À l’occasion de son passage en France pour la promotion de son dernier rôle dans la série télévisée Irma Vep (produite par Sky Atlantique, écrite et réalisée par le cinéaste français Olivier Essayas), Alicia Vikander a confié ses blessures d’actrice au magazine américain Harper’s Bazaar, le 6 avril.
Sans langue de bois, l’actrice oscarisée pour son rôle dans Danish Girl de Tom Hooper est revenue sur ses pires souvenirs de tournage : les scènes de sexe.
« Dans ma carrière, j’ai été dans des situations où je ne me sentais pas protégée », confie la comédienne danoise de 33 ans à propos de quelques scènes de nudités. Alicia Vikander a surtout exprimé son principal regret : l’absence de coach d’intimité lors de ses premiers pas dans le métier.
L’apparition des coachs d’intimité après MeToo
Après la vague de libération de la parole MeToo et le scandale Harvey Weinstein en 2017, des progrès se sont instaurés notamment lors des tournages des scènes de sexe.
Désormais, les coordinateurs d’intimité se sont imposés telle une norme dans les industries du cinéma. Leur rôle ? Superviser le déroulement des scènes de sexe et arranger toutes les situations qui pourraient gêner, angoisser les artistes.
« Je suis très à l’aise avec mon corps et j’ai fait plusieurs scènes de nudité et de sexe, mais ce n’est jamais facile », assure l’interprète de Lara Croft dans le dernier Tom Raider (2018). Mais Alicia Vikander n’hésite pas à alerter sur les difficultés présentes lors du tournage de scènes intimes qui « ne peuvent être improvisées ». « Vous devez faire une chorégraphie et vous y tenir », revendique-t-elle.
Bien sûr dans les faits, la réalité diverge. L’interprète de Gloria Steinem dans The Glorias s’est épanchée sur un évènement précis qui l’a traumatisé lors d’un de ses tournages.
« Tout le monde était occupé à faire son propre truc et au milieu, vous avez un acteur qui reste assis nu pendant quelques heures parce que la personne qui est censée lui apporter une robe de chambre ne vient jamais. Ça vient après, et ce n’était pas bien. J’aurais dû être prise en charge »
Ne faire qu’une prise pour éviter les abus
Pour faire face à ces situations malaisantes, parfois choquantes, la comédienne a développé une stratégie imparable. Comme elle le révélait, en 2019, toujours au magazine Harper’s Bazaar, elle impose aux réalisateurs le « one-taker ». Il s’agit de réaliser une scène en une seule prise.
« Je préviens l’équipe que c’est un “one-taker“. De cette façon, tout le monde sur le plateau est sur le qui-vive », explique-t-elle ajoutant qu’elle use de cette technique principalement pour les séquences impliquant de la nudité ou du sexe.
Les confidences de l’actrice se clôturent ici. Le mystère persiste car à aucun moment, elle ne cite les films dans lesquels ces incidents ont eu lieu. Sans enquêter bien loin, on se rend compte qu’elle a tourné des scènes intimes dans seulement deux longs-métrages : Tulip Ferver (2017), réalisé par Justin Chadwick, et Earthquake Bird (2019) de Wash Westmoreland. En espérant que les prochaines occurrences soient plus saines.
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Image en Une : © Constantin Film Verleih
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