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Résolutions 2019 : et si on changeait le monde ?

Et si en 2019, chacun prenait des bonnes résolutions pour améliorer l’état du monde en général, plutôt que sa propre vie ? Et s’il était possible de combiner les deux, se faire du bien à soi en oeuvrant pour un monde meilleur ?

Cet article a été écrit et publié lors du 1er janvier 2016. Son introduction fait référence à l’année 2015, particulièrement noire en France, entre les attentats de Charlie Hebdo et ceux du 13 Novembre.

Tourner cette page était l’occasion de se mobiliser pour écrire nous-mêmes la suite de l’histoire.

2018 a été une année exceptionnelle pour les droits des femmes, une année de luttes, de défaites et de victoires. J’en tire le bilan dans notre rétrospective des héroïnes de 2018.

Alors, si les premières lignes de cet article sont datées, les résolutions qu’il détaille sont toujours autant d’actualité.

Publié le 5 janvier 2016 — Bon. 2015, on en parle ? L’année qui restera dans l’Histoire comme celle de Charlie Hebdo, et du 13 novembre. Deux attaques terroristes, dont la pire que la France ait connue.

130 morts, en plein coeur de la capitale, dans les lieux de fête de la jeunesse.

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À lire aussi : Je suis Charlie Hebdo, le choc des images et la colère des mots

Ça fait bizarre, de célébrer la nouvelle année dans le quartier où des restes de mémorial improvisé rappellent aussi fraîchement la terrible blessure infligée à ses riverain·es.

À lire aussi : Les attentats du 13 novembre, quand le quotidien vole en éclats

2015, c’était aussi l’année de la COP21, où l’on a tiré si fort sur la sonnette d’alarme qu’on en a probablement cassé la corde. Est-ce que nos dirigeant·es ont donné un coup de gouvernail suffisamment puissant pour que la planète ne finisse pas comme le Titanic ? L’avenir nous le dira, mais sans préavis cette fois. On a déjà ignoré de trop nombreux avertissements, je crois qu’on a explosé notre quota.

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2015 enfin, la percée historique du Front National aux élections locales ! L’épouvantail se rapproche de la ferme, ce n’est plus un spectre, une menace, c’est désormais une réalité qu’il nous faut assumer très concrètement. La fameuse « fracture sociale » de Jacques Chirac ne s’est jamais ressoudée, bien au contraire.

La plaie s’est infectée, et les bactéries qui s’en sont nourries ont infiltré le système nerveux. Est-ce que le corps social se remettra d’un tel traumatisme ? Le pronostic vital est engagé…

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À lire aussi : Marion Maréchal-Le Pen refusera de subventionner les plannings familiaux si elle est élue en région PACA

Ouais en vrai, 2015, c’était un putain d’an(n)us horribilis, sérieux. J’aimerais bien revenir en arrière pour l’éviter, ou avoir le pouvoir de l’effacer complètement, maintenant qu’il est passé. Mais je sais que ce n’est pas aussi simple. En réalité, le seul véritable levier d’action que nous ayons, il est sur l’avenir, et il est sur nous-mêmes.

L’avenir, nous-mêmes… Ça m’a donné une idée de bonne résolution. Parce que c’est pas vraiment productif de se fixer des objectifs hyper culpabilisants, qu’on tiendra 15 jours, parce qu’on se rendra compte très vite qu’en fait, on kiffe passer son dimanche en pyjama devant une série, et que c’est pas nos bonnes résolutions de « faire un jogging hebdomadaire » et « d’aller plus souvent au musée » qui vont nous ôter ce plaisir.

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À lire aussi : 4 bonnes résolutions non culpabilisantes pour se faire du bien

En revanche, on pourrait prendre des bonnes résolutions vraiment ambitieuses, pour une fois. Pas « arrêter de fumer » ou « manger sainement », et d’autres promesses vagues auxquelles on croit en théorie, mais qui nous semblent ennuyeuses en pratique — voire partiellement masochistes.

Et si, cette année, plutôt que de se faire la promesse d’améliorer nos propres vies, on prenait des engagements individuels au service d’un idéal collectif ? Et si, en 2019, on prenait comme bonne résolution… Celle de changer le monde ?

Chiche.

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Résolution n°1 : vivre mieux, c’est faire le tri

La vie est fragile, éphémère, mais loin de me paralyser, cette réalisation me renforce et me motive à être utile

Des gens de mon âge sont morts il y a trois ans à peine, dans une salle de concert où j’ai déjà fait la fête, plusieurs fois, en terrasse de bars et de restos où j’ai déjà bu des pintes, parfois. Je sais que la vie est fragile, et qu’on ne dit pas assez aux gens qu’on aime qu’on les aime, je sais. Je crois que le 13 novembre a mis une réalité cruelle et concrète sur cette vérité qui était jusqu’à lors, un fait froidement rationnel.

Désormais, c’est une conviction viscérale, une réaction émotionnelle transcendante. Nous sommes mortel·les, éphémères et fragiles.

À lire aussi : Rescapée du Bataclan, j’ai envie de dire « merci » à tant de gens

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Loin de me paralyser, cette réalisation me renforce. Puisque mes jours ici sont comptés, autant les faire compter. Je veux servir à quelque chose, être utile, que ma vie ait un sens. Et pour cela, le plus évident est encore de réfléchir pour moi-même, au sens que j’ai envie de donner à ma vie.

Pour certains, ce sera tout plaquer pour aller sauver les dragons de Komodo de l’extinction, ou défendre les grands singes. Pour d’autres, ce sera faire reculer la malaria, aux côtés de Médecins Sans Frontières. Pour d’autres encore, ce sera un lobby au Parlement européen, sur la législation communautaire en matière de médicaments, ou des droits des femmes, des LGBT. Pour d’autres encore, ce sera distribuer la soupe populaire ou partir en maraude avec le SAMU en hiver.

« Donner du sens à sa vie, c’est chercher le sien. Arrêter de vivre par habitude, de faire des choix par défaut, de subir par procuration.  »

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Si j’avais dû quitter ce monde il y a trois ans, je m’en serais voulue de le laisser dans cet état

Les attentats du 13 novembre m’ont mise face à mes regrets, à ces actions que j’aurais voulu entreprendre. Si j’avais dû quitter ce monde il y a trois ans, je m’en serais voulue de le laisser dans cet état. Et puisque je suis toujours là, j’ai envie de prendre les rênes de ma vie, aussi fragile et précaire soit-elle. Si j’y tiens autant, si tant de gens autour de moi y tiennent autant, c’est bien qu’elle a de la valeur, que j’ai de l’importance, que j’ai le potentiel, l’opportunité et les moyens d’agir pour contribuer, à mon échelle, à la construction d’un monde meilleur.

Si toi aussi tu t’y mets, et toi aussi tu recrutes d’autres bonnes volontés motivées, à nous tou·tes, on sera une armée !

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Vivre mieux, c’est faire le tri entre toutes les influences de ma vie, choisir de laisser couler, laisser passer toutes les petites frustrations qui, ramenées aux drames qu’on a traversés, n’ont finalement aucune importance. Ou si peu, vraiment.

En 2019, je vais me concentrer sur les améliorations que je peux apporter à ma vie, à mes relations, et ne plus perdre une seule seconde avec ce qui ne marche pas, qui ne me convient pas ou plus. Je crois que la vie est beaucoup trop courte, et qu’il y a beaucoup trop à faire, à découvrir et à explorer pour rester le nez englué dans des problèmes sans véritable importance. Tout ce que dit Navie dans sa lettre, vraiment. Tout est dit.

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Résolution n°2 : vivre en cohérence avec ses convictions

J’aime bien raisonner dans l’idéal, ça me permet de réfléchir à mes véritables envies, sans me limiter à celles que j’ai les moyens de réaliser. Et c’est essentiel, parce que souvent, je me rends compte que j’ai les moyens de concrétiser mes envies, à condition d’emprunter un autre chemin.

Alors une fois qu’on a décidé ce qui était essentiel à nos yeux… Qu’est-ce qui nous retient encore à « l’accessoire » ? Pourquoi on reste encore dans ces études qui nous saoulent, ce job qu’on déteste, pourquoi on parle encore à cet·te ami·e qui nous mine le moral à chaque fois qu’on se voit ?

Ce tri entre l’essentiel et l’accessoire, il passe aussi par un examen de mes convictions. Au fond, qu’est-ce qui est important pour moi ? Quels sont les combats qui me tiennent à coeur ? Si j’avais une baguette magique ou trois souhaits pour changer le monde, je changerais quoi ?

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Je n’ai pas de baguette magique ni de super-pouvoirs, mais j’ai une voix, et les moyens de la faire porter loin

Dans la vraie vie, je ne peux pas éradiquer la faim dans le monde d’une formule magique, et j’ai beau faire à voeu à chaque étoile filante, et même à chaque fois que je glisse un bulletin dans l’urne en espérant très fort que cette fois, ce sera différent, force est de constater que le monde change lentement, très lentement. Mais c’est grâce à nous qu’il change, c’est nous qui lui donnons ces impulsions.

À lire aussi : La Manif Pour Tous piétine, mais la France avance. Et vous, M. le Président ?

Depuis que je sais qu’une pétition peut véritablement faire changer les choses, à condition que nous soyons suffisamment nombreux et nombreuses à la soutenir, je ne me prive plus. Je signe, je partage, je lis, je discute, je débats. Je milite, même. J’ai pas toujours raison, mais je ne me laisse plus répondre « c’est comme ça », et autres platitudes défaitistes héritées d’une génération qui aura eu beaucoup moins d’ambitions que la mienne. Que nous.

Alors en 2019, plus que jamais, je serai l’avocate de la tolérance, de toutes les luttes encore ouvertes et en mal de recrues. Je ne parle pas de prendre les armes, mais plutôt de participer à la déconstruction progressive de toutes les petites manifestations perverses des oppressions. Parce que je ne peux pas partir en guerre sur tous les fronts, mais que je peux contribuer à diffuser autour de moi tous les progrès du féminisme, de l’anti-sexisme, anti-homophobie, anti-racisme, etc.

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Résolution n°3 : et si manger sain, c’était une question d’éthique, pas de moyens ?

C’est un peu LA bonne résolution marronnier, on est d’accord ? «

Cette année, je mange sain, bio, local, de saison, je cuisine mes soupes maison »… et la première semaine de janvier n’est pas finie que t’es déjà passé·e aux sachets déshydratés le soir, et au Mac Do à midi (parce que t’avais une dalle de ouf après avoir mangé ton velouté de butternut à la crème de soja) (et vraiment, je ne te juge pas).

Est-ce qu’on est vraiment obligé·es de s’auto-flageller pour améliorer la qualité de son alimentation ? Je pense que non, personnellement. J’ai attendu huit ans de pouvoir devenir végétalienne, parce qu’avant, j’avais pas les moyens. En vrai, avant, je pensais que le conformisme était plus important que mes convictions.

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Au cours de ces années, j’ai rencontré énormément de gens qui me confiaient ne pas vouloir / ne pas pouvoir « devenir végétarien·ne ». J’ai un conseil à te donner si tu te reconnais dans ces réponses, c’est simplement de ne pas te forcer. Je ne suis pas convaincue que le monde sera entièrement végétarien dans le futur, mais il est certain que nous n’avons pas aujourd’hui les ressources naturelles nécessaires à nourrir toute la population comme un ou une Européenne moyenne (ne parlons même pas d’un·e Américain·e…).

L’urgence pour moi n’est donc pas de convertir des gens au véganisme (ce n’est ni une religion ni une secte !), mais plutôt d’encourager toutes celles et ceux qui ont la volonté de consommer moins de produits animaux, en étant plus exigeant·es avec leur origine, leur coût global de production : c’est-à-dire la prise en compte à la fois des ressources naturelles utilisées (le coût écologique), les conditions de travail (le coût social et humain), et les répercussions internationales, diplomatiques (le coût politique).

Cette mini-série documentaire produite par ARTE illustre parfaitement cette prise en compte globale des coûts de production (lire ci-dessous).

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Quand j’ai réalisé que je n’étais pas seule à assumer les conséquences de mes choix, je les ai repensés

Pendant des années, j’ai mangé des trucs pas top, en sachant que c’était « pas top », mais après tout, c’est à mon corps que je faisais du mal, donc je m’en fichais un peu. Je m’autorise à faire ce que je veux dans la vie, à condition d’en assumer les conséquences.

Sauf que j’ai fini par réaliser que je n’étais pas la seule à payer les conséquences de mon alimentation, et c’est surtout ça qui m’a amenée à changer mes habitudes, très progressivement.

Résolution n°4 : consommer mieux, pour un monde meilleur

Je sais que je ne change pas le monde en passant à la caisse du supermarché, mais je sais aussi que je vote à chacun de mes achats. En économie comme en politique, plus que jamais, j’octroie ma voix avec exigence.

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On est de plus en plus nombreux et nombreuses à s’interroger sur nos modes de consommation, je me trompe ? Je ne compte plus les tendances écolo-nomiques, entre souci d’économie et d’écologie. Entre les défis « zéro dépense », zéro déchets, le No-Poo, la mode éthique, les cosmétiques cruelty-freeLes alternatives se multiplient.

Un peu comme si cet « autre monde possible » rêvé par les altermondialistes commençait à émerger… Et encore une fois, ce n’est pas par magie : c’est aussi grâce à nous, à nos voix, à nos votes, à nos manifs, à nos pétitions, à nos actions.

En 2019, je vais continuer avec détermination ce que j’avais déjà commencé à faire — parfois sans grande conviction. Et je ne compte toujours pas me priver, ni prôner des restrictions, mais plutôt encourager autour de moi les nouvelles expériences, dans tous les domaines. Je voudrais qu’on arrête de regarder ce qui est identifié « écolo » comme étant forcément un truc « baba cool » ou « de bobo », et autre qualificatif méprisant.

Je vais surtout, surtout faire en sorte qu’autour de moi, les repas soient plus que jamais des moments de communion, d’échanges et de partages, mais jamais de jugement.

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Résolution n°5 : éliminer la négativité

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les gens qui critiquent le plus fort sont souvent (pas toujours !) ceux qui font le moins de trucs. Je pense avoir perdu énormément de temps, et beaucoup trop d’opportunités, à écouter des figures d’autorité (réelle, morale ou symbolique) me dire que « ça marchera jamais », « si c’était aussi simple, quelqu’un l’aurait déjà fait », et toute autre forme de découragement, souvent paternaliste.

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Et cette résolution s’applique aussi à la négativité concernant mon apparence

Lorsque je suis allée voir le film Joy au cinéma, et j’en suis ressortie avec l’envie viscérale de faire des trucs, mais ça, c’était pas nouveau. La véritable nouveauté, c’est que je n’ai plus aucun espace de cerveau disponible, plus une seule piste d’écoute ouverte aux gens qui me disent que je me trompe, j’ai tort, ça sert à rien…

Chercher des conseils et des critiques constructives fait déjà partie de mon processus de création, de réflexion et d’action. Je ne parle donc pas de se mettre des oeillères et de foncer droit devant comme une brute. Simplement, j’ai fini de laisser pourrir mon groove par la négativité de… gens qui n’ont rien de positif à m’apporter.

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Des gens qui ont des idées, il y en a plein. Des gens qui les concrétisent, il y en a moins.

Je cite souvent de mémoire la fantastique conférence sur la créativité que Kyan et Navo ont faite, sur les coulisses de la création et du tournage de Bref. Ils y expliquaient très bien que les gens qui ont réussi, c’est d’abord les gens qui ont fait des trucs. Que « faire » était vraiment une étape discriminante de l’ascension vers la réussite, parce que beaucoup de gens ont des idées, mais très peu les concrétisent.

Finalement, toute la négativité à laquelle je suis exposée a pour effet de nourrir ma peur de l’échec. Donc en 2019, histoire d’optimiser mon efficacité dans la vie, je vais couper l’alimentation de cette fameuse peur qui favorise l’immobilisme. Ouste les relou négatifs. Revenez me parler quand vous aurez quelque chose de constructif et de bienveillant à me dire, merci !

À lire aussi : L’échec, le meilleur chemin vers la réussite ?

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Résolution n°6 : s’aérer le corps et l’esprit

Celle-là aussi, c’est un marronnier de janvier, je sais… Se (re)mettre au sport ! Au fil des années, j’ai acquis la conviction que ce qui a toujours cloché dans cette résolution en particulier, c’est plutôt les objectifs qu’on y colle : la régularité, la perte de poids ou les effets sur la silhouette… Alors qu’en fait, les bienfaits du sport ne sont pas forcément visibles.

À lire aussi : Le culte de la minceur VS mes complexes, une histoire de paradoxes

En revanche, personnellement, je les ressens ! Le confort de vie que j’avais quand je courais régulièrement est une motivation amplement suffisante pour me remettre au running. Mais je vais le faire à mon rythme, trèèèès progressivement, en sortant quand j’en ai envie, quand j’en ai besoin, et certainement pas parce que j’ai une alerte dans mon agenda qui me rappelle que c’est la 4ème fois cette semaine que je zappe l’entraînement.

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Je ne suis jamais aussi créative, reposée, sereine, bien dans mon corps et dans ma tête que lorsque je prends le temps d’aller secouer mes baskets dans un parc public, avant le boulot ou l’apéro.

À lire aussi : Comment lutter contre un passage à vide ?

Alors c’est sûr, faire trois tours de piste, ça ne fait pas changer le monde. Mais prendre le vélo plutôt que la voiture, marcher plutôt que de prendre le bus, ce sont des actions concrètes. Et je suis plus souvent motivée pour faire un trajet en vélo quand je sens que je vais pouvoir monter la côte sans suer douze litres et rendre un poumon…

Résolution n°7 : être optimiste

Oui, aller à la fac ou au bureau à vélo ou à pied, c’est une action concrète. Quand on a fait le tri, décidé de suivre ses conviction, éliminé la négativité, qu’on s’est donné les moyens d’agir, l’étape suivante est de ne pas déconsidérer ses propres actions. 

À lire aussi : Nos conseils pour être (toujours) optimiste

Je me sens dépossédée de tout pouvoir lorsque je me compare au nombre écrasant de ceux qui ne font rien

Je me suis trop souvent retrouvée face à moi-même, à me demander si ce que je fais a un sens, au fond. Si je ne suis pas ridicule, dérisoire, noyée dans la foule indifférente. Je me suis souvent sentie seule, Don Quichotte à l’assaut des moulins, face à l’ampleur des changements que j’aimerais voir dans ce monde. Je me sens dépossédée de tout pouvoir lorsque je me compare au nombre écrasant de ceux qui ne font rien, ou qui jouent carrément contre moi, mes idéaux, mes ambitions pour le monde de demain.

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En 2019, j’ai décidé d’être optimiste, ou plutôt, de le redevenir. Je l’étais à 15 ans, et j’ai perdu cette formidable énergie en chemin. Je crois que la négativité d’autres influences n’y est pas pour rien, mais j’ai désormais la certitude que je suis d’abord et avant tout à l’origine de cette perte de motivation et de confiance en mes capacités à changer le monde. Un jour à la fois. Une discussion, une pétition, une action à la fois.

Et c’est comme ça que je compte convaincre les gens qui m’entourent d’adopter à leur tour des comportements bénéfiques pour eux et pour l’avenir : en leur montrant à quel point je suis épanouie, et confiante ! Je sais bien que les reproches, les attaques, toute cette négativité dont j’ai promis de me défaire, rien de tout ça ne convainc jamais personne.

Être optimiste, pour moi, ce n’est pas « juste croire ». C’est une façon de vivre, d’appréhender chaque jour sous l’angle de tout son potentiel, et l’exploiter. Ce n’est pas juste « montrer l’exemple », c’est être un exemple d’épanouissement et de bonheur, être une inspiration pour les autres.

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Résolution n°8 : « DO IT ! »

Aucune de ces résolutions ne dépassera la noble intention si je ne me décide pas, à un moment donné, de me lancer avec conviction et volonté dans cette quête du changement. C’est aussi simple, et aussi compliqué que ça, vraiment ! C’est dur de faire des trucs, parce qu’il faut accepter de se planter parfois, de réussir aussi, de gérer la pression qui va avec, de faire des concessions, faire des compromis, tous ces efforts dont on peut s’affranchir quand on se contente de rêver sa vie ou ses combats, en théorie.

J’ai pas dit que ce serait facile. C’est pas « just » do it, c’est « DO IT ! » façon Shia LaBeouf, avec toute la force de conviction nécessaire à faire décoller une fusée. Et il en faut, de l’énergie, pour s’affranchir de la gravité de l’immobilisme…

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À lire aussi : Shia LaBeouf t’encourage à réaliser tes rêves dans une vidéo légèrement WTF

Je crois que j’aurais jamais pris des résolutions aussi faciles à tenir, et en même temps, aussi ambitieuses. J’ai l’impression de m’être fait un gros câlin à moi-même, en me donnant enfin la permission de vivre en accord avec mes convictions et mes envies. D’être heureuse, en fait.

À lire aussi : Comment j’ai lâché prise pour enfin être heureuse

J’ai le sentiment que c’est le reste du monde qui a fini par me convaincre que j’étais trop insignifiante pour y changer quoi que soit, et de fil en aiguilles, que j’étais égoïste, prétentieuse et ridicule de penser que j’avais le droit de poursuivre le bonheur, ET de participer activement à la construction d’un monde meilleur, concrètement.

Alors ma dernière résolution, ce sera sans doute la plus simple à mettre en oeuvre, et la plus satisfaisante aussi : je vais dire « merci » à tous les gens qui m’aident et me soutiennent, même juste par leur bienveillance, même s’ils ne partagent pas mes convictions, tant qu’ils les respectent et qu’ils me respectent, c’est tout ce dont j’ai besoin. Je me charge du reste, avec toutes celles et ceux qui le veulent.

Je ne changerai pas le monde à moi toute seule, mais je sais que je ne suis pas seule à avoir cette ambition, justement.

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Et toi, en 2019, qu’est-ce que tu te souhaites ? Et surtout : quels moyens tu te donnes pour réaliser tout ça ?

À lire aussi : Les héroïnes de 2018, celles qui changent le monde et ne se laissent pas faire


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

14
Avatar de macLoscope
1 janvier 2019 à 18h01
macLoscope
Merci pour cet article Clémence!
Je suis super contente pour toi, et j'ai bien envie de prendre les mêmes résolutions: changer le monde, arrêter de me taire sur mes convictions parce que je veux plaire aux gens et ne pas faire de vagues, ou que j'ai peur que l'on me réponde que je suis trop naïve et que ce n'est pas comme ca que ca marche
et pour le repas du nouvel an de ce soir j'ai incité ma mère à faire un curry de légumes végétarien alors j'espère que cette année va continuer sur ce principe: des progrès petit à petit, des efforts pour sortir de ma zone de confort et me confronter à d'autres choses, car je me rends compte que de tout faire pour rester confortable n'est pas ce qui me rend heureuse, même si c'est ce qui fait le moins peur
Gros bisous!
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