C’est l’une des affaire emblématiques de #MeToo dans le cinéma français. Le 3 novembre 2019 dans Mediapart, Adèle Haenel avait accusé le réalisateur Christophe Ruggia d’agressions sexuelles, alors qu’elle était âgée de 12 à 15 ans.
Après avoir refusé, l’actrice avait finalement porté plainte courant novembre 2019. Le parquet de Paris a demandé quatre ans plus tard le renvoi du réalisateur devant le tribunal correctionnel pour « agression sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité », a révélé RMC jeudi 8 février.
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« Après avoir été bouleversée par le récit de Judith Godrèche », qui a déposé plainte mardi et obtenu l’ouverture d’une enquête préliminaire visant les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, « j’ai pris connaissance aujourd’hui même du réquisitoire de la procureure demandant le renvoi de Christophe Ruggia » en procès, a indiqué Adèle Haenel dans une déclaration à Mediapart.
« De lire dans ce réquisitoire que les faits sont suffisamment caractérisés, corroborés par des témoignages et que mes déclarations sont constantes, précises et crues me touche beaucoup. C’est une étape du processus judiciaire mais, à l’évidence, elle est importante », a ajouté l’actrice.
Dans une longue enquête et interview à Mediapart, qui avait révélé l’affaire, l’actrice avait dénoncé l’« emprise » du réalisateur, peu connu du grand public, pendant la préparation et le tournage du film. Puis un « harcèlement sexuel permanent », des « attouchements » répétés et des « baisers forcés dans le cou », qui auraient eu lieu chez lui et lors de plusieurs festivals internationaux.
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