Dans l’Ohio, la protection du droit à l’avortement entre dans la Constitution

Alors que le droit à l’IVG est en plein recul aux États-Unis depuis l’abrogation de la loi Roe v. Wade en juin 2022, les exemples d’entrave à l’avortement se multiplient dans certains États.

Mais ce mardi 7 novembre, les pro-IVG ont obtenu une victoire. L’Ohio, État pourtant républicain, a approuvé avec 56 % des voix l’inscription du droit à l’avortement dans sa Constitution.

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Dans l’Ohio, pour les défenseurs de l’amendement à la Constitution, il fallait cocher « oui » pour empêcher l’État d’interférer dans une « décision personnelle » ; pour ses opposants, il était impératif de dire « non » à un texte qui, selon eux, « va trop loin ».

L’amendement adopté stipule que toute personne a « le droit de prendre et d’appliquer ses propres décisions », notamment en matière d’avortement, de contraception et de traitement lié à la fertilité ou aux fausses couches.

Un scrutin-test pour les prochains élections présidentielles

Une campagne intensive qui a duré plusieurs semaines. Les partisans du « oui » et du « non » ont investi des millions de dollars dans des spots publicitaires, ou encore, ont multiplié les opérations de porte-à-porte afin de convaincre les électeurs.

Même si le « oui » était favori, dans les sondages, un doute s’est installé durant les dernières semaines de campagne. D’ailleurs, pour la première fois dans la question d’un tel référundum, le terme « fœtus » a été remplacé par « unborn child » (à traduire par « enfant à naître »), rapporte 20 Minutes.

Le résultat a provoqué des scènes de joie pour les pro-IVG. Le président Joe Biden a salué ce résultat, affirmant dans un communiqué que « la démocratie a gagné ». Car ce vote a été suivi de très près par les Américains. Il constitue comme un test afin de sonder la tendance chez les électeurs, à tout juste un an des prochaines élections présidentielles.