu’alors chroniqueur pour Canal+. Pour ma part, je continuerai à suivre l’émission parce que Cyrille Eldin, je l’aime bien.
Nul doute que dans tous les cas, il faudra trouver quelqu’un d’aussi pinçant et accrocheur que son prédécesseur. Quant à Yann Barthès, il dit au revoir à Canal+ mais on le retrouvera tous les jours sur TMC et une fois par semaine sur TF1, dès la rentrée.
Et toi, quels sont tes souvenirs du Petit Journal ? On se le commente en direct à 20h10 ?
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