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Travail

Je bossais dans une hotline… et je me suis barrée à Hong Kong ! — Témoignage

Il y a plus d’un an, Florence nous racontait son travail d’hotliner. Elle revient nous donner de ses nouvelles pour nous raconter à quel point sa vie a changé… et combien elle en est heureuse !
Il y a un an et demi, Florence nous racontait son travail de hotliner, avant d’en changer pour intégrer l’équipe de support logiciel (le support informatique spécialisé sur un logiciel) d’une PME — toujours dans le but de financer à terme son Working Holiday Visa en Corée du Sud. Elle revient aujourd’hui nous donner de ses nouvelles, depuis l’autre bout du monde !

– La photo d’illustration est tirée du film Up In The Air.

À l’époque de mon témoignage, je me souviens que j’angoissais à l’idée de me rapprocher de la trentaine et d’être toujours bloquée au stade étudiant ; j’avais l’impression de végéter. En fait j’étais un peu comme Orelsan et Gringe dans le film Comment c’est loin ou dans la série Bloqués.

Mon témoignage sur madmoiZelle m’aura permis de prendre un peu de recul sur ce que je faisais et de me décider à me bouger. J’ai commencé à chercher un autre boulot peu après la parution. Et comme je l’ai expliqué dans une mise à jour, quelques mois plus tard je commençais un nouveau boulot dans une PME.

De l’impact du travail

J’ai découvert l’impact que le travail pouvait avoir sur moi et j’ai pris peur.

Mais j’ai vite déchanté. Au bout de trois mois je voulais déjà changer de boulot. Mes anciens collègues me manquaient, l’ambiance au travail ne me plaisait pas et le job en lui-même me paraissait ennuyant. Mon moral est descendu en flèche ; j’étais déjà fragile avant mais l’environnement dans lequel j’évoluais ne m’a pas aidée et j’ai commencé une dépression.

J’ai découvert l’impact que le travail pouvait avoir sur moi et j’ai pris peur.

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Le Volontariat International en Entreprise

C’est à ce moment-là que je me suis souvenue que le Working Holiday Visa n’était pas l’unique option pour partir en Asie « facilement ». Il existe aussi le VIE (Volontariat international en entreprise) ou le VIA (Volontariat international administratif). C’est un type de contrat mis en place par l’État qui facilite le travail à l’étranger pour les jeunes de moins de 28 ans.

De nombreuses offres d’emploi sont postées sur leur site pour de nombreuses destinations à travers le monde.

D’après le site officiel de l’administration française, le VIE consiste à « exercer une mission d’ordre scientifique, technique, commercial…dans une entreprise française à l’étranger », pour une durée allant de 6 à 24 mois.

Pour être volontaire, il faut :

  • être ressortissant d’un pays de l’Espace économique européen (EEE),
  • avoir entre 18 et 28 ans,
  • être étudiant ou diplômé en recherche d’emploi.

En octobre je suis tombée sur une offre qui semblait être parfaite, pour un poste avec des responsabilités et basé en Asie. Mais sur le coup je n’ai pas postulé, me disant que je venais de commencer un nouveau boulot, qu’il fallait que je me laisse du temps. Sans compter que je venais d’emménager et ne voulais pas lâcher mon coloc si rapidement.

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Puis en janvier, Civiweb (le site publiant les offres de VIE et VIA) m’a carrément envoyé l’offre par mail. Je n’avais plus rien à perdre, j’ai postulé.

Recrutement et surprises

Et à partir de là, tout est allé très vite. À chaque étape du recrutement, je pensais avoir échoué. J’ai même failli abandonner à plusieurs reprises. J’avais envoyé mon CV le vendredi en fin d’après-midi et le soir-même j’avais déjà une demande d’entretien par Skype.

Cet entretien s’est bien passé mais je savais que mon style ne correspondait pas à l’entreprise (piercings, tatouages, coupe punk et colorée VS costume cravate pour faire simple). Je pensais clairement que c’était mort. Mais j’ai relancé car je voulais avoir une réponse claire pour pouvoir faire le deuil.

Et la, ô surprise, j’ai décroché un deuxième entretien — même si j’ai dû cacher mes cheveux rasés, retirer mon piercing et enlever ma coloration petit poney.

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Puis tout s’est enchaîné : j’ai rencontré en face à face le directeur général de l’entreprise à Paris et enfin j’ai passé le dernier entretien avec le directeur Asie Pacifique. Vingt minutes après cet ultime étape, mon responsable actuel m’annonçait que j’étais prise et que je devais commencer le plus tôt possible — soit un mois plus tard.

Pour une fois je n’ai pas réfléchi aux conséquences.

Ils me laissaient le temps de réfléchir mais j’ai foncé. J’ai dit oui. C’était mon rêve de vivre en Asie, que ce soit Hong Kong ou la Corée ça m’importait peu. Je le voulais vraiment. Pour une fois je n’ai pas réfléchi aux conséquences, à rien, j’ai juste écouté mon cœur.

Des débuts difficiles

Le mois qui a suivi a été assez compliqué. Je devais quitter ma colocation, trouver une chambre pour trois mois à Paris (où je devais d’abord travailler), régler plein de formalités pour mon visa, profiter de ma province et du temps qu’il me restait avec mes amis… En avril j’ai donc commencé mon nouveau travail : IT technician (technicienne en maintenance informatique) pour l’Asie Pacifique.

La première semaine a été très dure, je ne pensais même pas passer la période d’essai. Pas parce que je faisais mal mon travail, mais à cause du jugement de mes nouveaux collaborateurs. Je me croyais dans le film Le Diable s’habille en Prada. Mais je me suis accrochée car le job me plaisait et que je n’avais que trois mois à tenir à Paris ; j’espérais que cela irait mieux à Hong Kong.

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Photo tirée du film Le Diable s’habille en Prada.

J’ai cependant réussi à apprivoiser mes nouveaux collègues, et quand je me suis envolée le 30 juin j’ai eu droit à un pot de départ avec tout le monde.

Sortie de la zone de confort…

Ça fait maintenant presque six mois que j’ai pris mes nouvelles fonctions, dont la moitié à Hong Kong, et je suis ravie. Je crois que je n’ai jamais été aussi bien. Je suis sortie de ma zone de confort, j’ai osé.

Chaque jour je me dis que j’ai de la chance.

Cela a engendré énormément de stress chez moi, et j’ai beaucoup pleuré — je ne pensais pas être autant attachée aux gens de mon entourage — mais ça vaut le coup. Chaque jour je me dis que j’ai de la chance.

Aujourd’hui je n’angoisse plus car je ne suis définitivement plus « bloquée » : j’avance, je vis mon rêve. Je me suis aussi libérée de la pression sociale. Car avant, même si j’affirmais que je ne voulais pas de mariage, pas d’engagement, je culpabilisais quand même de ne pas rentrer dans le moule. Mais maintenant, c’est fini.

J’ai presque 30 ans, je suis célibataire, je ne veux pas d’enfant, je n’ai pas acheté d’appartement, je vis en coloc et vieillir comme ça ne me fait pas peur parce que je me sens bien !

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Les Commentaires

3
Avatar de harder-faster
10 octobre 2016 à 15h10
harder-faster
En effet il fallait oser, tout chambouler pour partir en un mois, bravo ! Quelle experience géniale et quel plus pour le Cv au retour... si retour ^^
0
Voir les 3 commentaires

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