L’oreille de Van Gogh reconstituée à partir de son ADN

L’histoire que j’ai à vous raconter est d’une grande importance, aussi vais-je vous demander de me prêter une oreille attentive.

Voilà plus d’un siècle que Van Gogh nous a quittés, ne laissant derrière lui que ses oeuvres et une de ses oreilles, qu’il aurait tranchée dans un accès de ctrl + Z raté — et cet appendice amputé n’a cessé de nous obséder. Jusqu’au jour où l’artiste Diemut Strebe a décidé de remédier au problème, et de re-créer cette fichue oreille.

Une réplique organique de l’oreille est donc actuellement exposée pour de vrai en Allemagne, au Centre pour l’art et les médias de Karlsruhe, et c’est même pas de la blague. Comment ? Grâce aux pouvoirs de l’Art et de la Science fusionnés, voyons !

Diemut Strebe s’est en effet entourée de scientifiques pour recréer cet oreille en utilisant l’ADN de l’arrière-arrière-petit-fils du frère de Van Gogh, Lieuwe Van Gogh. Alors d’accord, ça fait loin dans l’arbre généalogique, mais c’est mieux que rien, et c’est plutôt la classe de pouvoir se proclamer patrimoine génétique du peintre Van Gogh. Ensuite, je ne saurais vous décrire exactement le processus, mais ils se sont servis des cellules de cartilage prélevées et d’une imprimante 3D pour régénérer l’oreille du célèbre peintre.

Le patrimoine génétique vivant qui se la pète sur son compte Facebook.

Aujourd’hui, l’oreille arrachée de l’artiste est devenue une « oeuvre vivante » intitulée « Sugababe », ce que je n’explique pas. Et ce n’est pas tout ! Grâce à l’ajout de composants techniques, l’oreille « entend », et les visiteurs peuvent lui parler via un microphone (dans l’espoir, sans doute, qu’elle leur réponde un jour). N’est-ce pas fabuleux ?

Allez, la prochaine fois, on imprime Van Gogh en entier !