Oh wow, c’est déjà l’été. Hier encore, je faisais cuire des oignons pour ma raclette du soir et pis maintenant c’est l’été.
Je suis vachement contente parce que je vais pouvoir partir un peu en vacances, enfin, presque un mois même, mais comme je suis en freelance je vais plus ou moins bosser tous les jours même si ce sera pas du tout à un rythme aussi soutenu que durant le reste de l’année.
Hier encore, je faisais cuire des oignons pour ma raclette du soir et pis maintenant c’est l’été.
Enfin bref j’sais pas pourquoi je te raconte ma vie — ce matin j’ai petit déjeuné des biscuits McVitties et hier j’ai fait un houmous et j’ai mis qu’une gousse d’ail mais elle était ÉNO… STOP ! Arrêtez-moi.
Tout ça pour dire : c’est bientôt les vacances et j’aime bien ça. D’ailleurs j’en ai rêvé, cette nuit. J’étais à l’hôtel où je vais passer une semaine et je gagnais un karaoké. Mais y a quelques petits trucs qui me les pimpent carrément, mes vacances.
Et j’vais t’dire, j’vais pas faire semblant, j’vais te dire ce que c’est, pour que, peut-être, les tiennes le soient aussi. De vacances. Encore mieux. Oh je suis fatiguée.
Ne jamais me mettre sur le ventre sur la plage si je suis toute seule
Et que je n’ai personne pour me mettre de la crème. Je suis rousse : c’est du bon sens. Et ça dénote une certaine volonté de ne pas développer de cancer.
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Le pique-nique de départ
Pour bien réaliser que les vacances, c’est une putain de fête, j’aime faire en sorte que le premier repas en soit une à lui tout seul.
La pause du midi permettait de se dégourdir les jambes en buvant un Fanta bien frais et en mangeant un sandwich fait maison.
C’est ce qui se passait quand j’étais petite puis ado et que je partais avec mes parents : la pause du midi permettait de se dégourdir les jambes en buvant un Fanta bien frais et en mangeant un sandwich fait maison.
C’était une bonne petite coupure pour un trajet en voiture, confortablement installée à l’arrière (j’aime trop, ça me berce) à écouter mes CD préférés sur mon walkman et à dormir pendant la moitié des onze heures de route minimum.
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Mais quand j’ai commencé à partir sans eux, j’ai pas gardé cette habitude et ça me gâchait touuut. Je pensais qu’une salade composée ou un sandwich acheté à la première station-service ferait l’affaire, et tellement mais alors tellement pas !
Je déteste les trucs tout préparés, ça ne me comble pas, ça ne me remplit pas. Manger des trucs dégueu me rend triste et bougonne.
Et qui a envie de passer des heures en voiture, en train ou en avion à côté de quelqu’un qui fait la gueule ? Personne. Même pas moi : si je pouvais me fuir, dans ces moments-là, je le ferais. Donc le pique-nique, c’est important. Je suis team sandwich fait avec beaucoup d’amour et de pain frais. Ça me rend heureuse.
Me bouger le cul…
J’ai longtemps pensé que des vacances qui avaient de la gueule consistaient à ne rien faire. Absolument rien. Je me disais :
« Oh lala, quand même, je m’ennuie un peu, le cul sur ma serviette à ne rien foutre, mais bon c’est le jeu. »
Effectivement, je me reposais. Bien comme il faut. Ça pour sûr. On pouvait pas être plus reposée que ça.
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Puis un jour, j’ai quand même réalisé que rien foutre, c’était bien, ouais, de ouf, mais dans une certaine mesure pour ma part : j’aime bien glander, mais je sais pas faire que ça sans devenir ingérable.
En plus, profiter de l’été pour aller faire des randonnées, c’est l’excuse parfaite pour refaire UN SUPER PIQUE-NIQUE, voir des choses jolies, se dépasser — éventuellement — et prendre tout un tas de selfies dans un décor de rêve.
J’aime aller marcher dans les montagnes quand il fait chaud avec quelqu’un de suffisamment intime pour pas avoir besoin de parler tout le temps.
Pas forcément des heures, hein. Déjà, une randonnée de deux heures c’est pas mal, ça fait du bien et on respire drôlement mieux après. Ce que je préfère, c’est aller marcher dans les montagnes quand il fait chaud avec quelqu’un de suffisamment intime pour qu’il n’y ait pas besoin de parler tout le temps pour partager un truc chouette.
Ouais. Ça j’aime bien.
…et l’esprit
Me mettre à réfléchir à mes études ou à mon boulot ne me serait pas non plus venu à l’esprit, parce que « merde quoi, j’y pense déjà toute l’année ». Oui, sauf que toute l’année, on y pense tout le temps, mais pas de la même manière.
On y pense avec la tête dans le guidon et sans aucun recul, et sans se poser les bonnes questions :
« Est-ce que je fais bien les choses ? Est-ce que j’ai vraiment envie de ça ? Et si non, de quoi j’ai envie ? Est-ce que je profiterais pas d’être loin de toute cette agitation pour laisser les idées venir à moi ? Et si je lisais plein de bouquins, regardais plein de films et en profitais pour les laisser m’inspirer pour ma vie actuelle et future ? »
J’ai fini par piger avec le temps que les vacances, ça servait pas qu’à s’ennuyer activement et à avoir du temps pour s’épiler tous les poils du corps un à un à la pince. Ça sert aussi à préparer tout le reste, à court, moyen ou à long terme.
Dis donc. Il m’en aura fallu, du temps, mais eh, bon, ça valait le coup. Et toi, raconte : c’est quoi les trucs qui rendent tes vacances encore mieux qu’avant ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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