Un numéro qui sauve des vies
Créé en 1989, le 119 n’est pas un simple centre d’appel. C’est une plateforme qui reçoit et traite les signalements de maltraitance infantile, qu’il s’agisse de violences directes, de négligence grave ou de mises en danger répétées.
Accessible 24h/24 et 7j/7, il permet à toute personne — voisin, professeur, membre de la famille, ami ou simple témoin — de signaler une situation préoccupante.
Les appels sont pris en charge par des professionnels formés, qui évaluent l’urgence et transmettent, si nécessaire, l’information aux services compétents : services sociaux, justice ou forces de l’ordre. L’appel peut aussi déboucher sur des conseils, quand une personne cherche simplement à savoir comment agir face à une suspicion.
Alerter, ce n’est pas accuser
Une des grandes difficultés reste la peur de « se tromper » ou de « faire du mal à une famille ». C’est précisément ce que la campagne cherche à déconstruire : signaler n’est pas accuser. On ne demande pas aux témoins de prouver une maltraitance, mais simplement d’exprimer un doute sérieux.
Un enseignant qui remarque un enfant régulièrement couvert de bleus, une voisine inquiète d’entendre des cris récurrents, ou encore un camarade qui perçoit un mal-être chez un ami peuvent tous alerter le 119. Ce geste, même s’il paraît anodin, peut être le premier maillon d’une protection indispensable.
Une campagne pour libérer la parole
La nouvelle campagne nationale s’appuie sur des affiches, des vidéos et des messages diffusés à la télévision et sur les réseaux sociaux. L’idée est de rappeler que chacun a un rôle à jouer pour protéger les enfants, et que ce numéro est là pour accompagner, pas pour juger.
Ce dispositif se veut rassurant : l’anonymat de l’appel est garanti, et le service est gratuit. Autrement dit, personne ne saura jamais qui a composé le numéro si la personne souhaite rester dans l’ombre.
Les enfants eux-mêmes peuvent appeler
Si le 119 s’adresse aux adultes, il est aussi accessible aux enfants. Les écoutants sont formés à leur parler simplement, à les mettre en confiance et à les orienter vers une prise en charge adaptée. Pour un enfant victime ou témoin, savoir que ce numéro existe peut être une bouée de sauvetage.
Quand un doute peut changer une vie
Derrière chaque appel se joue potentiellement un destin. En 2023, le 119 a reçu plusieurs centaines de milliers de sollicitations, dont une partie a donné lieu à des enquêtes sociales ou judiciaires. Si tous les signalements ne débouchent pas sur une procédure, chacun permet néanmoins de mieux cerner la réalité des violences faites aux enfants en France.
C’est cette réalité que la campagne veut mettre en lumière : il vaut mieux un doute exprimé qu’un silence coupable.
Une responsabilité collective
Pour les parents qui lisent ces lignes, il ne s’agit pas seulement d’être attentif à leurs propres enfants, mais aussi à ceux qui les entourent : les copains de classe, les cousins, les enfants du voisinage. La vigilance de chacun contribue à la protection de tous.
En cas de doute, le 119 est là. Un numéro simple à retenir, gratuit, disponible de jour comme de nuit.
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