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Mix d’angoisse et émotion, « Sans un bruit 2 » gagne son pari haut la main

Sans un bruit 2 invite la peur à l’extérieur : les Abbott doivent quitter leur ferme, ouvrir les portes d’un nouveau monde… et le résultat est topissime !

En partenariat avec Paramount Pictures (notre Manifeste)

Des monstres, une famille courageuse et… l’extérieur. Dans Sans un bruit 2, on quitte le semi-huis clos du premier opus afin de suivre la famille Abbott au grand air. Et ce nouveau décor vient avec son lot de surprises, bonnes ou mauvaises ! Surprises qui resserreront les liens familiaux, amicaux et permettront aux différentes personnalités de s’affirmer…

Une recette efficace qui devrait vous faire vibrer dès le 16 juin au cinéma.

Nouveau décor pour une nouvelle vie (et un nouveau genre)

Pour vous rafraîchir un peu la mémoire, le premier volet de Sans un bruit se déroulait dans une ferme. On y suivait la famille Abbott harcelée par des monstres ultrasensibles au son. Faire du bruit, même discrètement, n’était donc pas permis, quelle qu’en soit la raison…

Dans Sans un bruit 2, c’est la même ambiance, sauf que le décor change : après avoir repéré un feu, les Abbott décident de quitter leur ferme et d’aller chercher de l’aide. Aide qu’ils trouvent auprès d’Emmett, un ancien ami de la famille.

Seulement voilà, explorer un paysage post-apocalyptique alors qu’on a un nourrisson et que des monstres se guidant par le son n’attendent que de nous dévorer, ce n’est pas facile. Du tout.

Mais malgré les nombreux périls auxquels Regan (Millicent Simmonds), Marcus (Noah Jupe) et Evelyn (Emily Blunt) sont confrontés, l’horreur laisse dans Sans un bruit 2 place au thriller.

Je rassure les aficionadas de l’horreur : j’ai eu peur. Mais la terreur se dissipe un peu, parce qu’on voit et entend beaucoup de choses, ce qui laisse moins de place à l’imagination, et donc à la frayeur. On reste angoissée — les courses-poursuites ne nous laissent pas le temps de reprendre notre souffle — mais le fait de voir et d’entendre laisse nos sens se reposer. Un peu.

Peut-être que les fans de films d’horreur trouveront ce deuxième volet trop doux par rapport au premier, mais l’intrigue et les personnages rattraperont sûrement cette potentielle fausse note.

Deux histoires parallèles touchantes

En effet, si nos sens se reposent (un peu, j’insiste) ce n’est pas le cas de Regan, qui ne chôme pas ! Cette dernière, ayant remarqué qu’une chanson passe fréquemment à la radio, s’entête : espérant tomber sur d’autres survivants, elle part à la recherche du signal.

Une bonne partie du film se concentre donc sur sa quête, et celle d’Emmett, qui accepte de l’accompagner.

Pendant ce temps, Evelyn et Marcus restent dans l’usine désaffectée qui leur sert de refuge. C’est alors qu’Evelyn doit sortir pour récupérer des médicaments pour son fils, celui-ci s’étant blessé en arrivant chez Emmett. Et c’est le début d’une nouvelle série d’emmerdes.

Si le groupe de base est donc scindé en deux, cela n’empêche pas ses différents membres de s’entraider comme jamais, me mettant parfois la larme à l’œil.

L’angoisse ne prend pas le pas sur l’émotion, et c’est pour moi un point fort du film. L’histoire familiale est poignante, autant que les sacrifices et les risques qu’ils sont prêts à prendre les uns pour les autres. Sans parler des dialogues très touchants qui sont d’une grande efficacité. Et heureusement, vu qu’il y en a très peu.

La famille, le deuil, l’amitié, l’altruisme, tous ces thèmes sont brillamment abordés dans Sans un bruit 2 — sans jamais céder à des scénarios niais ou improbables. Chapeau !

Une héroïne, dans tous les sens du terme

Tous le casting de Sans un bruit 2 mérite une standing ovation pour m’avoir transmis toutes ces émotions. Mais Millicent Simmonds mérite des hourras d’un nouveau genre… Sa performance dans le film m’a bluffée.

Dans le film, l’actrice interprète Regan, une jeune fille sourde. D’un courage extraordinaire, loin du cliché de l’ado rebelle, elle prend en main le destin de sa famille en s’aventurant hors de l’usine, seule. Ses choix sont (presque) toujours réfléchis et désintéressés : a queen.

J’ai également été marquée par le traitement de son handicap. Loin d’être une fatalité ou un fardeau, celui-ci est traité comme une caractéristique dont elle peut parfois se servir, et parfois non. Comme toutes les caractéristiques physiques, en fait. Je le craignais un peu, mais le film ne tombe pas dans le « faites de vos faiblesses une force », ce qui m’aurait gavée.

Bref, le personnage de Regan est super bien construit, et ça fait plaisir. Mais s’il y a un troisième volet, j’espère quand même qu’elle pourra se reposer un peu ! Les filles et les femmes qui sauvent tout le monde là, il faut y aller un peu mollo, hein.

En étendant l’univers de Sans un bruit, John Krasinski faisait un pari risqué : celui d’en dénaturer l’intrigue. Mais Sans un bruit 2 est le fruit d’une excellente recette : le développement des personnages est intéressant (même si leurs décisions sont parfois inattendues) et l’intrigue est aussi émouvante qu’haletante, que demander de plus ? Rendez-vous au cinéma le 16 juin !

À lire aussi : Comment se préparer à jouer dans un film d’horreur ? Gaïa Weiss (« Méandre ») raconte

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