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« Mon Olympe », la pièce qui fait réfléchir sur les féminismes, de retour au Festival off d’Avignon 2018

La pièce Mon Olympe est une réflexion très pertinente sur le féminisme (et même LES féminismes). Lucie avait adoré la pièce pendant le festival d’Avignon, et la bonne nouvelle, c’est qu’elle est de retour au Festival off 2018

Mise à jour du 29 juin 2018 – Quelle bande de chanceuses et chanceux vous faites !

Si vous avez manqué la pièce de théâtre Mon Olympe l’année dernière, j’ai une excellente nouvelle pour vous : elle sera de retour au Festival off d’Avignon 2018 !

Alors ne manquez pas cette séance de rattrapage et retrouvez l’équipe du 5 au 29 juillet à 22h05 au théâtre des Corps Saints d’Avignon.

Pour réserver votre billet, cliquez ici !

Et pour celles et ceux qui ne seront pas à Avignon mais qui souhaitent être tenu·es au courant si la pièce passe à côté de chez eux, je vous conseille vivement de suivre la page Facebook de Mon Olympe.

Mise à jour du 4 octobre 2017 – Bonne nouvelle ! Vous allez avoir l’occasion d’aller applaudir les comédiennes de la pièce Mon Olympe en cette fin d’année 2017.

Voici les prochaines dates de représentations :

  • Les 10 et 11 octobre 2017 à l’espace Icar à Paris (Île-de-France)
  •  Le 9 novembre 2017 au Palais des Congrès de Parthenay (Deux-Sèvres)
  •  Du 14 novembre au 3 décembre 2017 au Théâtre Douze à Paris (Île-de-France)
  •  Le 27 novembre 2017 au Planning Familiale de Bayonne (Pyrénnées-Atlantiques)

Allez-vous vous laisser tenter par l’une de ces dates ?

Le 15 août 2017 – Au théâtre des Corps Saints pendant le festival off d’Avignon 2017, l’arrivée sur scène des 5 comédiennes de Mon Olympe  fait l’effet d’une déflagration : elles sont bien décidées à se faire entendre. De quoi vous mettre dans un climat de contentement concernant la suite, pleine de promesses.

Mon Olympe, une discussion sur le féminisme entre amies

5 étudiantes se retrouvent chaque jeudi dans un groupe de discussion sur le féminisme. Ce ne sont pas de grandes spécialistes, juste des jeunes femmes modernes qui réfléchissent sur leur place dans la société d’aujourd’hui et aux manières de la faire évoluer, à leur échelle.

Mais si Marie, Lucie, Jeanne, Louise et Simone partagent toutes les trois des valeurs féministes, elles ne le ressentent ni le pratiquent de la même manière : il y a du militantisme et de la colère pour l’une, de la résignation pour l’autre, ou encore de l’évidence désinvolte.

Lorsque l’une des étudiantes annonce leur passage prochain dans une émission de télévision pour parler de leur groupe de discussion, c’est l’occasion pour elles de s’interroger sur l’angle le plus pertinent pour aborder cette thématique forte du féminisne. Et elles vont vite se rendre compte que ça n’est pas évident à synthétiser !

À lire aussi : Je suis féministe, mais… c’est pas toujours évident

Il y a-t-il de mauvaises féministes ?

Lorsque Gabrielle Chalmont a l’idée de cette pièce, c’est que pour elle, l’art vivant doit raconter quelque chose, faire réfléchir, libérer la parole. Le thème du féminisme se pose rapidement comme une évidence : par conviction personnelle tout d’abord, puis en rencontrant celles qui deviendront ses comédiennes et à qui elle écrit cette pièce sur mesure, avec Marie-Pierre Boutin.

Mon Olympe prend la forme d’une grande discussion entre des étudiantes autour du féminisme qui est le leur : par exemple, si certaines ne se sentent pas à l’aise avec le terme, d’autres en apprécient le passé historique. Si certaines se sentent honteuses et has been quand elles se présentent comme féministes, d’autres ressentent une fierté profonde, en dignes héritières des combats de leurs mères, de leurs grand-mères.

La pièce laisse principalement la place aux débats de groupe, mais elle propose aussi des moments de confidence, des monologues ou dialogues plus intimes de personnages qui viennent tisser un passé plus personnel pour chacune d’entre elles.

Militantisme, harcèlement de rue, avortement, éducation des garçons, hommes féministes, danses lascives et autres cheveux longs, nombreux sont les sujets passés au peigne fin de leurs réflexions, et approfondis voire mis à l’épreuve des sensibilités propres à chaque personnage. Impossible de ne pas se sentir concerné•e à un moment de la représentation !

Une pièce pour réfléchir sur le féminisme au plus près de la réalité contemporaine

Les conversations sont au plus proche du réel, de celles que l’on pourrait partager autour d’une pinte ou d’une pizza, et pour cause : le texte de la pièce est né de véritables débats entre les comédiennes.

Le groupe de discussion a d’ailleurs véritablement existé, et les comédiennes devaient même mener des recherches de leur côté pour alimenter la réflexion.

Mon Olympe est là pour challenger la pensée, mettre en lumière les difficultés, parfois les sentiments d’impuissance dans des actes jugés trop confidentiels pour espérer leur donner une portée plus grande. Mais le spectacle ne manque pas d’optimisme, de solidarité, d’humour, d’enthousiasme aussi !

Voutes êtes prévenu•es : la pièce vient mobiliser votre cerveau ! La force de ce spectacle est évidemment l’ouverture au féminisme, quel qu’il soit, mais il joue avec finesse sur trois dynamiques majeurs selon l’avancée des réflexions du spectateur :

  • L’ouverture au féminisme et sur des pistes de questionnement pour celles et ceux qui n’y sont pas familiarisés.
  • La déculpabilisation sur son féminisme : on peut être féministe et avoir envie d’enfants, d’un pavillon de banlieue et d’un labrador.
  • Et en prolongement avec cette idée : la co-existence pacifique nécessaire entre tous ces féminismes, et l’importance de ne pas se marcher dessus si la réflexion n’est pas suffisamment, ou trop poussée chez telle personne que chez l’autre.

Car chaque comédienne est aussi juste que sa voisine, et incarne finalement une manière de penser le féminisme. La bonne nouvelle au terme de ce spectacle, c’est qu’on comprend qu’il y a de la place pour tout le monde, qu’une parole ne vaut pas plus qu’une autre et qu’il s’agit de l’écouter et de la comprendre.

Mon Olympe : libérer la parole sur un sujet de société incontournable

Mon Olympe est voulue comme une pierre apportée à la construction d’une société plus égalitaire, et qui montre qu’il est possible d’agir avec ses propres moyens.

On pourrait lui reprocher d’avoir de l’intérêt pour les personnes préalablement sensibilisées, mais il faut voir plus loin. L’équipe a raconté qu’elle avait rencontré des curieux•ses comme des gens déjà sensibilisés à la cause (et qui ont, de fait, embarqué des plus sceptiques dans leur sillage).

Cette pièce est une occasion rare de libérer la parole sur le féminisme, d’éveiller les consciences, d’inviter à l’action, et de planter des petites graines dans les esprits que l’on va laisser germer à la sortie du théâtre.

Il est d’ailleurs proposé avec Mon Olympe tout un accompagnement pédagogique pour mener des discussions avec des groupes scolaires, et sensibiliser ainsi un public plus jeune qui se sent d’un coup légitime de discuter des choses qui peuvent leur paraître tabous.

Que l’on soit très sensibilisée ou pas du tout, les réflexions sont très accessibles avec une volonté revendiquée d’être dans la vulgarisation, en montrant des scènes très quotidiennes et en faisant beaucoup, beaucoup rire.

Mon Olympe est une plongée dans le féminisme aussi bien pour les convaincu•es que pour les débutant•es et même les sceptiques. Souhaitons-lui d’avoir les moyens de venir faire réfléchir le plus grand nombre, les petit•es comme les grand•es !

À lire aussi : 15 mauvaises raisons de ne pas être féministe


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Les Commentaires

5
Avatar de finderella
29 juin 2018 à 21h20
finderella
J'ai adoré Mon Olympe, les meufs sont fraiches, c'est drôle, émouvant...bref foncez y! Dans le même genre à Avignon y a aussi "L'Histoire du sexe pour les femmes", une sorte de conférence gesticulée sur la sexualité féminine à travers les siècles, c'est très drôle et instructif, à voir absolument!
@keel tu vis ou? Je te demande car à Paris, pour aller régulièrement au théâtre (j'y bosse aussi), c'est pas du tout un truc de vieux endimanchés...
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Voir les 5 commentaires

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