Sorti en 2013, le premier volet de la saga American Nightmare, créé par James DeMonaco, avait été loin de me convaincre.
En bonne aficionados de films d’horreur j’avais pourtant immédiatement adhéré à son concept.
American Nightmare, un concept intelligent
Tu ne l’as jamais vu ? Voilà son idée originale : l’Amérique est gangrenée par la criminalité, et les prisons débordent.
Le gouvernement décide alors d’innover.
Pour « nettoyer » son pays, il autorise ses habitants à, une fois par an, pendant 12 heures (en pleine nuit of course, c’est un film d’horreur), massacrer qui ils veulent.
Tous les crimes sont permis, même celui de tuer.
Le but ? Exorciser les habitant·es, leur permettre de déchaîner leur violence. Puis de redevenir les gentils petits agneaux qu’ils étaient. Ainsi, l’Amérique descendrait en dessous de 1% de criminalité, le reste de l’année.
Chacun est donc libre de tuer son voisin pour aucune raison, de couper la tête de son patron ou d’aller bastonner des personnes précaires, en toute simplicité.
C’est la jungle, quoi.
Sur le papier, la promesse était aussi intéressante que glaçante. Car elle avait quelque chose d’« envisageable ».
Quand Trump est passé, j’y ai pensé immédiatement. « Serait-on proche de vivre un vrai American Nightmare ? » — pas forcément au sens exact du film, mais dans une version dérivée ?
Si les fous sont au pouvoir, alors jusqu’où cette folie peut-elle mener ?
Bref, American Nightmare
me collait des frissons, et c’est précisément ce que j’attends d’un film d’horreur ou d’un thriller.
Seulement voilà, le premier volet était décevant. Et pour cause, l’intégralité du film se déroulait en intérieur…
Sorte de huis-clos, cet opus nous privait d’une caméra braquée sur l’extérieur.
J’étais chafouine. Je voulais à tout pris savoir ce qu’il se passait au delà des quelques murs de la maison.
Mais heureusement, American Nightmare s’est rattrapé par la suite. Les volets 2 et 3 s’intéressaient à l’action « de la rue » où la chasse-à-l’homme a lieu.
L’horreur est là, et elle cavale sur les trottoirs.
La promesse était remplie. J’aime être surprise, et voir des sequels être mieux maitrisés qu’un « opus pilote » me surprend toujours.
Franchement, l’oeuvre dans sa globalité s’étoffe toujours plus de propositions intelligentes et qui se rapprochent de nos vérités actuelles.
American Nightmare 4, les origines
Dans quelques mois, le nouvel opus de The Purge, de son titre original, verra le jour.
Cette fois-ci, l’intrigue fait un bond en arrière, et nous plonge au coeur de la première purge.
Ce quatrième volet, réalisé par Gerard McMurray, s’intéresse donc à la genèse du projet, à ses origines.
Plutôt malin. De cette manière, la saga se densifie, vient encore compléter son univers global.
Je trouve ça important, d’un point de vue de la cohérence.
Enfin, nous assisterons à la première nuit, celle où l’Amérique a pu se défouler pour la toute première fois.
Et d’après les premières images dévoilées par le trailer, les habitants font preuve d’originalité pour trucider leur prochain.
Rendez-vous le 4 juillet 2018, pour en découdre avec tous ces zinzins avides de violence.
À lire aussi : La Purge revient encore plus forte dans « American Nightmare 3 : Élections »
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