Une trentenaire, travailleuse du sexe sur OnlyFans, est née avec deux systèmes reproductifs et deux vagins. Une configuration qui, a priori, ne devrait pas passer inaperçue. Pourtant, ce n’est que vers l’âge de 20 ans, lorsqu’elle s’est rendue chez un gynécologue pour une IVG qu’elle s’est rendu compte de sa particularité.
Depuis, la jeune Australienne, qui souhaite rester anonyme, a su tirer profit de sa malformation rare, et ce pendant huit années. Pendant qu’elle exerçait en tant qu’escorte, elle se débrouillait pour n’utiliser que son vagin gauche, quand celui de droite n’était réservé qu’à ses ébats personnels. L’un était un outil de travail, l’autre son petit jardin secret.
Deux fois plus de plaisir ? Pas vraiment…
Née avec deux vagins et deux utérus
Bien avant de se lancer dans sa carrière d’escorte, la jeune femmee se doutait que quelque chose clochait : pendant ses premières règles, les tampons ne fonctionnaient pas puisqu’elle ne connaissait pas l’existence d’un deuxième trou (déjà qu’avoir du sang qui s’écoule par un orifice, c’est pas toujours ouf, je n’ose pas imaginer avoir deux vagins qui saignent simultanément, et ce, une fois par mois) ; lors de ses premiers rapports sexuels, chaque pénétration semblait différente…
Ce n’est qu’au moment d’avorter que les professionnels de la santé se sont rendus compte de la maladie de la jeune femme : ne trouvant pas l’embryon dans son utérus, ils ont fait la découverte d’un autre système reproductif.
Après des années d’interrogation, elle a enfin pu mettre le doigt sur ce qui n’allait pas : « J’ai été heureuse de savoir ce qui n’allait pas chez moi », confie-t-elle à Insider. Il faut dire que le diagnostic de l’utérus didelphe, la malformation dont elle souffre, ne peut se faire avec un simple examen gynécologique. Sylvain Mimou, gynécologue, explique à Allô Docteur :
« Il faut réaliser une échographie et ou une histérographie (radio de l’utérus). Ainsi pendant des années une femme peut complètement ignorer qu’elle présente cette malformation. »
Et puis, les utérus didelphes ne courent pas les cabinets : selon la plateforme, seules 1 à 2% des femmes seraient concernées par cette anomalie.
Pas si « pratique » que ça
Avec les années, la jeune autralienne a réussi à compartimenter son anatomie pour séparer le business du personnel. Lorsqu’elle était avec des clients, elle faisait en sorte de n’utiliser que son vagin gauche en tortillant son corps pour faire glisser les pénis vers l’entrée souhaitée ou en faisant usage de ses mains pour guider la personne vers le bon trou :
« Quand une personne localise un vagin, elle ne regarde souvent pas à droite ou à gauche et ne remarque pas un second. »
Une méthode qui lui a permis de rendre son travail « beaucoup plus facile émotionnellement et physiquement » . Mais s’imaginer que la jeune femme prend deux fois plus son pied est très loin de la réalité. Bien qu’elle ait utilisé son vagin gauche pendant ses huit années de travail du sexe, elle confie à Insider que l’exercice n’était « jamais agréable. […] Le travail du sexe est un travail. »
« Je peux baiser dans l’un ou les deux en même temps. Je peux tomber enceinte dans l’un ou l’autre ou les deux en même temps. Vous voulez voir une triple pénétration ? »… Elle a beau se vanter des avantages partiels de sa maladie, elle admet aussi qu’elle n’a jamais vraiment pu prendre autant de plaisir avec son vagin gauche, qu’elle n’explore que très peu dans sa vie personnelle !
D’ailleurs, même s’il existe bien plusieurs cas de femmes atteintes de cette malformation ayant simultanément porté un bébé dans chaque vagin, les professionnels de la santé sexuels sont tous d’accord pour dire qu’un double utérus « peut augmenter le risque de fausse couche, de naissance précoce et de complications placentaires. »
Récemment, la créatrice d’OnlyFans a commencé à explorer son vagin gauche, autrefois dédié au travail, en tentant de prendre plus de plaisir : « C’est un peu comme être à nouveau vierge », confiait-elle à Insider. Elle poursuit sur Ladbible :
« Les rapports sexuels dans chaque vagin sont très, très différents. Je préfère un côté mais cela dépend de la position et de la forme du pénis.
Le fait d’avoir deux vagins a rendu ma vie sexuelle très amusante – nous pouvons faire l’amour d’un côté et utiliser un sextoy de l’autre, et il y a toutes sortes de positions et de choses que je peux essayer.
Ils sont tous deux très différents pour moi, alors j’ai découvert ce que j’aime et ce que je n’aime pas de chaque côté. »
Finalement, un vagin ou deux, le plus important c’est d’explorer ce qui nous fait décoller !
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Crédits photos : Pexels
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