Parfois je brille, parfois je fais tout pour me faire discrète.
Ni moi, ni mon entourage même le plus proche n’avons jamais été fichu de déterminer si j’étais extravertie ou bien introvertie tant ma projection de moi-même peut varier selon les périodes.
Je fluctue. Je suis une vague, puis l’autre. Je suis autant cette houle exubérante et bruyante que cette eau calme, que l’on n’entend pas trop. Chacune a son moment.
J’explique et je lie ces changements d’états à ma confiance en moi, qui fluctue beaucoup.
Si depuis toujours je suis capable d’alterner des moments de quasi ego trip à des passades où j’ai la confiance en moi d’une carpette, cette observation reste assez récente.
Pendant cette période de confinement que l’on vient de traverser, je ne sais pas si c’est d’avoir passé autant de temps à réinvestir mon intérieur (autant littéral que figuré) et d’avoir repensé la déco de chez moi, mais, clairement, je suis passé du côté carpette de la force.
Cette fluctuation n’est pas toujours simple à gérer.
Ça faisait des mois et des mois que je ridais une belle vague de confiance, je ne remettais pas grand-chose en question à ce niveau-là je faisais juste ma vie en me kiffant mais le confinement a eu raison de mon flot…
Toutes ces choses qui abîment ma confiance en moi
Ici, quand je te parle de ma confiance en moi qui est venue à manquer, en vérité, j’adresse surtout mon rapport au corps qui a pris un coup dans la gueule ces dernières semaines.
À la base partie en week-end dans ma famille, c’est donc avec le strict nécessaire que je me suis retrouvée confinée : deux tenues de yoga, mon chargeur de téléphone, mon ordi du boulot, un gros pull et 4 culottes.
Si j’y ai d’abord vu une opportunité pour enfin challenger mes envies d’une vie plus minimaliste, jour après jour, j’ai trouvé de moins en moins drôle de me voir avec la même dégaine composée de vieilles fringues du lycée mixées à mes leggings de sport et deux trois nippes piquées à ma mère…
Je ne me maquille pas quotidiennement, mais mes palettes, mes fards et mes pinceaux sont aussi venus à me manquer quand l’envie me prenait de jouer avec les couleurs, les formes et les traits de mon visage.
Les produits qui composent la routine beauté que j’ai construite au fil des années n’ont pas pu me rejoindre, ce sont donc des boutons, des points noirs et une peau grasse qui sont venus se confiner avec moi.
Moi qui ai une peau plutôt tranquille depuis ces dernières années, j’étais assez désemparée de me retrouver avec ma peau d’ado !
J’avais donc la zone T et le look de mes années lycées mais il manquait encore un truc pour compléter ma panoplie… Ah oui : la tonne de complexes que je me traînais à l’époque !
Et ils ne m’avaient pas manqué…
Ajoute à ça une épilation des sourcils foireuse, une prise de poids mal vécue due à une activité physique qui a été freinée par le confinement, une perte en force et en muscles, une cure de sébum commencée à un moment finalement pas si opportun que ça, beaucoup trop de temps pour penser et me comparer…
Voilà le cocktail explosif qui a démonté ma confiance en moi ces derniers temps.
Les retrouvailles avec mes complexes
Moi qui me sentais si bien dans mes pompes ces derniers temps, j’ai pris un carton rouge avec rappel à l’ordre. Ça arrive de temps en temps….
Pourquoi, moi qui étais dans une phase super cool où je me kiffais, je n’y arrivais plus ? Je suis pourtant toujours la même personne !
Pourquoi ce changement ? Pourquoi d’un coup je ne supportais plus ce que j’aimais inconditionnellement la veille ?
C’est seulement après quelque temps, du recul et des discussions avec ma meilleure amie que je commence à apaiser cette période de « moins bien-être » et cette tension liée au shift de ma confiance en moi.
Les baisses de confiance en soi, ça arrive !
Rien ne dure, tout fluctue : voilà mon problème et ma solution. C’est quelque chose que j’ai compris avec le temps.
En gros : si les hauts de ma confiance en moi ne sont pas éternels, bonne nouvelle, les bas ne le sont donc pas non plus !
Si ma confiance en moi est capable de descendre, elle est donc tout aussi capable de remonter !
Vient alors la partie un peu plus dure du boulot de reconquête de sa confiance : me rappeler de cette vérité et surtout, l’accepter.
Et si au cours des différentes crises de la sorte que j’ai pu traverser dans ma vie, le problème et la solution étaient toujours les mêmes, cela ne veut pour autant pas dire qu’ils sont faciles à identifier et à mettre en place à chaque fois.
C’est un process qui prend son temps.
Ces outils qui m’aident à chaque baisse de confiance en moi
Ces hauts et ces bas dans ma confiance en moi, ce sont des choses que j’ai pu observer mais surtout documenter dans ma vie.
Écrire pour prendre du recul
Les moments où je me sens moins bien sont aussi souvent propices à l’écriture et au journaling pour moi. Grâce aux pages de cahiers que je noircis quasi systématiquement les fois où je perds confiance, j’ai pu observer un pattern dans mes archives.
C’est un phénomène récurent, qui survient d’ailleurs souvent à ce moment de l’année d’après mon historique papier.
Pouvoir remarquer ça m’a aidée. J’ai par exemple une trace, preuve, que l’année dernière, à cette époque, je me sentais aussi bif bof dans mon corps.
Je sais donc que ma confiance en moi avait chuté. Je sais aussi qu’elle est remontée.
J’ai la trace de ce phénomène et de son évolution. Sa durée de vie, ses mécanismes… Et c’est un moyen tangible pour m’aider à me rappeler, que oui, ça va aller mieux, vite, comme la dernière fois, comme toutes les fois.
Le yoga m’aide depuis des années
Un autre truc qui m’aide aussi à chaque fois : le yoga, que je pratique beaucoup, en nombres d’heures mais aussi en explorant différentes façons d’exercer ce sport.
Investir des asanas (poses) de mon corps, explorer mes performances, être capable d’aller plus loin, me sentir forte, vivante, savoir prendre le temps, respirer, sentir mes muscles se gonfler, mon corps se délier, mes alignements se créer…
C’est ce que j’aime tant dans cette pratique. Tout ça, et encore mille autres choses !
Le premier outil dont je te parlais plus haut — accepter que rien ne dure, même les moments d’inconfort — c’est en vérité quelque chose que j’ai pu beaucoup apprendre et travailler avec le yoga.
Une posture, aussi douloureuse qu’elle soit, ne durera pas. Une séquence, aussi challenging qu’elle soit, ne durera pas.
Tout comme, une émotion, aussi difficile à vivre qu’elle soit, ne durera pas.
Mes baisses de confiance en moi n’échappent donc pas à cette règle.
C’est quelque chose qui se travaille, qui s’acquiert, qu’il faut accepter, qui est mouvant, comme tout et tout le monde dans la vie.
J’ai la chance d’avoir la balance qui penche plus souvent du côté de la confiance en moi que de celui du mal-être mais si ce n’est pas ton cas, j’espère que ces quelques réflexions pourront résonner en toi d’une manière ou d’une autre.
Accepter les bas pour appeler les hauts
Une autre chose que j’ai appris du yoga, c’est le lâcher-prise. S’abandonner dans une posture, accepter l’inconfort ou l’inconnu.
J’arrive seulement à accepter et accueillir ces périodes où ma confiance en moi baisse.
C’est hyper bateau ce que je te raconte-là mais c’est pourtant si simple, si vrai.
Les messages de self-love, de confiance en soi, les idées bodypositive ont beau être plus présents que jamais, comment on fait pour les appliquer à soi-même dans les périodes où ça va moins bien ?
Personnellement, les choses qui sont en face de mes yeux sont aussi souvent les plus difficiles à voir, c’est comme si les évidences étaient toujours les choses les moins évidentes pour moi.
Après des semaines de moins-bien-être, je viens seulement d’avoir la prise de conscience de tout ça, d’où cet article, un peu confus mais sincère.
J’ai décidé d’accueillir cette phase et de la prendre comme elle est, de l’accepter et de composer avec.
Ma prise de conscience a réellement pris forme grâce à une séance en vidéo de Yoga With Adriene.
Lucie t’en parle souvent sur madmoiZelle, cette chaîne de yoga est un incontournable sur Internet, c’est d’ailleurs avec une de ses vidéos que j’ai découvert ce sport !
Pour te dire la vérité, je ne suis pas une grande fan de ses cours qui, d’habitude, ne me correspondent pas. Le yoga, c’est très personnel et trouver des professeurs et des pratiques qui te ressemblent n’est pas une tâche aisée !
Mais pourtant, le week-end dernier, je me suis quand-même retrouver à suivre une de ces séances. Je commençais à avoir le sentiment que je pourrais bien y trouver quelque chose pour moi cette fois-là.
Après des mois et des mois à bosser mes ponts, mes équilibres sur la tête, sur les mains, mes flexions arrière, mes flexions avant, l’ouverture de mes hanches…
Une pratique plus lente, plus douce et sans notion de performance semblait toute prescrite.
J’avais besoin d’un peu de douceur, d’une pratique doudou et si je n’aime pas trop pratiquer le yoga d’Adriene au quotidien, je savais que j’avais de grande chances de trouver ça sur sa chaîne !
Cette fois, la vidéo a résonné en moi. Elle est arrivée au bon moment, c’était un premier pas dans le changement d’état d’esprit que j’ai opéré : lâcher prise et être plus tendre avec moi-même.
Il y aurait encore tant à dire sur ce sujet tant ce chemin est long et fluctuant mais il faut que je trouve une fin à cet article.
Je te souhaite de faire du yoga ou de te trouver ton truc à toi, de laisser du temps au temps, de faire confiance, justement, à ta confiance en toi : même quand celle-ci stagne au plus bas, elle ne pourra que remonter !
Et toi, qu’est ce qui t’aide à remonter la pente du self-love quand celle-ci se fait très raide ? On se retrouve dans les commentaires !
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