Live now
Live now
Masquer
chirurgie
Santé

Le Botox « Instagram », à bas prix mais risqué, fait des ravages chez les jeunes femmes

Pourquoi aller chez un médecin ? Dans des appartements anodins, des jeunes femmes non diplômées pratiquent, à la bonne franquette, des actes de médecine esthétiques clandestins aux conséquences dramatiques.

Souvent, tout commence par un DM sur Instagram, après une publicité maison vantant les mérites (et le prix défiant toute concurrence) d’un acte de médecine tel que l’injection d’acide hyaluronique ou de Botox. Injections à la chaîne dans des appartements privés, produits trouvés sur Internet, « praticiennes » pas formées… Depuis le premier confinement, de jeunes femmes autour de la vingtaine se ruent sur ces « bonnes » affaires, pratiquées par des amatrices dans des conditions plus que douteuses.

L’objectif ? Ressembler aux stars du réseau social à moindre frais. Le fait est que beaucoup de jeunes femmes, assaillies d’images de perfection permanente sur Instagram, ont compris que les standards de beauté actuels (lèvres ultra pulpeuses, pommettes hautes, regard « réveillé ») ont un prix qui peut se négocier en DM.

Pourtant, les résultats, bien loin de ceux affichés par les influenceuses, s’avèrent souvent approximatifs voire dramatiques. Repulpage de lèvres, comblement de rides, lifting des sourcils : les actes sont réalisés à des tarifs quasi deux fois inférieurs à ceux des cabinets esthétiques. Ou comment la beauté devient ultra accessible, mais aussi ultra risquée.

Un cabinet esthétique clandestin

Les pratiquantes, comme les clientes, sont souvent des femmes, jeunes. Le 4 janvier dernier, une femme de 21 ans a été interpelée dans sa voiture, dans le 15e arrondissement de Paris, après que la police a trouvé plusieurs boîtes de seringues et 5000 euros en liquide sur elle. France Inter détaille :

« Les policiers sont ensuite intrigués par l’intense activité de son téléphone portable, qui ne cesse de recevoir des notifications. Toutes sont en lien avec un même compte Instagram aux plus de 30 000 abonnés, dont le nom et les lèvres pulpeuses en guise de photo de profil laissent peu de doute quant à l‘activité qui y est liée : des injections esthétiques.

Tarifs à l’appui : 170 euros l’injection antiride, 130 euros le lifting des sourcils (pour un tarif affiché autour de 250 euros sur les sites de médecins déclarés), entre autres. »

Les autorités ont mené l’enquête jusqu’au cabinet clandestin de la jeune femme, un appartement où des factures remontant à juin 2020 ont été trouvées.

botoxseringue
Flo Health : votre allié santé du quotidien
Profitez d’un mois d’essai à 1€ sur l’application Flo Health : suivi de cycle menstruel, accès à une vaste sélection d’articles santé, conseils personnalisés et discussions avec une grande communauté.

Ressembler aux influenceuses

L’impact de ces actes est souvent dramatique. Et on ne parle pas de lèvres trop gonflées à la Kylie Jenner, mais bien d’embolies ou de nécroses : mal injecté, le produit peut bloquer la circulation et carrément causer la mort de zones corporelles par la gangrène. 20 Minutes confirme :

« En France, aucun décès n’a été attribué à ce type de pratique mais des études internationales font état de plusieurs morts. »

Le succès du phénomène ne se dément pourtant pas : pour les vendeuses, les confinements successifs et la viralité des images Instagram ont été une aubaine. Pour les acheteuses, restent les risques.

À lire aussi : Le Royaume-Uni interdit le Botox aux moins de 18 ans et met en lumière ses complications

Crédits photo : Sam Moqadam/Unsplash – cottonbro/Pexels


Les Commentaires

1
Avatar de Nastasja
13 janvier 2022 à 19h01
Nastasja
Tolérance zéro pour les gens qui pratiquent ce genre d'acte. Ca mérite des prunes de la taille de la Tour Eiffel, des TIG, et un bon stage de sensibilisation (ou la greffe de cerveau).
Déjà que dans des conditions normales cela peut mal tourner, alors dans un appartement normal, sans les normes de stérilisation, sans garantie de l'origine des produits... bref
Je prédis une épidémie de femmes (et quelques hommes) défigurés d'ici une 10aine d'années, parce que les injections, même de qualité, même chez une personne sérieuse, finissent pas faire plus de mal que de bien lorsque réalisées en excès, trop souvent, commencées trop jeune, etc.
1 petite seringue toutes les x années (4 ou 5) ça va, 2 ou 3 tous les 6 mois, c'est une garantie de finir comme Evangelista, ou feu les Bogdanov.
1
Réagir sur le forum

Plus de contenus Santé

basic fit minia
Sport

Revivez le talk Madmoizelle et Basic-Fit sur le sport et la santé mentale

Décoration

Beau et tendance : cette marque d'ameublement à de sérieux arguments pour votre intérieur

Humanoid Native
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

Source : Unsplash / Tim Mossholder
Santé

« On m’avait dit qu’il ne me restait que 2 ans à vivre » : contaminée par le VIH en 1984, Pascale est l’heureuse grand-mère d’un petit garçon

2
3
Culture

« Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné » dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

[Site web] Visuel vertical Édito
Bien-être

Chaleur estivale et apéros : comment boire sans dépasser les limites grâce au ‘Half and Half’

3
eaux-aromatisees-fruits
Santé

Préparez votre eau détox pour bien vous hydrater en ces temps de fortes chaleurs

tuto-zero-dechet-faire-son-lait-vegetal-maison
Santé

Coco, soja, avoine… Les laits végétaux sont-ils un danger pour la santé ?

2
daisy-ridley-acceptation-de-soi
Santé

Zoom sur le trouble des affections thyroïdiennes qui touche particulièrement les femmes

Source : Pexels
Santé

Frigo : quels aliments faut-il absolument couvrir ?

Source : Unsplash / Molly Blackbird
Santé

J’ai été en couple pendant 5 ans avec un pédocriminel

35

La société s'écrit au féminin