Live now
Live now
Masquer
Tariq Ramadan reconnu coupable // Source : Capture écran Youtube
Société

« Il a agi pour assouvir son désir sexuel » : 3 ans de prison, dont 18 mois ferme, requis contre Tariq Ramadan

Le Tribunal correctionnel de Genève a requis trois ans de prison, dont 18 mois ferme, dans le cadre du procès de l’islamologue pour « viol et contrainte sexuelle » dans une affaire remontant à 2008.

Est-ce bientôt la fin d’un calvaire pour Brigitte*, qui attendait de son procès face à Tariq Ramadan d’être « reconnue victime » et de pouvoir « tirer un trait« .

Mardi 16 mai, le Tribunal correctionnel de Genève a requis trois ans de prison, dont 18 mois ferme contre l’islamologue, accusé de « viol et contrainte sexuelle ». « Il a agi pour assouvir son désir sexuel à l’égard d’une femme qu’il a utilisée comme objet. Il n’a pas hésité à faire durer ce cauchemar pendant plusieurs heures », a déclaré le Premier procureur, Adrian Holloway, s’adressant aux trois juges du Tribunal correctionnel de Genève.

Défense nauséabonde et sexiste

« Je suis né à Genève. Je suis un enfant de ce pays. Je demande à la Suisse de me traiter comme n’importe quel citoyen. Je suis là parce que je vais me battre. Parce que je ne vais pas me laisser faire par le mensonge et la manipulation. » avait commencé Tariq Ramadan lors de son interrogatoire.

Dans une défense nauséabonde, au cours de laquelle il s’est clairement positionné en victime, n’hésitant à convoquer pléthore de clichés sexistes pour tenter de décrédibiliser le témoignage de la plaignante, Tariq Ramadan peinait à convaincre qui que ce soit de son innocence.

Le procès intervient après une plainte déposée en 2018 par une femme qui l’accusait de l’avoir violée, frappée, puis insultée, dans une chambre d’un hôtel genevois, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2008.

Mardi 16 mai, un paravent la séparant de Ramadan pour que leurs regards ne se croisent pas, la plaignante est longuement revenue sur la nuit de l’agression, se souvenant d’avoir eu « peur de mourir suite aux coups reçus à la tête« , évoquant avoir été « inconsciente de longs moments« .

Le jugement sera rendu le 24 mai.

Tariq Ramadan est également mis en examen en France, dans cinq autres affaires de viol.

*La plaignante a témoigné sous pseudonyme

Erratum : Tariq Ramadan n’a pas été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois ferme, comme nous l’avions dans un premier temps annoncé. Le Tribunal correctionnel de Genève a requis la peine mentionnée plus haut, dans le cadre du procès de l’islamologue pour « viol et contrainte sexuelle ». Le jugement interviendra le 24 mai.


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Les Commentaires

13
Avatar de shampoo_
20 mai 2023 à 09h05
shampoo_
@Iseult la rousse il est corrigé sur le site, sur le forum on peut pas modifier je crois
0
Voir les 13 commentaires

Plus de contenus Société

Source : Africa Images
Santé

Six nourrissons sont sauvés chaque minute dans le monde, grâce aux vaccins

carte-monde-gratter-amazon
Société

Ces trois pays où les gens passent plus de la moitié de leur journée sur les écrans

1
Source : Canva
Société

Les sages-femmes pourront (enfin) pratiquer des IVG instrumentales

2
femme-IA
Société

Miss IA : les influenceuses virtuelles ont désormais leur concours et ce n’est pas une bonne nouvelle

2
Capture d'ecran Youtube du compte Mûre et Noisettes
Argent

Je suis frugaliste : je vis en dépensant moins de 1000 euros par mois (et je vais très bien)

73
Source : Ted Eytan // Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License
Société

Athlètes trans privées de compétitions : il faut « être du bon côté de l’histoire »

bulletin-salaire // Source : URL
Actualités France

Les fiches de paie vont bientôt être simplifiées, et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle

8
Hanny Naibaho festival
Actualités France

Ce festival mythique pourrait bien diparaître (et on est trop triste)

Source : Capture d'écran
Société

« Malheureusement, j’en ai aussi fait les frais », Marine Lorphelin s’exprime sur les violences sexuelles à l’hôpital

fessee-interdite-violences-educatives
Société

En 2024, un juge relaxe un père violent au nom du « droit de correction », où va-t-on sérieusement ?

2

La société s'écrit au féminin