Deux maires ont pris l’interdiction sur leurs plages de ce vêtement couvrant les bras, jambes et cheveux et qui reste légal en France, pourtant issu d’une pratique rigoriste de l’islam.
Arrêtés contraires à la jurisprudence
La préfecture de la région de Corse avoue avoir été prise de cours par ces arrêtés : « Aucun événement récent ne les justifie, y explique-t-on. Ces arrêtés n’étant pas fondés sur la présence de troubles à l’ordre public et étant contraires à la jurisprudence du Conseil d’État de 2016, nous avons demandé leur retrait ou une réécriture des arrêtés. »
Le maire de Zonza est finalement en train de faire machine arrière. Interrogé par Le Monde, il indique avoir retiré son arrête « en espérant qu’il ne produise pas de trouble ». Le maire de Lecci, lui, a justifié auprès de CNews de « conflits graves » causés par « des tenues religieuses ostentatoires » évoquant « un contexte particulier justifiant le maintien de l’état d’urgence ».
Risques de trouble public ?
Il ajoute : « Une tenue de plage manifestant une appartenance religieuse, alors que la France et les lieux de culte religieux peuvent être la cible d’actes terroristes, est de nature à créer des risques de troubles à l’ordre public (attroupements, échauffourées) qu’il est nécessaire de prévenir », a-t-il estimé.
Les communes de Lecci et Zonza se situent à l’entrée du golfe de Porto-Vecchio et comptent respectivement 2 000 et 2 800 habitants en hiver, mais beaucoup plus en été.
Les plages Saint-Cyprien et La pinède, sont notamment prises d’assaut par les estivants.
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