Lorsqu’on lit énormément, on se retrouve confronté à toutes sortes d’ouvrages. Certains nous semblent tout juste passables, d’autres nous glissent des doigts, nous agacent ou nous délassent seulement. De temps en temps, ils nous entraînent, nous font rêver ou nous ouvrent les yeux, vers un ailleurs hors du temps. C’est de cet état, entre rêve et conscience, que j’aimerais vous parler aujourd’hui.
J’ai un aveu à faire : je suis passée de nombreuses fois devant ce roman, sans jamais penser à l’ouvrir. Si je me suis décidée à le lire, c’est grâce à madmoiZelle. Depuis quelques temps, pas un mois ne passait sans qu’au moins l’une d’entre nous ne vante les mérites de cette œuvre.
De quoi titiller ma curiosité, et me pousser à revoir un jugement à l’emporte-pièce. Après lecture, que dire de cette Œuvre ?
Qu’elle s’est hissée au rang des classiques américains, et ce, du vivant de l’auteur ? Que la vie de celle-ci reste chargée de mystère ? Que ce roman, pépite des pépites, reste le seul qu’elle ait écrit à ce jour ? Que ses nombreux admirateurs espèrent découvrir de pleins tiroirs de manuscrits après sa mort, ou sont persuadés qu’elle n’a pu que continuer à écrire, sous d’autres pseudonymes?
Ces questions m’ont intriguée et ont décuplé mon envie de découvrir ces mots. J’ai glissé ce roman dans ma valise, et je m’y suis plongée pour en ressortir… Presque différente. Les noms de chacun des protagonistes claquaient sous ma langue et s’imprégnaient dans mon esprit.
« Scout », surtout.
Parce que « Scout » est celle par qui l’histoire se dévoile. Scout est une toute petite enfant lors des premières pages, et n’aura pas neuf ans à la fin. Ce sont par ses yeux, par ses pensées, par son appréhension du monde que nous sommes invités à découvrir, pas à pas, les méandres de la justice, de l’injustice surtout. Elle nous entraîne dans d’incroyables histoires qui animent tous les enfants, dès qu’ils se retrouvent ensemble pendant les longues journées d’été.
L’intrigue se situe dans les années 30 et leur racisme ambiant. Atticus Finch, le papa de Scout et Jem est avocat de la petite ville de Maycomb, en Alabama. Il est commis d’office à la défense d’un homme noir et donc coupable par essence.
L’homme noir aurait violé une femme blanche. Les dès sont lancés mais le jeu est pipé.
Scout, par ses jeux, ses réflexions sur le monde, sa poésie d’enfant, ses questionnements au père, -figure sage, emblématique- nous emmène au fil des pages vers une incompréhension grandissante. Celle de l’étendue de la bêtise humaine et de la violence qui en découle.
Ce roman est une perle, une ode à la tolérance, un rappel à l’enfance, à l’ouverture d’esprit qui la caractérise, avant, oui, juste avant que les adultes ne viennent lui fermer la porte au nez.
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Les Commentaires
ça y est, livre lu en deux jours ! J'ai beaucoup aimé, et l'ambiance et les personnages m'ont collée à la peau plusieurs jours après.
J'ai aimé : la poésie du livre, la lucidité des enfants sur le monde qui les entoure (et qu'on oublie trop souvent,à tord) , et bien sûr la manière dont s'y mêle un sujet pas si vieux que ça qu'est la ségrégation des noirs aux Etats-Unis.
On entre petit à petit dans l'univers de ces enfants, pour se plonger ensuite dans le "vif" du sujet... Un rythme qui a réussi à augmenter progressivement mon intérêt pour l'histoire.
Voilà je n'en dis pas plus, mais je le conseille également, c'est un beau livre merci pour cette découverte!