Des blagues, du sexe et deux actrices pour soutenir le projet : c’est le principe de la chaîne Parlons peu… Parlons cul.
Dans leur dernière vidéo, il est question d’endométriose, et entre plusieurs galéjades, on récolte des informations pas si anodines sur la maladie et la manière de la traiter.
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Depuis septembre 2015, la chaîne se démarque par une approche fraîche de la sexualité sans tabous mais aussi une très belle production : on y retrouve des invité•es connu•es à chaque émission, des images léchées et même une petite séquence en animation à la fin de certaines vidéos.
Bref, c’est du bon boulot et ça marche : plus de 250 000 followers et ce n’est pas près de s’arrêter là. Rencontre avec Maud Bettina-Marie et Juliette Tresanini, les deux comédiennes et auteures de la chaîne.
Maud et Juliette, celles qui parlent de cul
Maud est dunkerquoise d’origine, a écrit en free lance à la télé et joué dans des pièces de théâtre. Juliette a fait des études « un peu trop sérieuses » se concluant par un master en ressources humaines… après ça, son parcours a été un poil surprenant.
« Quand on m’a proposé un CDI, j’ai fui comme Romain Duris dans L’Auberge espagnole. J’ai intégré le Cours Florent et fait pas mal de théâtre.
Un jour, j’ai passé un casting pour jouer l’ex dans « Bref », et à partir de là, tout s’est accéléré. Après avoir réalisé des courts-métrages, j ai co-créé des chaînes YouTube comme « Le Latte Chaud », « Martin sexe faible » ou « Good Monique »…
Maud, je trouvais qu’elle écrivait bien. On était déjà très complices. Elle n’avait jamais fait quoi que ce soit sur YouTube et on s’est dit que ce serait chouette de faire un duo toutes les deux. On avait envie de rire et de dédramatiser la sexualité. Ça a commencé comme ça. »
Parlons peu… Parlons cul : un concept qui promeut le sexe positif !
Le succès de cette chaîne se fait bien grâce à son ton décomplexé, drôle et surtout pédagogue. Parlons peu… Parlons cul présente l’éducation sexuelle que j’aurais rêvé recevoir
. Maud raconte des débuts un peu à tâtons… et la suite.
« On a sorti les deux premiers épisodes sans se douter du succès que ça pourrait avoir. Alors quand on s’en est rendu compte, on s’est dit qu’on avait des responsabilités.
C’est bien : on a l’occasion de divulguer des messages positifs, de sensibiliser à des valeurs qui nous sont chères. Souvent, il s’agit de principes qui nous semblent normaux mais qui ne le sont pas forcément pour tout le monde comme le respect, le consentement, l’envie… »
Parlons peu… Parlons cul : une préparation en amont et des guests en pagaille
L’écriture est primordiale et les filles l’expliquent bien : c’est l’étape qui prend le plus de temps.
Maud — « Entre le choix du thème et le texte final, il y a entre cinq et quinze versions différentes. »
Juliette — « On met beaucoup de temps à se renseigner une fois qu’on a un thème, pour ne pas dire de bêtises. Derrière, il y a toute une équipe technique formidable qui permet de faire pro.
En tout, on est une dizaine pour aider, il n’y a rien qui est laissé au hasard ! »
Depuis le début, les deux femmes invitent un•e ou plusieurs invité•es célèbre(s) à chaque nouvel épisode. On a donc vu défiler sur leur canapé, entre autres, Norman, Marion Seclin ou encore Raphaël Descraques. Juliette explique :
« Parmi les invité•es, il y a beaucoup d’ami•es et uniquement des gens que l’on respecte. On recrute en fonction du thème, on écrit en fonction de la personnalité de chacun•e. Si celles et ceux que l’on souhaitait faire venir n’acceptent pas — ce qui peut arriver pour diverses raisons — on change d’invité•e mais aussi de problématique. »
Parlons peu… Parlons cul et la suite…
Pour la suite, les deux auteures et comédiennes prévoient plein de choses, à commencer par des conseils pour l’été : des mini-vidéos de deux minutes sur un thème donné. Puis, à la rentrée prochaine, la chaîne reprendra de plus belle…
En terme d’évolution, Juliette voit grand :
« On aimerait bien élargir la palette de nos invité•es à d’autres profils que des youtubeur•ses : des sportif•ves, des musicien•nes et pourquoi pas même des cuisinier•es ! On aimerait aussi faire un clip, chanter et faire des collaborations avec des chanteur•ses…
Et puis, bien entendu, on aimerait bien libérer les femmes et les hommes de toute pression. Chacun•e peut être « bon•ne » sans que cela prenne la forme d’une performance au lit.
Nous, on prend beaucoup de plaisir à le faire car on n’avait rien planifié… et qu’aujourd’hui on puisse en faire un métier, c’est génial ! »
Une suite pleine de promesses de réussite. Vous pouvez retrouver Maud Bettina-Marie et Juliette Tresanini sur leur chaîne et même vous y abonner !
Les Commentaires
allez c'est tout pour moi