Juliette Katz, connue pour sa chaîne YouTube Coucou les Girls, a décidé de dévoiler dans sa dernière vidéo une information très intime de sa vie : sa très récente fausse couche.
Pourquoi cette vidéo est importante ? Parce qu’elle aborde un sujet encore bien trop tabou, qui touche pourtant près de 25% des femmes.
La fausse couche et le tabou qui l’entoure
Clémence en avait déjà parlé dans cet article, et elle avait pu interroger des Rockies sur leurs fausses couches, leurs sentiments de culpabilité et d’échec — autant de preuves qu’il est nécessaire de libérer et d’écouter la parole des concernées.
Dans sa nouvelle vidéo, Juliette de Coucou les Girls se livre sur ce sujet, avec beaucoup d’émotion, de tristesse et de vulnérabilité. Et même si ce qu’elle vient de vivre est traumatisant, le fait qu’elle en parle est important pour toutes celles qui peuvent se sentir bien seules après un tel évènement.
Juliette Katz te parle de son début de grossesse, cet ascenseur émotionnel
Dans cette vidéo, Juliette explique qu’elle essaye d’avoir un enfant avec son compagnon depuis le mois de janvier. Après avoir consulté un médecin, elle apprend qu’elle risque de mettre du temps avant de pouvoir tomber enceinte, et qu’une PMA pourrait être envisagée.
Entre le stress de ne pas pouvoir tomber enceinte facilement, la déception à chaque test de grossesse négatif et les questionnements autour de son envie d’avoir un enfant, Juliette te raconte les derniers mois de sa vie, qui ont été compliqués, avec beaucoup de justesse.
Finalement, elle tombe enceinte au bout de quelques mois, sans avoir débuté de parcours PMA. Elle explique avoir eu du mal à croire à cette grossesse
, même si les multiples tests et la prise de sang qu’elle avait effectué lui prouvaient qu’elle était bien enceinte. Pour elle, ce n’était pas réel.
Elle annonce son état à une vingtaine de personnes proches, commence à se projeter dans cette nouvelle grossesse, dans ce qu’elle implique.
Elle avoue avoir pensé à avorter, n’étant pas sûre qu’elle serait capable d’assumer ce futur rôle de mère et toute la pression que ça comportait. En disant cela, elle met le doigt sur un autre tabou : on peut vouloir des enfants ardemment, et être complètement terrorisée à l’idée que ça se concrétise. On peut vouloir des enfants, et changer d’avis tant qu’il est encore temps.
L’ambivalence de la maternité n’est pas une légende mais bien un sentiment partagé par nombre de femmes souhaitant procréer. Rien n’est linéaire.
Juliette Katz regrette d’avoir annoncé trop tôt sa grossesse
Finalement, la grossesse de Juliette n’ira pas à terme, et se soldera par une fausse couche.
Dans sa vidéo, la créatrice parle des sensations physiques de cet évènement, mais aussi de l’impact psychologique qui a pesé sur elle, notamment avec le fait de devoir annoncer la mauvaise nouvelle aux personnes qu’elle avait mises au courant de sa grossesse. Elle comprend maintenant pourquoi beaucoup de femmes attendent la fin du premier trimestre avant de faire une annonce.
Personnellement, j’ai préféré annoncer ma grossesse assez rapidement à mes proches, pour ne pas avoir à vivre seule une fausse couche si elle devait arriver. Mais cette opinion ne concerne pas tout le monde, chacune fait comme elle le sent, en fonction de sa sensibilité !
Pour Juliette, avoir annoncé sa grossesse rapidement, c’est un regret. Elle estime qu’elle n’aurait peut-être pas dû en parler si vite et attendre, au cas où. Peut-être qu’elle agira différent si elle retombe enceinte, rajoute-t-elle.
Libérer la parole autour des fausses couches, une nécessité
Très justement, Juliette se demande pourquoi on ne parle pas de la perte précoce d’un bébé en devenir, comme on peut parler de la grossesse en général, ou encore des règles. Qu’est ce qu’il y a de tabou dans cela ? Pourquoi y a-t-il une omerta autour de ça, alors qu’entre 10 et 25% des grossesses peuvent se terminer par une fausse couche ?
Juliette accepte de dévoiler cette partie de sa vie privée, qu’elle essaye généralement de préserver, afin de se soulager, et de peut-être aider celles qui regardent ses vidéos et qui sont elles aussi concernées, pour qu’elles se sentent moins seules.
Profiter de son audience et de sa popularité pour parler d’un sujet qui est rarement abordé est courageux de sa part, surtout que le traumatisme est récent et encore tout frais pour la créatrice…
Les fausses couches ne devraient pas être un secret : elles font malheureusement partie des risques de la procréation, et ne pas en parler ne les fera pas moins exister. Comme de nombreux autres sujets tabous autour de la grossesse, du post-partum, ou même de la parentalité en général, libérer la parole ne fera qu’aider celles qui se retrouvent concernées à avoir moins peur, moins honte, à pouvoir vivre leur éventuel traumatisme sans être isolées et sans se sentir incomprises ou pire : anormales…
J’espère que d’autres personnes se sentiront libres de partager leurs expériences de fausses couches, des femmes mais aussi des hommes : si un créateur aussi connu que Juliette faisait de la pédagogie sur la question, cela pourrait aider d’autres mecs portant cette blessure secrète à se confier. Car une grossesse dans un couple se vit à deux, et même si l’homme ne porte pas physiquement le bébé, il perd lui aussi son futur enfant.
Que penses-tu de cette vidéo ? As-tu d’autres contenus sur la question à conseiller ? J’ai hâte de te lire dans les commentaires.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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