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L’influenceuse Feliccia recadrée par des diététiciens pour ses dangereux « conseils minceur »

Deux diététiciens répondent à la candidate de télé-réalité Feliccia, qui propage des conseils dangereux sur les habitudes alimentaires. Leur but : la responsabiliser dans son rôle d’influenceuse.

Il ne faut pas manger ça, il faut faire attention, c’est très mal de manger du pain le soir… Les avis sur les régimes, il y en a probablement autant que de régimes eux-mêmes. Et c’est toujours de la connerie.

L’influenceuse et candidate de télé-réalité Feliccia Taskiran a partagé sur ses réseaux sociaux une story dans laquelle elle donne des conseils sur les « bonnes habitudes » alimentaires à prendre pour perdre du poids. Au passage, elle fait évidemment un placement de produit pour une gaine amincissante.

Cette story n’a pas vraiment plu à deux diététiciens qui produisent beaucoup de contenu sur Instagram : Charles Brumauld (@charlesbrumauld) et Jeremy (@menthe__banane).

Ils ont tenu à lui répondre dans une vidéo de 15 minutes où ils expliquent qu’en plus d’être faux, ses propos peuvent accentuer les troubles du comportement alimentaires chez sa communauté, probablement assez jeune.

De la soupe et puis c’est tout

Dans sa story, Feliccia détaille sa propre routine alimentaire qui rime plutôt avec restrictions que plaisir. Elle explique que c’est « très mal de manger du pain ou des pâtes le soir » et qu’il vaut mieux choisir de la soupe au dîner.

La story est entrecoupée des interventions des deux diététiciens qui expliquent avec humour que cette règle est fausse et qu’elle ne vous permettra pas de perdre du poids.

Les influenceurs qui disent des conneries sur Instagram pour vendre des trucs, c’est pas nouveau et ça ne risque pas de s’arrêter. Et ce n’est pas anodin qu’une jeune femme comme Feliccia se place sur le segment du régime.

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L’influenceuse semble elle-même influencée par cette idée que la minceur est la norme, voire un but ultime ; elle doit certainement avoir entendu les conseils qu’elle propage sur une autre page Instagram pas très renseignée.

Les deux diététiciens font bien de corriger ses propos : il est important de responsabiliser celles et ceux qui choisissent de s’exprimer à une large audience sur un sujet aussi sensible que la santé, le poids, le rapport au corps.

Surtout quand c’est accompagné d’un bon gros partenariat commercial pour vendre des gaines amincissantes…

Les influenceurs, ça influence

Beaucoup d’influenceurs feignent d’oublier que la communauté qui les suit se compose de jeunes adolescents et adolescentes, parfois mal dans le corps, et qui vont probablement écouter tous leurs conseils car ils n’ont pas encore le recul nécessaire pour comprendre que se nourrir uniquement de soupe le soir, ce n’est pas une bonne chose à faire.

La jeune femme a plus de 500 000 abonnés sur Instagram ; par conséquent, elle est une influenceuse dont la parole a un poids. Si Feliccia veut diffuser des propos sur les régimes, elle ferait mieux de se tourner vers des avis médicaux et vraiment se renseigner.

C’est ce que souligne la vidéo des diététiciens : le fait qu’elle se doit de réfléchir aux informations qu’elle propage, vu son niveau d’influence.

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Comme l’expliquent Charles Brumauld et Jeremy, ses propos peuvent causer des troubles du comportement alimentaire (TCA) chez ses abonnés, et même si ce n’est pas sa faute directement, c’est important de le dire.

Si cette histoire peut faire réfléchir Feliccia sur ses conseils et la déconstruire un peu face à ce culte de la minceur, ce n’est pas plus mal ! Et dans tous les cas, rappelez-vous que si vous voulez gérer votre poids, c’est un médecin qui vous y aider, pas une random personne sur Internet, aussi sympathique soit-elle.

À lire aussi : Surprise ? En 2022, beaucoup d’influenceuses ne signalent (toujours) pas leurs partenariats

Crédit photo : Instagram Charles Brumauld


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

14
Avatar de Zelitrex
6 février 2022 à 14h02
Zelitrex
@Kaktus alors attention quand même les DESC en médecine (qui ont disparu en 2017) ce n'était pas seulement les heures de cours théoriques et les examens/mémoires qui vont avec mais également quatres semestre (donc deux ans) obligatoires dans des stages validants pour le DESC dont un an minimum en post-internat
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