Actuellement en promotion pour la sortie de son dernier album, La Réplique, l’artiste Olivia Ruiz a confié, dans une interview publiée le 25 février par La Tribune Dimanche, avoir été victime de soumission chimique de la part d’un collaborateur.
À lire aussi : Drogue dans un verre au bar, piqûres en club… La soumission chimique, décryptée par une toxicologue
« Ce machisme ambiant existe toujours »
Interrogée par la journaliste sur les comportements machistes auxquels celle-ci avait pu être confrontée au cours de sa carrière, la chanteuse et écrivaine est revenue sur cet épisode qui remonterait à « moins de dix ans ».
L’auteur de cette agression aurait utilisé du GHB (connu sous le surnom de « drogue du violeur »), se remémore-t-elle : « Les choses sont encore assez floues, mais je sais qu’il n’y a pas eu d’agression sexuelle. Je dormais, je me suis réveillée et je l’ai dégagé direct. J’ai eu la chance de ne pas être suffisamment assommée, et de pouvoir me défendre. »
À lire aussi : Vous pensez avoir été droguée à votre insu ? Voici comment réagir
Dans les colonnes de la Tribune, l’artiste a par ailleurs mentionné un chef d’orchestre « atroce qui avait pour habitude d’embaucher des jeunes chanteuses », et qui aurait tenté de l’agresser sexuellement avant qu’un « homme courageux, un technicien » ne s’interpose. Elle était alors âgée de 17 ans.
Puis, sa participation au télé-crochet phare de TF1, Star Academy, en 2001, aurait été marqué de « pressions subies pour que je porte une tenue assez suggestive… Le machisme ambiant, il existe toujours ». Dans l’industrie entière, estime l’artiste, le « mythe de la chanteuse ‘écervelée’ » persiste, preuve que les constructions misogynes ont la peau dure.
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Si Judith Godreche n'avait pas nommé Jacquot et Doillon, sa prise de parole serait restée aussi confidentielle qu'elle l'était juste avant qu'elle ne cite les noms, et la vague qu'elle est entrain de réussir à créer avec les prises d'Anna Mouglalis, Isild le Bescot, mais aussi le #metoogarçons d'Aurélien Wiik (entre autres, sans parler des adresses mails qui ont été crées pour que des anonymes puissent aussi témoigner de leur vécu de VSS et qui reçoivent de multiples témoignages) n'auraient peut être pas eu lieu du tout...