Rien qu’en France, environ 80.000 cas de cancer de la peau sont diagnostiqués chaque année, selon la Fondation de la recherche médicale. Un chiffre impressionnant, qui décuple à l’échelle mondiale puisque l’Organisation mondiale de la santé recense, à l’heure actuelle, entre 2 et 3 millions de cancers cutanés non mélanocytaires et 132.000 mélanomes malins chaque année.
C’est en partant de ce constat que les équipes de Google ont voulu créer un outil capable d’analyser l’épiderme et d’estimer si un grain de beauté semble bénin ou malin — une nouveauté dévoilée lors de la conférence annuelle I/O 2021, et qui n’a évidemment pas pour vocation de remplacer le diagnostic d’un vrai dermatologue, dont l’expertise est essentielle.
Comment Google analyse les grains de beauté
Pour que le système puisse faire la différence entre la nature de chaque grain de beauté, Google a mis en place des algorithmes entraînés à identifier les différentes pathologies cutanées
, des plus inoffensives aux plus agressives. Et selon la firme, cet outil serait déjà assez performant puisqu’il est capable de reconnaître plus de 288 affections différentes, à partir d’une simple photo !
« Pour chaque pathologie correspondante, l’outil affiche des informations vérifiées par des dermatologues et des réponses à des questions fréquemment posées, ainsi que des images similaires sur le Web », explique le groupe.
Un outil capable de répondre à 90% de questions sur la peau à partir d’une bonne photo
Parce que les requêtes concernant la peau sont comptabilisées en milliards par Google et qu’il n’est pas toujours facile pour les internautes de les décrire, ni pour le moteur de recherche de les comprendre, on ne peut que penser que cet outil tombe à pic. Prévu pour une lancée expérimentale dans l’année via une application à télécharger sur son smartphone, il nécessite seulement de prendre 3 photos de bonne qualité (histoire d’avoir la zone photographiée sur tous les angles).
L’appli peut être utilisée pour analyser le corps et le visage, mais aussi le cuir chevelu ! Et pour effectuer un diagnostic précis, elle vous demandera aussi quelques infos sur votre type d’épiderme, vos symptômes mais aussi sur l’ancienneté du problème qui vous inquiète.
Évidemment, toutes les couleurs de peau ont été répertoriées, de la plus foncée à la plus claire afin qu’aucun grain de beauté ne vienne échapper à l’oeil de Google, comme l’explique la firme :
« Nous avons développé et affiné notre modèle à l’aide de données dépersonnalisées comprenant environ 65.000 images et données de cas d’affections cutanées diagnostiquées, des millions d’images de problèmes de peau et des milliers d’exemples de peau saine, le tout pour différentes catégories démographiques ».
Une belle avancée qui risque d’arriver en priorité en Europe avant le reste du monde. Alors qui sait, on sera peut-être les premières à la tester ?
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Les Commentaires
Parce que l'immense majorité des mélanomes sont détecter à la maison déjà.
C'est un sujet ou j'ai l'impression que la connaissance des patient est assez bonne, en générale pas mal de gens on la notion de s'inquieter pour un grain de beauté, et consultent assez facilement.
Et du coté médical, on enlève quasi systématiquement un grain de beauté sur lequel un patient s'inquiète, quite à etre rassuré.
Ce qui fait que dans 80% des diagnostique de mélanome, c'est déjà le patient qui c'est poser la question et est venu vérifier chez son médecin.
Si au lieu de vérifier chez son médecin, il vérifie chez Google, il risque d'etre rassuré à tort, beaucoup plus qu'avec un humain qui enlève au moindre doute. et du coup, le laisser s'aggraver, et retourner chez le médecin plus tard dans l'évolution de la maladie.
Le meilleur " outils de détection", ca me semble etre le patient lui meme.
Et lui faire décharger une part de sa responsabilité sur google, pas sur que ca les fasse mieux surveiller.
Et puis, les 20% restant, qui ne detectent déja pas le mélanome, pourquoi il le ferait plus avec leur smartphone ? ceux qui ne surveillenet pas leur grain de beauté vot pas plus le faire en photo j'imagine.
Ce qu'il faudrait pour cibler ces 20% ca serait de la prévention et de l'éducation, par les médecin généraliste, surmement plus former les médecin généraliste aussi, et puis des campagne de santé publique visant les population qui ne se "surveillent" pas actuellement.
PS, j'avais écrit mon message mieux que ca, mais ça à buger, du coup je réecrit un peu vite et brouillon j'espère que c'est comprehensible ^^