Il est le partenaire de bien des cinéphiles en quête d’un bon film à aller voir au cinéma. Pourtant, ces derniers jours, l’aura d’Allociné est ternie par une vive polémique.
Une masse de militants n’ayant même pas vu le film
Sorti en salles le 15 novembre dernier, le film Avant que les flammes ne s’éteignent aurait été victime d’une campagne d’attaques virulentes de l’extrême droite. Quelles sont les armes de ces détracteurs ? Le système de notation Allociné, où le film a recueilli la note médiocre de 2 étoiles. Résultat, le long-métrage de Mehdi Fikri n’a attiré que 18 000 spectateurs pour sa première semaine, un score que France Info qualifie d’« échec cuisant ».
Pour Fikri ainsi que pour la Société des réalisateurs de films (SRF), le film a fait l’objet d’une « offensive résolue, massive et coordonnée de l’extrême droite », sur Allociné, les réseaux sociaux, mais aussi dans les colonnes de médias qu’ils classent à « l’extrême droite ».
Libération a observé que le jour de sa sortie, le film récoltait la triste note de 1,4 étoile, moyenne issue d’un très grand nombre de votes, cela même avant la première séance de 9 heures du matin. Le journal a également remarqué que plusieurs comptes ayant attribué une note médiocre n’avaient pas « n’affichent pas d’activité préalable sur le site ».
Un film inspiré de l’affaire Adama Traoré
Avant que les flammes ne s’éteignent suit Malika, interprétée par Camélia Jordana, une femme dans la trentaine confrontée à la mort violente de son jeune frère lors d’une interpellation policière violente. La jeune femme ressent alors l’urgence d’agir avant que ce drame ne soit relégué à l’oubli.
Bien que les événements relatés dans la vie de l’héroïne soient purement fictifs, son combat évoque inévitablement celui d’Assa Traoré et du collectif Justice pour Adama, initié après la mort du jeune homme de 24 ans en garde à vue dans le Val-d’Oise.
Sur Instagram, Camélia Jordana a tenu à se défendre face à la campagne de cyber-harcèlement dont elle est victime depuis la sortie du film, rappelant son engagement pour la mémoire des résistants de la Seconde Guerre mondiale et sa participation à des hommages aux victimes du 13 Novembre. Elle a aussi précisé qu’elle ne laisserait « personne remettre en doute [sa] place et [son] appartenance à [son] pays et à la République », elle conclue : « Que cela plaise ou non, j’incarne la France d’aujourd’hui. »
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