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[MàJ] Soutiens #MonCorpsSurYouTube, le mouvement de libération des corps féminins

Avec la campagne #MonCorpsSurYouTube, les créatrices vidéo revendiquent leur droit à l’égalité et à la liberté d’expression.

Ici Mymy, je t’explique tout en vidéo !

Mise à jour du 8 juin 2018 –

2 semaines après le lancement du hashtag #MonCorpsSurYouTube, l’Internet français n’est plus vraiment pareil.

La campagne a résonné avec force dans les médias et aux Internettes, nous ne savons plus où donner de la tête tant nous jonglons entre les demandes d’interview, ce qui est très bon signe !

Je suis par exemple passée devant la caméra de Brut, pour livrer un message condensé et efficace. À partager sans modération :

Cet engouement médiatique ne m’étonne pas : je suis persuadée que le message de #MonCorpsSurYouTube est universel. Nous aspirons tous et toutes à la liberté d’expression, qu’elle soit linguistique ou physique, qu’elle s’applique sur YouTube ou dans la vie quotidienne.

Depuis quelques jours, des créatrices sont sorties du bois et ont donné une autre dimension à la campagne en expliquant les difficultés propres à leur chaîne, à l’instar de Clemity Jane qui témoigne parfaitement du problème.

Ainsi que Maud, de la chaîne d’éducation sexuelle Parlons Peu Mais Parlons, particulièrement touchée par le phénomène.

Et c’est un acte courageux puisque les démonétisations continuent, même sur des vidéos de plus d’un an, comme l’explique Marinette.

J’ai aussi vu un député s’indigner de cette inégalité sur Twitter et je ne doute pas que dans quelques temps, un véritable dialogue devrait s’ouvrir avec YouTube pour poser cartes sur table.

Comme je l’explique dans le Sois gentille, dis merci, fais un bisou auquel Clémence m’a invitée, cette campagne ne pourra pas arriver à son terme tant que nous n’opérerons pas un changement de mentalité dans la société ET dans les équipes de YouTube.

Alors qu’Instagram vient d’annoncer avoir revu sa politique de censure des corps, j’ai bon espoir que nous y parviendrons, peu importe le temps que cela prendra.

Publié le 26 mai 2018

Hey, ici Marie !

Je me suis levée tôt ce matin.

Parce que l’article de Mymy sur les démonétisations successives des vidéos qui osaient montrer les corps des femmes ou de parler de leur sexualité m’a touchée.

Pourquoi YouTube cache-t-il le corps des femmes ?

Je ne te l’ai pas encore raconté ici, mais j’ai une double vie.

Quand je ne m’occupe pas des événements et des box madmoiZelle, j’accompagne et je valorise les créatrices vidéo sur le Web avec les Internettes, une association que j’ai co-fondée en compagnie de plusieurs meufs badass.

Depuis 2 ans, nous avons fédéré plus de 350 créatrices dans un groupe et recensé plus de 1100 chaînes de femmes qui traitent de sujets incroyablement divers et pointus dans notre Internettes Explorer.

Les créatrices nous sollicitent régulièrement sur des problèmes de démonétisation, de classement en catégorie -18, voire de strike (avertissement et suppression de la vidéo) par YouTube.

En cause ? Des vidéos dans lesquelles elles expriment leur liberté à disposer de leur corps comme elles le souhaitent.

Malgré des heures et des heures de travail rigoureux et une autocensure permanente, leurs vidéos d’éducation sexuelle ou de société sur l’avortement, les règles ou encore le body positive sont démonétisées.

Et les premiers témoignages des créateurs et créatrices creusent le flou sur les critères entourant la notion de « sexuellement explicite »…

Pourquoi la vidéo de Nota Bene, écrite sans aucune autocensure et mise en ligne avec une miniature sexuellement explicite, a-t-elle été monétisée…

Alors que la production tout aussi pédagogique et bien plus pudique des Revues du Monde est considérée comme inadaptée aux annonceurs ?

Une vidéo démonétisée ne perd-elle pas toute chance d’apparaître dans la page Tendances de YouTube ? Comment dès lors espérer plus de représentation des meufs sur la plateforme ?

Surtout que la démonétisation prive les créatrices d’une part importante de leurs revenus… Comme l’expliquait Mymy :

« Pour la majorité des vidéos, le « gros » des vues se fait dans les premières 24h.

Or, si tu démonétises à tout va, le temps que la vérification soit accomplie et que la vidéo redevienne adaptée à la publicité… eh bien, le pic de vues est déjà passé.

Et la thune perdue pour toutes les pubs qui ne se sont pas affichées pendant ce temps-là, elle est bel et bien perdue. »

C’est peut-être le moindre des problèmes.

En plus de tout ça, invisibiliser ces vidéos d’éducation sexuelle empêche toute une génération d’aller vers des pratiques saines et un rapport au corps apaisé et décomplexé.

#MonCorpsSurYouTube, un mouvement pour la liberté d’expression

Alors voilà ce qu’avec Mélia, Lysanthius, La Manie du Cinéma, Shetoutcourt et Léo Mgs, des bénévoles des Internettes, nous avons eu envie de dire aux créatrices ce matin.

Chères toutes,

Pourquoi les corps des femmes dérangent ?

Aux Internettes, nous croyons que chacune a le droit de disposer de son image et est libre d’en user comme elle le souhaite.

Je suis une femme et j’ai des seins, de la peau, des poils, des règles, un utérus. Je suis une femme et j’ai un sexe, une sexualité, ma liberté.

Mon sexe, mon sang, mes seins, mon cul, ma cellulite ne sont pas une honte.

Depuis plusieurs mois, YouTube a renforcé la modération des vidéos où apparaissent des bouts de peau, ainsi que des dizaines de vidéos qui participent à l’éducation et la liberté sexuelle de toute une génération.

Parmi elles, les vidéos…

Lorsque ces productions d’intérêt général sont démonétisées, elles n’atteignent pas leur public.

Par ce simple acte, YouTube nous glisse à l’oreille que nous devrions avoir honte d’être des femmes qui s’expriment librement.

Aux Internettes, nous savons qu’un jour sur YouTube nous pourrons parler de règles, d’utérus, des identités LGBTQ+ (genre, comme sexualité), de consentement, d’avortement sans disparaître automatiquement.

Mais cet avenir ne se fera pas sans vous !

Tu es créatrice et une de tes vidéos a déjà été démonétisée ou strikée parce qu’elle traitait de ton corps, ta sexualité ? Raconte-le avec #MonCorpsSurYouTube.

Tu ne réalises pas de vidéo mais tu veux soutenir la liberté d’expression des créatrices ? Inonde @YouTube avec des vidéos décomplexées des corps des meufs que tu kiffes et le hashtag #MonCorpsSurYouTube et/ou RT ce tweet :

#MonCorpsSurYouTube c’est notre cri de ralliement. Ensemble, nous avons la force de faire changer les choses !

Pour que dès demain, nous puissions toutes regarder nos corps et affirmer que nous sommes fortes, belles, invincibles… et égales.

J’ai lancé la campagne ce matin sur Twitter et j’ai bon espoir qu’elle ouvre un débat et qu’elle fasse évoluer les pratiques.

Aide les meufs à être bien dans leur corps avec #MonCorpsSurYouTube

Mais comme nous le disons dans notre message aux créatrices, nous avons plus de force si nous unissons nos voix et nos forces.

Pour que tout le monde puisse voir Charlie parler de consentement.

Pour que tout le monde puisse voir Mymy parler de culture du viol.

Pour que tout le monde puisse voir QueenCamille parler de plaisir féminin.

Pour que tout le monde puisse voir Marion et Lou parler d’éducation sexuelle.

Pour que tout le monde puisse voir, écouter ce que toi, tu as à montrer sur cette plateforme.

Rejoins-nous sur le hashtag #MonCorpsSurYouTube !


Découvrez le BookClub, l’émission de Madmoizelle qui questionne la société à travers les livres, en compagnie de ceux et celles qui les font.

Les Commentaires

8
Avatar de skippy01
8 juin 2018 à 12h06
skippy01
Des fois j'ai vraiment envie de couper la pub sur YT rien que pour ce genre d'idioties mais ce serait priver les créateurs et les créatrices du peu de rémunération qui leur reste.
Tipeee est ton ami.

Au vu des faits relativement uniques, c'est évident que tout ça est motivé par un puritanisme misogyne, la démonétisation «coïncidentielle» évoquée dans un tweet de l'article ici présent en est une nouvelle démonstration, mais ça, ils sont trop lâche pour l'assumer qet se cachent derrière une raison officielle bidon. À ce niveau-là, on peut carrément parler d'effet Streisand dans ces nouveaux rebondissements.
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