Revenons un instant en arrière, dans American Nightmare premier du nom qui nous présentait le concept de la Purge, ces douze heures durant lesquelles, aux États-Unis, tous les crimes sont permis et demeurent impunis. Dans le premier volet, on découvrait la Purge ; dans le deuxième, la chasse prenait plus d’ampleur ; dans ce dernier, l’aspect politique vient s’intégrer pour plus de frisson.
Ça sort le 20 juillet, c’est gore, ça vous fait regarder votre voisin de travers, ça donne des envies de meurtre mais aussi de vous calfeutrer chez vous… c’est American Nightmare : Élections ! James DeMonaco se replace derrière la caméra pour cette suite.
Le résultat est divertissant, parfait pour l’été et profiter de la climatisation d’une salle de cinéma.
Encore plus d’ambition dans American Nightmare 3 : Élections
Des gens venus des quatre coins du monde vont rejoindre la grande nation des États-Unis pour profiter de cette expérience unique
On est toujours dans ce monde alternatif où une fois l’an, et ce pendant douze heures uniquement, les Américain•es ont le droit (oui, je dis bien le droit) de commettre tous les crimes qu’ils souhaitent. Et ça attire des touristes, visiblement ! Des gens venus des quatre coins du monde vont rejoindre la grande nation des États-Unis pour profiter de cette expérience unique… certains pour la première et la dernière fois, sans aucun doute.
On a tendance à dire « j’aime pas les suites, c’est toujours moins bien », mais il y a quelques exceptions et American Nightmare pourrait en faire partie !
American Nightmare 1 aura toujours une place spéciale dans mon coeur, car on y découvrait le concept de la Purge. En plus il y avait Lena Headey au casting, et j’avais aimé l’ambiance façon huis-clos. Mais la suite est clairement mieux construite
, avec des enjeux plus importants dans les implications de la Purge, et dans ce qu’on apprend de cet étrange monde.
Les personnages de ce troisième opus sont aussi attachants que les anciens, même si ce sont des nouvelles têtes — à part Frank Grillo qu’on retrouve.
Une situation réaliste…
Les élections apportent carrément une valeur ajoutée. Sachant qu’actuellement, les Républicain•es sont représenté•es par Donald Trump qui fait figure de chef de file, il n’est pas malaisé d’imaginer un monde où la Purge serait actée ! Et alors… comment vous réagiriez, vous ?
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American Nightmare 2 : Anarchie sous-entendait déjà que des groupes cherchaient à mettre fin à la tradition annuelle, tandis que les Nouveaux Pères Fondateurs luttaient pour maintenir le pouvoir en place. Deux ans après les événements du précédent opus, Élections remet les choses au clair.
La sénatrice Charlie Roan (Elizabeth Mitchell) a connu une tragédie quand elle était plus jeune. Sa famille a été victime de la Purge, et sa mère a dû choisir qui (entre elle-même, son mari, son fils et sa fille) allait survivre. Charlie en est ressortie vivante, mais a toujours été anti-Purge, et c’est autour ce point primordial que s’articule sa campagne en tant que candidate à l’élection présidentielle.
Les gens qui la protègent, de son chef de sécurité aux rebelles qui veulent également supprimer la Purge sans pouvoir prétendre à rien puisqu’ils n’ont pas de pouvoir, adhèrent à ses principes tout en restant conscients que changer un état de fait ancré dans la société depuis plus de 25 ans, ce n’est pas facile.
Forcément, la dimension sociétale est hyper intéressante ; on apprend sans détour que la Purge sert à éradiquer les pauvres et les dissidents, ce qui régule automatiquement la population. Mais à quel prix ?
…qui va trop loin parfois
Les scènes de tuerie, eh bien ça y va, hein. Bien que ce soit le principe d’American Nightmare, il faut bien avouer que ce troisième volet pousse le curseur plus loin : ce n’est pas une partie de laser game version réaliste, mais bien un jeu du chat et de la souris, avec le moment Da Vinci Code et son albinos dans l’église.
Entre les flingues, les scies, les corps jonchant le sol et les jump scares propres au genre, je peux vous dire que j’ai dû fermer les yeux par moment, notamment quand une blessure se faisait trop graphique !
Mais cette surenchère de la violence m’a fait réfléchir. J’ai discuté de ce concept avec des camarades, et certain•es ne comprenaient pas pourquoi quelqu’un voudrait tuer une autre personne impunément, pas se contenter simplement de braquer des banques par exemple. Ce à quoi je ne peux que répondre : la curiosité morbide…. Je n’ai aucun doute, vu la situation actuelle, qu’en cas de Purge, bien des gens révèleraient leur part d’ombre.
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À bientôt : rendez-vous le 20 juillet, où vous rêverez de fin des Purges et de survie… ou de mort.
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Les Commentaires
"Partials" de Dan Wells. Il a aussi écrit "Je ne suis pas un serial killer" qui est drôle. Haha. Assez classique, mais ça fonctionne très bien.
"The Program" de Suzanne Young, concept intéressant où en gros le suicide est interdit, vraiment pas mal.
"Celle qui a tous les dons" de M.R. Carey, ça faisait longtemps que j'avais pas lu un YA aussi bien sur l'aspect réflexion, et c'est un one shot pour une fois !